Pour mincir et retrouver de l’énergie, les stars partent en cure dans les spas du bout du monde. Nous, on adopte, à la maison, la méthode qui nous ressemble.
Dossier réalisé par Laurence Descamps.
La détox, c’est comme les nouvelles tendances de la mode, à chacune la sienne ! Selon ce que l’on mange, selon ce que l’on boit, selon la manière dont on bouge, on préfère se débarasser de ses toxines tout en douceur, sans forcément révolutionner sa manière de manger, ou miser sur un programme 100 % bio et très gourmand. Pour savoir quelle méthode vous va, répondez à ces six questions.
1. Depuis le début de l’hiver, vous avez…
σ Abusé du waterzooi, du vol-au-vent, des gaufres de Liège, et pris deux kilos.
ν Abusé des pizzas surgelées, du café, et pris trois kilos.
2. Naturellement, vous goûts vous portent vers…
ν Les légumes et les céréales.
σ La soupe et la viande.
3. L’idée de détox vous évoque…
ν Un changement d’alimentation à long terme.
σ Une purification énergisante.
4. La cuisine, pour vous, c’est synonyme de…
σ Convivialité.
ν Loisir
5. On dit volontiers que vous êtes…
ν Créative.
σ Sage.
6. Vous vous sentez…
σ Constamment épuisée, vidée de toute énergie.
ν Gonflée, ballonnée même quand vous mangez à peine.
- Majorité de σ --> optez pour la détox bio-gourmande.
- Majorité de ν --> optez pour la slow détox.
- La détox bio-gourmande
Pour retrouver votre énergie, optez pour la méthode de Martine Fallon, consultante en diététique naturelle à Bruxelles. Sa cure de quinze jours vise à amorcer un changement d’attitude alimentaire, histoire de retrouver la ligne et la pêche ad vitam æternam.
- Les principes
On passe au tout bio ou, au moins, aux aliments fermiers issus de petites productions artisanales, pour arrêter de s’encrasser avec des résidus de pesticides, d’insecticides, d’engrais chimiques ou de conservateurs.
On réduit les aliments trop acides qui oxydent l’organisme : café, alcool, vin blanc, eau du robinet, eau gazeuse, sodas, plats préparés industriels, plats mijotés, aliments acides (champignons, tomates hors saison, oranges, épinards, fruits pas mûrs…), excès de protéines animales et de céréales acidifiantes (blé, avoine), tout ce qui contient des conservateurs et des colorants.
On favorise les aliments basiques : légumes verts crus ou cuits vapeur, graines germées, fruits de saison, amandes prétrempées et pelées, lait de riz, riz complet, quinoa, algues, avocats, huîtres, vinaigre de cidre, pommes, poires, melon, pastèque, fraises, raisins…
On supprime les sucres rapides pendant au moins quinze jours. Ces voleurs d’énergie plombent le pancréas. On évite aussi l’aspartame, qui maintient le pancréas en état de leurre et finit par faire grossir. Par la suite, on les limite au maximum. Pour ne pas craquer, on consomme des sucres lents et on prend des gélules de chrome (en magasin d’alimentation naturelle).
On arrête les produits laitiers, qui encrassent l’intestin. Quand on a vraiment envie de fromage, on le choisit au lait cru ou au lait de chèvre. Amandes, céréales complètes et légumes verts assurent l’apport en calcium.
On réduit les protéines animales, mais on continue à en manger 150 g par jour, en privilégiant les œufs, les viandes maigres bio et les poissons.
On cuisine à l’huile d’olive, qui apporte la bonne dose d’acides gras insaturés, indispensables aux cellules. On pense aussi aux huiles de noix, de lin, de chanvre, de tournesol et de sésame, qu’on consomme crues, pour leur bonne teneur en acides gras polyinsaturés.
On fait les bonnes associations : légumineuses + céréales, car leurs acides aminés respectifs se complètent et se métabolisent mieux que lorsqu’ils sont séparés; protéines + légumes ou céréales et légumineuses + légumes, car manger dissocié aide à perdre du poids; jamais de fruits directement après un repas (sauf la pomme) si on veut éviter de gonfler.
On boit de l’eau faiblement minéralisée (Volvic, Mont Roucous, Lauretana).
À lire : son nouveau livre, « La Cuisine de l'énergie », sort mi-mars mars aux Editions Les Arènes. Il fait une large place à la pratique, avec 200 recettes et un programme détox de 30 jours. 0n découvre aussi les cures d’une semaine que Martine organise au printemps, en Turquie, sur un bateau, et pendant lesquelles on apprend le b.a.-ba de sa cuisine naturelle, gourmande et énergisante, tout en faisant le plein d’énergie à travers des massages, des cours de yoga, du sport et des balades en pleine nature (dates et infos sur www.martinefallon.com)
- La détox bio-gourmande
- Les recettes
Risotto d'épeautre à la betterave rouge
Faire tremper 2 verres d’épeautre pendant 12 h dans de l’eau. Faire blondir 2 échalotes et 2 gousses d’ail hachées dans une casserole avec un filet d’huile d’olive durant 3 min. Ajouter l’épeautre égoutté, mélanger et mouiller avec 1/2 verre de vin blanc. Ajouter 4 verres d’eau bouillante, réduire le feu au premier bouillonnement, ajouter un cube de bouilon végétal et laisser cuire pendant environ 1 h, jusqu’à ce que l’épeautre soit tendre. Rajouter un peu d’eau bouillante si nécessaire. Retirer du feu et ajouter 2 verres de coulis de betteraves rouges (jus de betteraves rouges + 3 échalotes + 3 gousses d’ail + bouquet garni + bouillon végétal et sel, à faire réduire à feu vif avant d’ajouter de l’huile d’olive). Assaisonner avec des épices aux algues, décorer avec des graines germées.
Vinaigrette au tamari
Mélanger 1 verre d’huile d’olive ou de mélange d’huile d’olive, de noix et de pépins de courge avec 1 cuil. à soupe de vinaigre balsamique ou de vinaigre de cidre, 1 cuil. à café de moutarde à l’ancienne, 2 cuil. à soupe de tamari (en magasin d’alimentation naturelle), le jus d’1 citron vert et 1 petit piment finement ciselé. Garder au frigo.
- Les menus types
Au réveil
Un verre d’eau tiède avec le jus d’1/2 citron pour détoxiner le foie et faire descendre le niveau d’acidité du pH corporel.
Petit déjeuner
Un toast de pain d’épeautre au levain garni d’avocat ou un bol de riz complet arrosé de lait de riz et d’1 cuil. à soupe de sirop d’érable.
Déjeuner
Une assiette de crudités avec une vinaigrette au tamari + un plat à base de riz complet et de légumes.
En-cas
Des fruits crus ou en compote.
Dîner
Un velouté de légumes + des légumes cuits ou crus + 150 g de protéines (poisson vapeur ou blanc de poulet ou chèvre frais).
- Et aussi…
- Du sport oxygénant : on marche, on court, on se bouge pendant trente minutes au moins chaque jour et de préférence à l’extérieur pour faire le plein d’oxygène.
- Un hammam, un sauna, des massages, à faire le plus souvent possible pour optimiser l’effet détox de l’alimentation énergétique et évacuer le stress.
- Des compléments alimentaires : indispensables, parce que la détox fatigue l’organisme. Le top ? Le Green Magma (en magasin d’alimentation naturelle), le jus d’orge germé et le pollen qui couvrent les besoins de l’organisme en sels minéraux, vitamines et acides aminés.
- La slow détox
Médecin nutritionniste à Bruxelles, le Dr Balon-Perin propose une approche douce, qui prend en compte la réalité de la vie de ses patients. Pas d'effet express, on mise sur le long terme et les principes de la chrono-nutrition asiatique.
- Les principes
On remplace le sucre et les sucreries par des fruits. On en consomme deux ou trois par jour. Quand on entame une détox, les fruits sont indispensables pour leur caractère alcalinisant et antioxydant. Les bananes sont aussi autorisées en raison de leur bon indice de satiété et de leur côté particulièrement alcalinisant.
On ne saute jamais un repas, et surtout pas le repas de midi : l’organisme, obligé de puiser dans ses réserves, le ferait payer en fin de journée en réclamant un surplus de nourriture.
On mange léger le soir, et surtout pas de sucre, sous peine de stocker. Les glucides à index glycémique bas, comme le riz sauvage, le riz basmati ou thaï, les pâtes al dente, le quinoa ou les pommes de terre vapeur sont en revanche autorisés deux fois par semaine. Pour se détoxifier, il est en effet intéressant de faire un repas sans gras, sans sucre et sans protéines une à deux fois par semaine, le soir.
On n’oublie pas les féculents, pâtes, riz, pommes de terre et même pain. On les mange surtout le matin, puis à un seul repas seulement, au mieux le midi.
On préfère le poisson, les œufs et la volaille à la viande rouge, et on évite les cuissons trop grasses.
On mange des légumes à volonté, à l’exception du maïs et des petits pois, très riches en glucides. On les cuit à la vapeur, au wok ou en papillote, ce qui permet de limiter l’apport en matières grasses.
On évite les produits laitiers, à commencer par le fromage. Si on ne peut vraiment pas s’en passer, on le mange plutôt comme en-cas qu’en fin de repas. On évite de l’associer avec du beurre et on n'en mange pas plus de trois fois par semaine.
On ajoute du lait de coco dans les plats si on aime le côté « sauce ». Bien que riche en graisses, il contient de l’acide linoléique conjugué, qui favorise le métabolisme, et de l'acide caprylique, bénéfique pour l'équilibre de la flore intestinale.
On boit beaucoup d’eau.
On s’autorise le vin ou le champagne, à condition de rester raisonnable et de ne pas dépasser un ou deux verres par jour.
Auteur de « Maigrir et ne plus regrossir avec la méthode chrono-asiatique » (Alpen).
- La slow détox
- Les recettes
Soupe chrono-asiatique
Faites bouillir de l’eau et ajoutez un cube de bouillon bio. Ajoutez des champignons (pleurotes, shiitake), du brocoli, des carottes ou du chou chinois. Attendez 5 à 10 min puis ajoutez 150 g de saumon ou des scampis (frais ou surgelés) ou un filet de poulet coupé en fines lamelles. Faites cuire environ 5 min puis assaisonnez avec de la sauce soja et du poivre. En fin de cuisson, ajoutez 1 poignée de germes de soja. Servez en ajoutant 1 cuil. à soupe de riz cuit par bol si vous le souhaitez.
Lasagne de légumes
Faire une sauce avec 100 g de tomates séchées, 3 gousses d’ail frais, 200 ml d’eau, quelques feuilles de basilic, 1 cuil. à soupe d’huile d’olive et mixer le tout. Préparer une tapenade en mixant 1 boîte d’olives noires dénoyautées, 1 gousse d’ail frais, 1 poignée de basilic, le zeste d’1/2 citron bio et de la fleur de sel. Dans un plat allant au four, mettre l’une sur l’autre une tranche d’aubergine, une couche de tomates coupées en rondelles, une couche de carottes coupées en tranches, une couche de courgette, puis étaler la tapenade par-dessus en couche épaisse. Remettre encore une couche de chaque légumes puis étaler la sauce tomate. Cuire 30 à 35 minutes.
- Les menus types
Petit déjeuner
Pour celles qui aiment le sucré, une crème Budwig et, pour celles qui préfèrent le salé, 2 tranches de pain + jambon ou viande des Grisons, œuf à la coque ou fromage.
Déjeuner
Une salade verte ou des légumes cuits + des protéines (saumon, thon, œufs, veau…), associés à une quantité modérée de féculents (riz, pâtes, quinoa, pain complet…), ce qui permet d'éviter les envies de grignotages dans l'après-midi.
En-cas
Un ou deux fruits, crus ou en compote, mais toujours associés à un minimum de bonne graisse végétale pour éviter d’ouvrir encore plus l’appétit et, au contraire, avoir un effet sur la satiété : fraises + yaourt au soja, myrtilles + chocolat noir.
Dîner
Cinq fois par semaine : une protéine (poulet, cabillaud…) avec des légumes crus ou cuits. Deux fois par semaine : une lasagne de légumes ou du riz + des légumes ou du quinoa + des légumes ou une soupe chrono-asiatique.
- Et aussi ...
Du sport, mais de manière modérée pour ne pas provoquer une acidification du corps due à la libération d'acide lactique. On commence tout simplement par marcher plus, surtout si on n'a pas l'habitude de pratiquer un sport de manière régulière.
Un hammam ou un sauna. Toujours bénéfique, mais il ne faut pas en attendre trop : ils permettent surtout d'accélérer l'élimination des toxines via la sueur. Leur action reste donc assez superficielle.
Des pépins de pamplemousse, de la cannelle de Chine ou de l'origan, en gouttes ou en comprimés, pour limiter les ballonnements et favoriser le confort digestif.
- Le concept qui fait le buzz : la salutogènèse
C’est quoi ?
Une approche basée sur l’amélioration de la santé plutôt que sur la maladie. L’idée, développée par le Dr Michel Gonay, chiropracteur et ex-footballeur professionnel, est à la pointe des avancées en matière de micronutrition et santé par les deux cerveaux (le cerveau digestif, qui gère les fonctions essentielles de la digestion, et le cerveau encéphale, qui coordonne l'ensemble des fonctions vitales). Le séjour dans le centre qu'il a ouvert l'an dernier, en Suisse, à quelques kilomètres de Genève, commence par un examen sanguin qui permet d’évaluer le stress oxydatif et l’inflammation digestive. Il se poursuit par différents tests. On passe ensuite à un examen inédit, réalisé à l’aide du Neurocom, un appareil mis au point par la NASA, qui analyse l’activité du cerveau reptilien.
Le traitement ?
Au programme du séjour, d’une ou deux semaine : cardio-training, renforcement musculaire, randonnées en montagne, séance de yoga, massages, sauna… Mais aussi alimentation équilibrée, de saison, hypotoxique… et délicieuse. On apprend à manger ce dont le corps a réellement besoin et à équilibrer ses menus pour apporter les nutriments essentiels. L’endroit n’a de « clinic » que le nom : le cadre est avant tout apaisant, ressourçant et high class sans ostentation. Pour preuve, les repas pris en commun dans une formule table d’hôtes, à laquelle le Dr Gonay n’hésite pas à se joindre pour répondre aux questions de ses « curistes », tant au niveau de l’alimentation que de la santé en général.
Le plus ?
Un suivi de quatre mois est offert à toutes les personnes qui séjournent à la Clinic, avec menus et coaching sportif, histoire d’asseoir les résultats obtenus lors du séjour dans le long terme.
Où ?
Lonhea Alpine Clinic, à Villars-sur-Ollon, en Suisse (www.lonhea.com).