Au vu de la situation exceptionnelle qui nous concerne tous, la rédaction du ELLE à Table a décidé de publier son magazine dans son intégralité sur une plateforme de lecture digitale. L'idée ? Vous inspirer et vous offrir l'opportunité de lire nos délicieux reportages directement à la maison !
Au programme ? Les dernières actus food, la burrata sublimée par The Happy Encounter, des recettes japonisantes, nos lectures gourmandes, un panier de saison bien garni, la découverte du restaurant Nénu, un reportage aux Philippines pour vous faire voyager, un décryptage des sakés japonais, nos meilleures adresses asiatiques en Belgique (à garder bien précieusement pour la réouverture des restaurants)... et un phénomène à découvrir absolument : le retour des alcools de nos grand-mères ! Bonne lecture...
L'EDITO DE LA RÉDACTION
Très récemment, j’ai eu la chance de rencontrer ce qu’on appelle un « trendwatcher » ou littéralement observateur de tendance. Dans sa présentation, il nous a transporté dans ce qui pourrait être notre quotidien en 2030. Un futur déjà palpable et pourtant encore loin. Un détail qui a retenu mon attention : la liste des villes les plus influentes d’ici 10 ans selon un rapport de l’ONU. Parmi le top, on compte Tokyo en 2e position, Shanghai en 3e, Pékin en 7e… alors que 50 ans plus tôt, les villes de New-York, Paris et Londres rythmaient nos vies. Cela aura certainement un impact sur nos politiques, sur nos habitudes, sur notre culture… et ça l’est déjà ! Je pense par exemple à l’application chinoise TikTok qui remporte un succès dingue auprès des moins de 16 ans... ou au film sud-coréen « Parasite », sacré grand vainqueur de la cérémonie des Oscars. Côté food, on se damne pour un bao burger ou pour un bon ramen. En toute logique, on a voulu dédier ce numéro à cette culture asiatique tellement riche et passionnante. À commencer par les meilleures adresses à tester en Belgique. Celle incontournable où tout le monde fait la file en ce moment, c’est le restaurant Nénu. Notre journaliste Éloïse s’y est rendue le temps d’un shooting pour parler cuisine vietnamienne avec Anh-tu Pham, le propriétaire du lieu. À travers leurs échanges, il a souligné un détail de réflexion intéressant : « Il y a une certaine forme de racisme envers la cuisine asiatique. Les gens considèrent encore souvent qu’elle doit être forcément moins chère. Mais ça n’a pas de sens. On utilise d’aussi bons produits que dans un restaurant français ». C’est même ces ingrédients de qualité qui font la différence. En me plongeant à nouveau dans mon voyage culinaire aux Philippines, je peux encore sentir sur le bout de la langue le délicieux mélange de vinaigre, piment et kalamansi qui accompagnait chaque plat. Au Japon aussi, le goût est roi. C’est même eux qui ont inventé l’umami : la cinquième saveur, le goût savoureux. Dans nos pages, on vous partage quelques recettes nippones populaires, facilement expliquées. On a aussi consacré un dossier aux sakés traditionnels, ces vins de riz subtils dont on raffole. Le chocolatier cacaofévier liégeois Benoît Nihant nous a aussi transmis sa passion pour cet archipel unique au monde. Lorsqu’il s’y rend, les japonais font la queue pour un autographe ou pour une boîte précieuse contenant seulement deux pralines du chef. « Au Japon, tout est dans le raffinement », nous confie-t-il. Pour leur rendre un bel hommage, il a imaginé un entremet délicat autour du thé matcha, du yuzu et du marron : une véritable explosion d’umami pour clôturer cet édito.
ÉMILIE MASCIA
RÉDACTRICE EN CHEF
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