Ou comment un étudiant italien est parvenu à nous faire retrouver concentration et productivité avec un minuteur en forme de “pomodoro”.
Ça fait des heures que ça dure. Vous étiez à deux doigts de répondre à cet e-mail, puis il y a eu un appel, et cette publication sur Instagram qui vous a fait penser à votre liste de courses. En allant y écrire qu’il vous manquait des œufs, vous êtes passé devant la machine à laver pleine qu’il fallait pendre, pendant que le chat remuait sa gamelle vide — mais ça, c’était avant que vous ne receviez la notification que votre boite mail était définitivement pleine. Dans un environnement moins structuré que sur votre lieu de travail, avec des horaires aussi flottants que la tenue que vous portez, il est parfois compliqué de se focaliser — et d’accomplir — une et une seule mission. Sauf que bien vite, l’impression de disposer de plus de temps et d’interstices pour se consacrer à des micro-tâches se retourne contre vous : écartelé entre les choses à faire, vous n’en menez plus aucune à bien.
Chez soi, la difficulté à se concentrer n’est pourtant pas une fatalité, et il existe quelques « techniques de survie » pour surmonter l’improductivité au travail. Parmi elles, la méthode pomodoro : un procédé simplissime qui fait des miracles. Mise au point dans les années 80 par un étudiant italien, elle tient son nom du minuteur, qui prend parfois la forme d’un fruit ou d’un légume dans nos cuisines. Celui de Francesco Cirillo était une tomate, le fameux pomodoro, et sa sonnerie est devenue au fil de la pratique une véritable gratification. Sa méthode consiste, chaque jour, à noter une liste de tâches à effectuer. Il s’agit ensuite d’en choisir une et de programmer son minuteur sur 25 minutes — aujourd’hui, l’alarme d’un téléphone fait tout aussi bien l’affaire. Durant les 25 minutes suivantes, on veille à ne se consacrer qu’à cette seule mission. Une fois le temps écoulé, la tâche est bien souvent effectuée : sans interruption, nous sommes forcément plus concentrés et efficaces. On raye sa to-do, et on note éventuellement ce qui a détourné notre attention afin d’éviter de répéter l’erreur. On s’accorde ensuite cinq minutes de pause.
Et c’est reparti : on se fixe à nouveau un but unique, qu’on tente d’atteindre endéans les 25 minutes. Attention, rien ne sert de s’assigner à apprendre l’espagnol pendant cette courte période : les tâches doivent être réalistes. Tous les quatre « pomodori », on s’octroie une pause plus longue de 15 ou 20 minutes, pendant laquelle on quitte totalement son poste de travail : pendre cette fameuse lessive par exemple, arroser ses plantes, lire quelques pages de BD ou s’allonger. À force de pomodori, on raye sa to-do comme jamais, sans avoir la frustration d’être resté prostré devant son ordinateur toute la journée. Et c’est une journaliste qui vient d’écrire cet article en utilisant la méthode qui vous l’assure.
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