C’est à Séville, berceau de l’Andalousie, que la célèbre marque française de lingerie nous a donné rendez-vous pour présenter sa toute nouvelle collection été. Au programme, une nouveauté : les maillots sont en fibres recyclées.

Un maillot écolo ?

C’est étrange, rien ne semble avoir changé. Imprimés colorés, modèles sexy et confortables, on reconnaît la signature de la marque et pourtant, derrière se cachent les prémices de sa transformation. « La conversion a commencé par la sensibilité personnelle de plusieurs collaborateurs, qui ont animé le sujet en interne. Et on a vécu une sorte de prise de conscience collective assez spectaculaire », nous explique le porte-parole d’Etam. « Puis, on s’est rendu compte que, la question n’est pas “est-ce qu’on le fait”, mais “comment on le fait”. On est tous d’accord que pour donner du sens à notre travail et à notre métier, il faut qu’on s’attaque aux enjeux majeurs de notre secteur. Il n’y a pas de débat là-dessus. »

Premier vendeur de lingerie, le groupe écoule 80 millions de pièces par an en Europe et en Chine. Autant dire que cette prise de conscience peut avoir un impact considérable. Au milieu des maillots, dans un magnifique spa espagnol, nous rencontrons la pétillante Petronille Ricard, fraîchement nommée Sustainable Project Manager du groupe, qui nous éclaire sur ce qu’on va retrouver en magasin cet été. « On ne peut pas dire qu’un maillot est 100 % durable, c’est faux. Il y a toujours de l’élasthanne qui n’est pas recyclable. La personne qui trouvera le moyen de le faire sera millionnaire ! Nous avons des maillots à 73 % polyamide recyclé et 27 % d’élasthanne. Ce polyamide provient des chutes de production. Il est récupéré par les fabricants de fils avec qui on travaille et qui extraient le fil pour le retisser, ils sont soumis aux normes GRS (Global Recycled Standards, une norme internationale qui contrôle le contenu recyclé, NDLR). »

maillot écolo

La campagne We Care d’Etam

Le projet We Care

Ce travail se poursuit dans le cadre du projet We Care, lancé en 2019, qui définit les engagements d’Etam et qui est également présent sur l’étiquette des vêtements écoresponsables de la marque. « À court terme, nous souhaitons renforcer la traçabilité et la transparence sur notre chaîne d’approvisionnement et nos productions », explique le porte-parole. « Cela implique de revoir tous nos process et former une grande partie des équipes. Nous voulons aussi avoir une compréhension fine des matières écoresponsables et procédés éco-innovants. Puis, nous souhaitons augmenter progressivement la part des produits écoresponsables dans nos collections. L’objectif est d’atteindre 80 % d’ici à 2025. Nous souhaitons embarquer nos clientes avec nous dans l’aventure, qu’elles nous accompagnent et nous encouragent dans cette transformation. Nous avons aussi un devoir d’information et de pédagogie envers nos clientes, et on veut répondre à cette demande. » La cliente, parlons-en justement. Devra-t-elle payer son maillot plus cher ? « Etam a décidé de ne pas impacter cette différence sur le prix de vente. On estime que ces produits doivent être accessibles. Comme c’est un engagement du groupe, il a décidé de prendre sur sa marge », explique Petronille. Nous voilà rassurées.

Si les objectifs de la marque sont ambitieux, ils sont nécessaires et répondent au besoin de toutes celles qui veulent faire les crêpes sur la plage (en Espagne, ou ailleurs).

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