[caption id="attachment_30507" align="aligncenter" width="664"] Qu'ont toutes ces femmes en commun ?[/caption]
Devinette: l'un est humain, l'autre idéologique. Les deux sont féminins. Mais entre elles, ce n'est pas la grande histoire d'amour... On parle de quoi ? Des femmes et de la science. Le Prix "Atomia" a décidé de les réconcilier.
Voici un nouveau venu dans le rang des Prix scientifiques: le Prix Atomia "Brussels' Women for Science". Comme son nom l'indique, il vise à promouvoir la place des femmes dans la recherche scientifique et l’innovation à Bruxelles. En gros, il récompense les femmes scientifiques bruxelloises de l'année, mais veut aussi encourager les jeunes filles à se diriger vers des carrières scientifiques.
Cette belle initiative vient de Céline Fremault, Ministre bruxelloise de la Recherche scientifique. Selon elle, ces professions sont encore trop boudées par la gent féminine: "en 2009 et 2010, seulement une chercheuse belge sur 3 était une femme, ce qui équivaut à la moyenne européenne. Dans la recherche académique, il y a 39 % de femmes chercheuses, contre seulement 24 % dans le secteur privé".
Comment expliquer cette sous-représentation des femmes ? Appréhension, a priori, difficulté de concilier vie de famille avec carrière scientifique sont des raisons que l'on entend souvent. Pourtant, il y a au moins 5 bonnes raisons de faire carrière dans la science.
1. Pour être rayonnante: vous aurez toujours du boulot, donc vous serez la sérénité incarnée (sérénité = teint de pêche). Contrairement à votre copine Agathe, avec son diplôme de journalisme.
La preuve: comme l'annonce Céline Fremault, "d'ici 2020, nous aurons besoin, à Bruxelles, de plus de 30.000 personnes travaillant dans le secteur Recherche et Développement, dont 18.000 chercheurs". Chiche que parmi ces chercheurs, 9.000 seront des chercheuses ?
2. Pour assouvir sa curiosité: qui d'entre vous n'a jamais eu envie d'être Jean-Baptiste Grenouille, le nez fou du superbe roman de Süskind qui voulait créer le parfum le plus merveilleux du monde. Bon ok, c'était un psychopathe. Mais un psychopathe génial.
3. Parce qu'on vit en Europe: et qu'on a une chance immense d'avoir accès à la science à un si haut niveau. Ce serait dommage de ne pas en profiter, non ?
4. Pour vivre de sa passion: s'intéresser aux sciences, c'est avoir 99% de chance d'en tomber amoureux, et même pouvoir expliquer ce phénomène par la suite. Après tout, la vocation, c'est avoir pour métier sa passion (c'est Stendhal qui l'a dit).
5. Pour être une star: exercer un métier qui sert vraiment à quelque chose et faire avancer le monde, ça mérite la reconnaissance. Le bel exemple reste Marie Curie. Les lauréates des Prix Atomia, remis ce mercredi 12 mars, l'ont compris.
Isabelle Ost, professeur, doyenne et chercheuse à la Faculté de Philo et Lettres de Saint Louis, et Vincianne Debaille, chargée de recherche au FNRS de l'ULB, ont remporté le prix dans la catégorie "juniors".
Du côté des seniors, c'est Carine van Lint, directrice des recherches au FNRS qui a décroché la récompense. Et Els Witte (VUB), le prix d'honneur.
Alors, à quand votre nom dans les pages du ELLE ?
Ayla Kardas