Quand on pense à un peeling, on imagine un visage rougi, extrêmement sensible, voire douloureux. Ce traitement dermatologique a mauvaise réputation et fait toujours un peu peur. Pourtant, réalisé auprès d’un.e pratitien.ne compétent.e, il présente de très nombreux avantages et s’avère sans danger.
Le mot est aussi largement utilisé en cosmétique : peeling doux, enzymatique, manuel, de nuit, de jour, en sérum, en crème, en gel, en masque, etc. Il se décline sous toutes ces formes. Pourtant, ces produits ne sont en rien comparables au traitement réalisé chez un médecin. La docteure Nadine Pomarède, dermatologue et allergologue spécialisée en dermatologie esthétique et qui exerce au DermoMedical Center à Paris et à Bruxelles, fait le point sur ce soin d’une redoutable efficacité.
Un peeling, qu’est-ce que c’est ?
Il existe différentes sortes de peelings, trois au total (superficiel, moyen et profond), mais on parlera ici du peeling dermatologique le plus souvent réalisé, à savoir le peeling superficiel. C’est en quelque sorte le soin d’entretien de la peau par excellence. Le plus connu et le plus utilisé est celui à base d’acides de fruits AHA (acide glycolique) que l’on retrouve à des concentrations plus ou moins élevées.
Quels sont les bénéfices du peeling ?
Le peeling (de l’anglais « to peel » qui signifie « éplucher ») superficiel agit en surface en réduisant les taches pigmentaires et en homogénéisant le teint, mais aussi plus en profondeur en diminuant la taille des pores et les rides grâce à la stimulation de la régénération cellulaire et la fabrication de collagène. Ce traitement est sans risque et convient à toutes les peaux, y compris les plus foncées. Une préparation adéquate de la peau et des séances rapprochées sont les clés pour obtenir des résultats durables. Il est aussi possible d’optimiser le peeling superficiel en le combinant avec d’autres techniques telles que les LED ou le micro-needling, ou un nettoyage de peau en profondeur.
Le peeling est un traitement indiqué pour :
– les peaux jeunes, les fumeurs.ses ou non qui veulent améliorer l’éclat du teint ainsi que réduire la taille des pores ;
– les peaux présentant une acné, car combiné au nettoyage dermatologique, il permet de traiter les microkystes, d’éliminer les points noirs, d’effacer les cicatrices superficielles d’acné ;
– les peaux grasses présentant des pores dilatés et des points noirs et qui veulent améliorer le grain de peau ;
– les peaux porteuses d’un mélasma ;
– les peaux plus âgées présentant des taches solaires ;
– ou encore les peaux présentant une kératose pilaire (pathologie qui provoque des taches rugueuses et de petites bosses semblables à
de l’acné) sur la peau du visage, des bras, des cuisses ou des fesses, car le peeling superficiel n’est pas uniquement réservé à la face.
Comment se passe une séance de peeling ?
Quatre jours avant chaque séance, on stoppe l’application de crèmes irritantes (à base de vitamine A acide, par exemple), on évite aussi de faire un scrub ou un gommage à la maison. Une séance de peeling dure environ 20 minutes. Avant celle-ci, pour en optimiser les effets, on applique chaque soir, pendant 15 jours à trois semaines, une crème spécifique prescrite par le médecin en fonction de la sensibilité de la peau. Lors du traitement, après avoir nettoyé la peau, on protège les zones sensibles du visage comme le coin des lèvres et les ailes du nez avec une crème barrière, on pose également des protège-yeux. Le peeling est ensuite appliqué par le médecin. Des picotements plus ou moins intenses sont très rapidement ressentis. Le médecin neutralise le peeling selon la réaction de la peau. Ensuite, un masque hydratant et apaisant est appliqué sur la peau pendant 10 minutes environ. On finit la séance par la pose d’une crème réparatrice. L’avantage du peeling superficiel est qu’une reprise immédiate des activités est possible après la séance. On attend par contre le lendemain pour appliquer un fond de teint.
À quelle fréquence réaliser ce traitement ?
Ce traitement peut se réaliser en toute saison, mais on évitera cependant de s’exposer au soleil dans les 10 à 15 jours qui suivent une séance. On peut sans problème faire un peeling même si on est encore bronzé.e au retour de vacances par exemple, car cela permet de donner de l’éclat à la peau et d’éviter le tant redouté effet rebond et l’apparition de boutons dès la fin de l’exposition au soleil. Les séances sont espacées de 15 jours à trois semaines. En fonction de l’état de la peau et des paramètres que l’on veut améliorer, le médecin déterminera le nombre de séances adéquat. En général, trois à cinq peelings sont nécessaires. Tous les six mois, une à deux séances sont utiles pour entretenir les résultats. Le prix d’une séance peut varier de 100 à 150 € en moyenne.
Est-ce un traitement douloureux ?
Non, lors de l’application du peeling, il est possible de ressentir des picotements plus ou moins intenses, mais le médecin qui réalise le traitement est présent durant toute la séance afin de surveiller la réaction de la peau.
Peeling dermatologique VS peeling cosmétique, quelles différences ?
En cosmétique, les produits utilisés et en vente libre sont bien évidemment beaucoup moins concentrés (10 à 15 %) contre jusqu’à 70 % pour les peelings dermatologiques. Autre paramètre important pour l’efficacité d’un peeling, c’est le pH très bas des peelings réalisés chez un dermatologue. Plus le pH est faible (inférieur à 7 qui est établi comme étant le pH neutre), plus le produit est acide et donc plus le traitement est efficace.
En version cosmétique
Etant en vente libre, les peelings cosmétiques sont donc nettement moins concentrés afin d’éviter autant que possible des dommages à la peau en cas de mauvais usage. Ils combattent les mêmes signes de l’âge et imperfections que les peelings dermatologiques et promettent d’améliorer les mêmes aspects de la peau, mais avec des résultats moins rapides et moins visibles. Selon un expert d’ISDIN, laboratoire de cosmétiques proposant dans sa gamme un soin peeling de nuit : « Ce type de soin, appliqué le matin, par exemple, peut aussi s’utiliser en boost du sérum ou de la crème. Après l’application du Night Peel, la pénétration des soins sera améliorée puisque la peau sera débarrassée des impuretés et des peaux mortes pouvant faire barrage. » Il précise également qu’il est « recommandé d’appliquer un soin SPF le jour suivant l’application du produit ». Moins acide qu’un peeling dermatologique, les peelings cosmétiques peuvent parfaitement s’intégrer à une routine beauté quotidienne si la peau le supporte. Même si les concentrations sont étudiées pour être sûres, « Night Peel, comme tous les produits cosmétiques, peut induire des réactions indésirables sur une personne particulière. Nous conseillons de faire un test sur l’avant-bras avant la première utilisation du produit ». Comme pour une coloration à domicile en somme. La meilleure des précautions est de respecter les consignes d’utilisation du produit et d’être attentif.ve aux messages que la peau émet. L’application d’un produit cosmétique ne doit jamais être douloureuse et si la peau réagit (ce qui est normal et plutôt bon signe), ces symptômes (rougeurs, picotements) doivent s’estomper d’eux-mêmes rapidement.
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