Vous désirez aider les migrants en Belgique ? L’asbl CIRÉ propose une liste d’idées concrètes pour faire la différence à votre échelle.
Suite au tragique double incendie du camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos, Maggie De Block (la ministre de l’Asile et la Migration) a annoncé que la Belgique accueillera 100 à 150 demandeurs d’asile “particulièrement démunis” et… 12 mineur.e.s d’âge non accompagné.e.s. Face à de tels évènements, il arrive que l’on se sente impuissant, ne sachant pas toujours comment agir concrètement pour aider. Depuis 2019, suite à la création du hashtag #AujourdhuiJeMeBouge, CIRÉ une asbl qui lutte pour les droits des personnes étrangères, a créé une liste de 36 idées concrètes et simples pour aider les migrants en Belgique. Cette dernière est mise à jour tous les 6 mois, il est donc possible que certaines informations (notamment en ce qui concerne les personnes de contact) soient modifiées. Avant d’entamer toute démarche, rendez-vous sur le site de CIRÉ  afin de checker si toutes les infos présentes dans cet article sont toujours d’actualité. 
Voici 15 idées à appliquer dès aujourd’hui pour contribuer à un monde plus solidaire, plus juste et respectueux des droits humains et de la dignité humaine.

1. J’achète des masques solidaires pour lutter contre le corovanirus

Derrière ces masques en tissus solidaires, il y a des femmes et mamans sans-papiers qui luttent pour une vie conforme à la dignité. L’argent gagné est distribué entre les couturières et une partie renfloue les caisses de leur “sécu solidaire.”

Combien ? A partir de 3 €, ou plus si vous le souhaitez. Vous pouvez également acheter un “masque suspendu”, c’est-à-dire pour une personne qui n’a pas les moyens de s’en acheter.

Comment ? En commandant sur la page Facebook de l’atelier de couture Atemos Liège, ainsi que via le Collectif de la Voix des sans-papiers de Liège.

2. Je soutiens les mineur.e.s non accompagné.e.s

Les MENA (mineurs étrangers non accompagnés) sont particulièrement vulnérables : ils arrivent en Belgique sans parents ni tuteurs légaux après avoir fui la guerre, des situations de conflits armés, la persécution, la misère…

Comment ? Pour les soutenir contacter Mentor-Escale, une asbl qui assure leur encadrement éducatif, social et psychologique. Vous pouvez aussi devenir famille d’accueil et/ou famille de parrainage (Namur et liège).

3. Je crée une coloc’ avec un.e réfugié.e

Vous habitez ou vous chercher à créer une colocation sur Bruxelles ?  Vous êtes locataire et vous avez une chambre de dispo’? L’association Kologa vous aide à intégrer une personne réfugiée dans votre (nouveau) cocon. Elle organise des matching en fonction de vos profils, se charge de la première rencontre et vous accompagne dans les démarches d’installation.

4. J’accompagne les personnes sans-papiers dans les démarches administratives

La Voix des Sans-papiers de Bruxelles a lancé en février 2020 le projet “Y’en a marre!” Son objectif : former des binômes, composés d’une personne sans-papiers et d’un citoyen.

Comment ? Aucune compétence n’est requise, hormis la pratique du français (à l’oral et à l’écrit).

Quand? A évaluer au cas par cas.  Il s’agit ponctuellement de se libérer pendant les heures de bureau.

Contact ? Via leur page Facebook .

5. Je passe commande chez le traiteur « Délices afghans à domicile »

Vous organisez un repas ou une réception et vous souhaitez découvrir la cuisine afghane ? Faites appel au service traiteur “Délices afghans à domicile” et soutenez ainsi le Collectif des afghans Sans Papier

Comment ? Passez commande via leur page Facebook.

Dans le même ordre d’idées, le mouvement citoyen “Deux euros cinquante” offre chaque vendredi, des repas aux réfugiés et aux démunis au parc Maximilien et à la Gare du Nord (Bruxelles). Vous pouvez faire un don. Une partie de l’argent rembourse aussi les achats alimentaires des hébergeurs et aide à préparer des repas dans divers lieux d’accueil.

6. J’aide les personnes sans papiers … en buvant de la bière !

La 100PAP est une bière belge dont les bénéfices financent les logements des occupations de personnes sans papiers.

Comment ? Passez commande via leur formulaire.

Où ? Vous pouvez aussi la déguster directement en terrasse entre amis (au bar de la Serre) ou dans un de ces lieux.

Contact ? Via leur site web.

 

Pour rappel: l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

 

7. Je vérifie si ma commune est hospitalière

Le site de Commune Hospitalière cartographie toutes les communes belges dans lesquelles des motions ont été votées pour améliorer l’accueil des personnes migrantes. Il permet ainsi de connaître les projets mis en place dans votre commune et d’entrer en contact avec des citoyens déjà actifs.

Comment ?  Si votre commune n’est pas encore engagée pour l’accueil des étrangers et que vous souhaitez faire bouger les choses, le site explique comment introduire une interpellation citoyenne. Dispo également : un kit d’outils pour afficher et diffuser votre projet.

8. Je donne mon ancien GSM

Pour permettre aux personnes exilées de rester en contact avec leurs proches, donnez votre ancien GSM au Collectif CRER ou à la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Bruxelles. Que votre smartphone fonctionne toujours ou qu’il soit cassé, tout moyen de communication est bon à prendre. N’hésitez pas non plus à fournir vos chargeurs, batteries, écouteurs etc. Aussi, s’il s’agit d’un vieux GSM (sans caméra), il sera particulièrement utile aux personnes en centres fermés.

 

9. J’accompagne les migrant.e.s dans leur quotidien

Vous pouvez aider les nouveaux arrivants, par exemple en les amenant à la visite d’un logement, chez un médecin, un assistant social, un avocat, …

Comment ? En devenant bénévole et en contactant l’asbl  Les Amis d’Accompagner.

 

10. J’offre un billet d’avion si mon vol est annulé 

Vous prenez souvent l’avion? Rendez-vous sur Miles4Migrants pour faire don de vos “frequent flyer miles”, vos points de carte de crédit ou bons à valoir pour un voyage annulé par exemple. Cela permettra à des familles de personnes exilées de fuir les conflits et persécutions et de se réunir en sécurité.

Comment ? La vidéo vous expliquera les démarches à suivre.

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Miles4Migrants (@miles4migrants) le

11. Je deviens traducteur.trice solidaire

Vous parlez plusieurs langues ? Utilisez vos compétences linguistiques à bon escient !

Comment ?

  • En s’inscrivant sur le groupe Facebook  « Les traducteurs solidaires »  sur lequel vous traduisez des textes concernant les réfugié.es, migrant.e.s, exclu.e.s du droit d’asile ou toute autre personne précarisée.
  • En téléchargeant  l’application Tarjimly, qui permet de traduire des conversations ou des indications en temps réels.

12. Je vais voir un spectacle sur une scène solidaire

Plusieurs lieux culturels bruxellois se sont réunis sous le label “United Stages pour marquer leur engagement envers une politique migratoire basée sur l’hospitalité, le respect des droits humains et les valeurs de solidarité. Aider les migrants tout en soutenant le secteur culturel (qui souffre aussi énormément de la crise sanitaire), what else? 

Comment ? En checkant la liste des membres du label.

13. Je soutiens des personnes en centres fermés

Comment ? En leur rendant visite. Contactez le Collectif Crer.

14. Je donnes des vêtements, des couvertures et d’autres matériels (en bon état!)

Faites de la place dans vos armoires ! Donnez des vêtements , produits d’hygiène, couvertures, … Voici quelques organisations qui acceptent les dons matériels. N’oubliez pas de consulter leur besoins spécifiques pour leur permettre d’être encore plus efficaces: Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Bruxelles et le Samusocial (pour des dons de couvertures) l’asbl Solidarité Grands Froids  et les Vestiboutiques de la Croix-Rouge (pour des dons de vêtements), DoucheFLUX (propose, entre autre, des douches et des lessives), Aquarelle (pour les enfants de 0 à 6 ans), le Collectif Convivial (met à disposition des meubles, de la vaisselle, des vêtements, etc).

15. Je partage cet article avec mon entourage

Je fais tourner cet article auprès de mon entourage. Au plus de citoyens/citoyennes sauront comment s’y prendre concrètement, au plus la solidarité s’en verra renforcée. Même à notre échelle, si chacun.e s’y met, on peut faire la différence pour aider les migrants en Belgique.

A LIRE AUSSI