Le créateur japonais Kenzo Takada, fondateur de la maison Kenzo, est décédé des suites du Covid-19, ce dimanche 4 octobre à 81 ans. Il fut le premier créateur japonais à percer à Paris !

Kenzo Takada, l’imprimé et la couleur

Ce qui faisait sa marque de fabrique, c’est l’énergie et la modernité qui se dégageaient de ses imprimés. Un style qui a marqué ses débuts, dès 1970 quand il a présenté sa première collection lors d’un défilé dans la galerie Vivienne. Inspirée de sa culture natale, sa mode est un mélange chic et graphique de coupes impeccables, architecturales et de couleurs vives.

C’est le travail d’Yves Saint Laurent qui le pousse à s’installer à Paris dans les années 60 contre la volonté de ses parents. En 1970, il lance la marque qui porte son prénom dans le prêt-à-porter, bien sûr, et ensuite rapidement en parfumerie. Les années 80 seront ses années fastes avec le lancement de la griffe Kenzo de Kenzo. L’imprimé exotique fait recette et la marque au tigre est à son apogée. Kenzo Takada revend sa griffe (c’est le cas de le dire !) en 1993 au groupe de luxe français LVMH et se retire complètement de l’industrie de la mode en 1999. Nous l’avions d’ailleurs interviewé dans le cadre d’une collaboration avec les biscuits Delacre. Loin ses premières amours, non ? Finalement pas tant que ça, car ce qui a marqué sa carrière exemplaire, c’est surtout la générosité dont il a su faire preuve. Alors, une collaboration avec un biscuitier dans le but d’offrir une scolarité aux Cambdogiennes, on se dit que c’est tout à fait son style.

C’était ça Kenzo: des couleurs, de l’énergie, l’amour du vêtement, du dessin et beaucoup de générosité. Il est décédé ce dimanche 4 octobre des suites du Covid 19, mais ne disparaîtra jamais. Les annales de la mode le chériront comme celui qui aura su s’imposer avec son style particulier à une époque fermée à la diversité.