Styliste, directrice artistique, mais aussi femme engagée Milla Loud est définitivement une personnalité inspirante. Petit à petit, elle fait son chemin dans l’univers de la mode en Belgique et nous raconte ses passions, son travail, son quotidien dans le cadre de la campagne Le changement est une histoire sans fin de Zalando. Écoutez le podcast ci-dessous!
Quel est ton rapport avec la mode ?
C’est comme une relation: il y a parfois des points positifs et des points négatifs. J’ai toujours su que c’était un milieu complexe parce qu’il y a le côté très créatif qui est inspirant, mais aussi tout le côté business que j’avais complètement mis de côté. C’est ce qui ne correspond pas à ma personnalité ni à mes valeurs. Je suis plus en rapport avec le côté créatif. Mais c’est un vrai gros business qui fait tourner le monde et je n’en avais pas conscience avant.
À quoi ressemble ta vie, ton quotidien ?
Ma vie quotidienne est très simple, pas du tout glamour contrairement à ce que les gens peuvent imaginer du milieu de la mode (rires). J’aime la nature, j’adore acheter des fleurs, j’adore avoir mes amis autour de moi, j’aime la simplicité. J’ai un travail qui me permet de rêver et de faire rêver les gens. Je commence une journée sur mon ordinateur à imaginer des moodboards, et ensuite je termine l’après-midi en shooting. Je passe de quelque chose de très simple à du féérique et j’adore ce mélange.
A-t-elle été bouleversée par le COVID-19 ?
Oui, ça a été très bouleversant pour moi. Et de manière très positive. On était arrivés à un point, dans le milieu de la mode, où il ne s’agissait plus que de « faire, faire, faire » et c était trop. Trop de projets, trop de fabrication. Le confinement nous a permis de dire « stop », de nous arrêter, de réfléchir et de faire autrement. Ce qui m’a fait énormément de bien, car j’ai pu penser uniquement à l’aspect créatif. Pendant tout un temps, le business a dominé, et ça m’a permis de me recentrer sur la création pure.
Est-ce qu’à titre personnel tu as changé ?
J’étais déjà dans un progrès vers un changement, mais ça m’a confirmé ce changement. J’ai commencé vraiment à me dire que c’était le bon moment pour changer les choses, ne plus attendre. Mais le plus important, c’est que les autres ont aussi changé, ils ont vu ce que moi je voyais, je n’étais pas seule. Je me suis sentie plus à l’aise.
Parmi ses changements, le mouvement Black Lives Matters, qui a été hyper lourd, car c’était la confirmation de ce que j’ai vécu toute ma vie. Ça s’est étalé devant tout le monde, et enfin c’est devenu visible. Cette exposition m’a fait à la fois tellement de bien et, à la fois, c’était comme recevoir une grosse claque. Il y a un an et demi, j’ai décidé de devenir végétarienne, et mes proches ne comprenaient pas pourquoi. Avec le Covid, beaucoup de gens ont recommencé à faire à manger en y prenant plaisir. Se balader dans la nature aussi, parler à sa famille, se recentrer sur les choses essentielles de la vie. Ça a ouvert les yeux et c’est le point positif.
Quels sont tes engagements ? Qu’est-ce qui te révolte ?
Depuis le confinement, j’ai vraiment décidé d’exprimer mes engagements, notamment sur les réseaux sociaux: faire attention à l’écologie, en recyclant, en sourçant, d’une part. Et soutenir les minorités, d’autre part, qui ont des difficultés à se faire entendre dans une société qui n’est pas très ouverte. Sur les réseaux sociaux, on a longtemps eu ce côté très beau qui faisait voyager les gens, que je juge très important, mais il est temps aussi de mener des combats réels avec un impact sur la vie de tous les jours.
L’écologie et la diversité sont des sujets liés aussi à l’industrie de la mode. Est-ce que dans ton travail tu peux aussi refléter ces engagements ?
J’essaie de le faire. Le choix des mannequins, par exemple, je préfère une personnalité moins connue, mais plus impactante. Dans le styling, j’ai toujours prôné les petits créateurs qui produisent correctement. Je suis née au Congo, j’essaie aussi de faire passer cette influence culturelle dans mon métier, mon esthétique.
Penses-tu que cette industrie peut évoluer ?
Je suis quelqu’un d’optimiste. Pas vraiment avec moi-même, mais avec les autres oui (rires) ! Et je pense que la mode peut vraiment changer, mais pour y arriver, il faut comprendre que chaque personne peut changer les choses à son niveau: acheter chez un designer noir, asiatique, acheter authentique !
As-tu une pièce dans ta garde-robe qui te fait te sentir forte et puissante ?
Un costume pour homme, sans hésiter. J’ai commencé à en porter quand j’ai coupé mes cheveux. J’aimais beaucoup les costumes d’hommes et je n’en voyais pas beaucoup en porter parmi les gens de mon âge. Je me sens tellement femme dans un costume d’homme !
Zalando a lancé Pre-owned, une offre de vêtements de seconde main disponible sur leur plateforme. Qu’en penses-tu ?
Quand on pense à l’impact de Zalando, sa communauté, son implication dans l’industrie de la mode, ça va aider énormément. Je suis fan de seconde main. 80% de ma garde-robe en est composée, que ce soit des designers connus ou des petites marques émergentes. Ça nous apprend la patience quand on achète parce qu’on ne trouve pas directement ce que l’on cherche. J’ai hâte de réaliser ces achats-là sur Zalando.
Est-ce que pour toi Le changement est une histoire sans fin ?
Oui. On change tout le temps ! On peut avoir cinq vies dans une vie, cinq facettes dans une même journée, c’est sans fin ! Et c’est ça qui est beau au final ! #changeneverends
Découvrez les coups de coeur de Milla Loud:
Cet article a été créé en collaboration avec Zalando.
zalando.be
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