Depuis quelques semaines déjà, le ciel se pare en soirée de magnifiques teintes rosées. Plus de doute : saint Nicolas est aux fourneaux et s’active à préparer les traditionnels biscuits qui régaleront petits et grands enfants sages. Cette année, il se veut toujours plus inclusif et prend en compte tous les régimes alimentaires dans l’atelier des Boudines.
On rencontre Geoffrey et Sandrine à Sambreville, dans l’atelier qu’ils se sont approprié cet été, après avoir usé l’espace Bousvalien dans lequel ils étaient auparavant installés. Avec Stéphanie, à l’origine de l’aventure, ils portent sur leurs épaules tout le projet des Boudines qui ne cesse de s’épanouir depuis sa création il y a trois ans. Un burn-out compliqué, un distributeur emballé, des recettes inclusives et l’histoire était lancée. Résultat : cinq biscuits artisanaux plus appétissants les uns que les autres - amandes-vanille, noisettes-cacao, amandes-framboises, graines de tournesol-chocolat, amandes-spéculoos - et une édition spéciale pour célébrer le grand saint comme il se doit.
Dans l’espace de production, les mains de fées commencent à s’agiter en début de matinée. La première portion de pâte amandes-spéculoos, préparée quelques jours auparavant, sort du frigo pour être retravaillée. Tout comme les autres goûts de l’enseigne, le biscuit est bio, sans gluten et vegan. C’est la décision prise par Stéphanie face à l’exclusion ressentie par certains enfants intolérants à la récré mais également aux fêtes d’anniversaire et autres goûters entre amis. Des biscuits sans œufs, sans beurre, sans lactose, sans protéines de lait, sans arômes ajoutés ni conservateurs… mais pas sans saveurs. Graal ultime de la quête des Boudines : un nouveau biscuit pour tous à base de graines de tournesol toastées et pépites de chocolat, le tout sans aucun allergène, à partager… sans se séparer.
La pâte à biscuit passe sous la presse aux allures de saint Nicolas, dessinée par Stéphanie. Suite logique d’un projet au fond très personnel, c’est elle qui s’occupe de l’identité graphique ainsi que de la communication des Boudines. Complètement dépassée par son boulot de responsable qualité dans une entreprise de traduction, elle décide en 2016 de revenir à quelque chose d’essentiel. Petit à petit, elle entame une réflexion sur la planète ainsi que sur la manière dont on s’alimente et s’engage dans diverses formations axées sur l’alimentation durable avant de faire de sa passion pour la pâtisserie un métier en donnant naissance au projet des Boudines.
La première fournée de biscuits prend un coup de chaud et l’odeur se répand dans l’atelier. Une madeleine de Proust nous projetant au plus profond de nos souvenirs d’enfance. Chez Geoffrey, cela se matérialise en un grand sujet en spéculoos, une mandarine et quelques bonbons servis dans une assiette cartonnée, déposée au pied de la cheminée de ses grands-parents. Une tradition familiale mais tout aussi belge, que les Boudines ont voulu perpétrer avec leurs biscuits.
Tandis que certains saint Nicolas prennent la route pour Millésime Chocolat où ils seront enrobés de leur robe à 75% de cacao, bean to bar, équitable, artisanale et bio, d’autres s’envolent directement vers une sélection de commerces bio. Pour respecter leur engagement zéro déchet tout au long de la production et de la distribution des biscuits, ces derniers sont conditionnés dans des sceaux de deux kilos en vrac (75% de la production) ou dans des bocaux individuels réutilisables et recyclables. Les grands sujets sont quant à eux emballés dans des sachets à base de cellulose de bois et sont certifiés compostables à la maison. En bref, des biscuits qui ont tout bon, à mettre dans notre bedaine, bedon, bidou… ou dans notre boudine !
En pratique :
Les biscuits des Boudines sont à retrouver dans une sélection de magasins bio.
lesboudines.be
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