Après son rôle dans la série Netflix « Le Jeu de la dame », son nom est sur toutes les lèvres. Anya Taylor-Joy est devenue un véritable phénomène et sera bientôt à l’affiche de « Last Night in Soho », parmi une ribambelle d’autres films. Levons le voile sur le mystère ATJ.

Qui est cette fille très occupée si difficile à intercepter ? Elle est apparue comme une météorite dans le paysage cinématographique, promenant sa silhouette élégante et ses grands yeux noirs dans « Le Jeu de la dame ». En un rien de temps, cette minisérie est devenue l’événement phare de 2020. Et Anya Taylor-Joy, l’une des actrices les plus bankables du moment !

« Le Jeu de la dame » est la série limitée de Netflix la plus populaire à ce jour puisqu’elle a été visionnée dans 62 millions de foyers. Elle fait partie du top 10 dans 92 pays, et s’est classée numéro 1 dans 63 États. Trente-sept ans après sa parution, le roman éponyme de Walter Tevis figure dans la liste des best-sellers du New York Times. De plus, les recherches sur Google sur le mot chess (échecs) ont doublé, tandis que la phrase how to play chess (comment jouer aux échecs) n’a jamais été aussi recherchée en neuf ans. Un véritable phénomène mondial. Sur son compte Instagram, suivi par de 3,6 millions de fans, Anya Taylor-Joy exulte : « C’est surréaliste quand quelque chose qui vous tient à cœur à ce point connaît un tel succès. Ça a été un honneur pour notre incroyable équipe de construire ce monde avec vous. » Et ses followers se déchaînent : « Vous êtes une beauté étrange et atypique. Unique en son genre. ». 

Qui est le phénomène Anya Taylor-Joy ?

La jeune femme de 24 ans a joué 24 personnages ces six dernières années. Anya Taylor-Joy est passée de l’ombre à la lumière des projecteurs à travers une filmographie plutôt axée sur l’horreur et le fantastique. Après une première apparition dans la série télévisée « Les Enquêtes de Morse » en 2014, elle fait un faux pas avec « Le Clan des Vikings » en 2015. Appelons ça une erreur de débutante. Elle se remet sur les rails dans la série « Atlantis ». Mais c’est son premier grand rôle au cinéma dans « The Witch » qui la propulse véritablement. Dans ce chef-d’œuvre du genre, à l’atmosphère lourde et austère, elle joue le rôle de Thomasin, la fille aînée d’une famille de pèlerins venus de Nouvelle-Angleterre en 1630, qui s’est installée à l’orée d’une forêt mystérieuse. Bientôt, ils se retrouvent assiégés par une force surnaturelle. Résultat : une nomination aux BAFTA (British Academy Film Awards, ndlt) pour un « Rising Star Award ». Quant au réalisateur Robert Eggers, il est couronné « Meilleur réalisateur » au festival de Sundance avant de recevoir le Prix du Jury SyFy au Festival international du film fantastique de Gérardmer. En novembre 2015, Anya Taylor-Joy confie au ELLE US : « Après avoir lu le scénario, je n’ai pas dormi de la nuit. Quand je suis arrivée à l’audition, je tremblais. J’étais horrifiée. Mais, poussée par une obscure pulsion, j’ai ressenti le besoin de raconter cette histoire. » 

Anya Taylor Joy

Son histoire à elle pourrait tout aussi bien faire l’objet d’un biopic. Anya Taylor-Joy est née en Floride, à Miami, en avril 1996, dans une famille de 6 frères et sœurs. Elle est issue d’un melting-pot de cultures : sa mère est d’origine afro-anglo-espagnole et son père est argentino-écossais. À l’âge de 6 ans, sa famille, installée à Buenos Aires, décide de déménager à Londres. Mais il y a comme un problème. Elle ne s’habitue pas à l’épais brouillard londonien et n’a qu’une idée en tête : retourner en Argentine. Si aujourd’hui elle avoue communiquer en spanglish avec sa famille, elle ne parlait pas un mot d’anglais à l’époque. Elle se met à lire beaucoup et trompe la solitude grâce à la danse classique, discipline dans laquelle elle excelle. Elle finira par apprendre (vraiment) l’anglais à 8 ans grâce à la série des « Harry Potter ». Elle a lu sept fois « Harry Potter et l’Ordre du Phénix » car, dit-elle, « c’est le tome de la magie et de la sorcellerie ». Et d’ajouter : « Les aventures fantastiques comptent beaucoup pour moi. À mes yeux, la lecture constitue une expérience réconfortante. C’est une façon de prendre soin de soi. J’aime pouvoir entrer dans l’esprit d’une autre personne ou plonger dans un autre monde. » Elle attend toujours sa lettre d’admission à Poudlard. Pas de chouette en vue, mais un autre Harry (Melling) est arrivé, son partenaire dans « Le Jeu de la dame ». La boucle est désormais bouclée.

Anya Taylor-Joy se trouve ainsi propulsée dans un autre monde. Elle est repérée dans les rues de Londres par Sarah Doukas, une dénicheuse de talents bien connue, propriétaire de l’agence Storm Management, qui a lancé la carrière de Kate Moss et Cara Delevingne entre autres. Un peu ironique pour une beauté si particulière, qui a souffert de harcèlement, ce qui l’a poussée à arrêter ses études à 14 ans. Belle pour certains, « spéciale » pour d’autres, la tête pleine de rêves et animée par une détermination sans faille, elle s’envole, seule, pour New York et commence des cours de théâtre.

C’est justement dans le rôle d’une adolescente terrifiée que nous la redécouvrons en 2017, dans « Split » de M. Night Shyamalan, aux côtés d’un James McAvoy rongé par la folie. Puis elle apparaît dans la suite, « Glass », avec Bruce Willis et Samuel L. Jackson. Elle prête ensuite sa voix unique, légèrement cassée, à Brea dans la série « Dark Crystal : Le temps de la résistance », autre production Netflix. Cette voix, on pourrait bien l’entendre un jour sur un album. Parce que miss Taylor-Joy chante, et très bien même. Elle écrit des poèmes dont elle fait des chansons en s’accompagnant à la guitare. Cette fille a de multiples talents. En attendant, son ascension se poursuit, film après film, à un rythme effréné. Mais elle reste lucide : « Je pense que dans la vie en général, mais tout particulièrement dans l’industrie du cinéma, si vous n’avez pas une idée claire de qui vous êtes et de ce que vous représentez, ce monde peut vous dévorer. »

Après « Morgane » de Luke Scott en 2016, elle enchaîne avec « Barry » de Vikram Gandhi, « Pur-sang » de Cory Finley en 2017 et enfin un rôle de premier plan dans « Peaky Blinders » en tant que Gina Gray, l’épouse américaine de Michael, sans oublier la série télévisée « Miniaturiste » ou « Le Secret des Marrowbone » en 2018. En la voyant dans ce thriller psychodramatique hispano-anglais, dont le dénouement rappelle celui du film « Les Autres », on perçoit son évolution, la maturité qu’elle a acquise tant dans son jeu que dans son apparence physique. Merveilleuse chrysalide, elle se transforme en un magnifique papillon, s’épanouissant comme l’incroyable Beth dans « Le Jeu de la dame ». Son magnétisme est tel que Scott Frank déclare : « Avec Anya, même s’il y a quelqu’un d’autre dans la pièce, vous n’avez d’yeux que pour elle. Elle transmet une telle intelligence sans rien perde de sa vulnérabilité. »

Anya Taylor Joy

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Je pense que dans la vie en général, mais tout particulièrement dans l’industrie du cinéma, si vous n’avez pas une idée claire de qui vous êtes et de ce que vous représentez, ce monde peut vous dévorer.

Pour Anya Taylor-Joy, les décors du « Jeu de la dame » lui ont également permis de mieux cerner son personnage : « Le look de la série restitue l’époque avec précision, tout en ayant un côté assez décalé et intéressant, de façon à bien refléter les personnages que nous vous présentons », explique-t-elle. « À chaque fois que je mettais les pieds dans un nouveau décor, j’étais complètement bluffée par ce que j’avais sous les yeux. Avec cette série, j’ai attrapé des goûts de luxe ! ».

De plus, elle a été formée par les maîtres du game : Bruce Pandolfini, qui avait travaillé comme consultant sur le roman de Walter Tevis, et Garry Kasparov, le grand maître russe et sans doute le joueur d’échecs le plus célèbre de tous les temps. Ils ont travaillé ensemble pour concevoir toutes les positions d’échecs, et l’actrice a rapidement été capable de bouger la main et les doigts de façon très convaincante.

2020 est définitivement l’année de la reconnaissance pour Anya Taylor-Joy. Elle captive également le public en jouant le rôle d’« Emma »  dans l’adaptation acclamée par la critique du roman classique de Jane Austen par la réalisatrice Autumn de Wilde, et apparaît dans « Les Nouveaux Mutants », un film Marvel, sous les traits d’une adolescente rebelle pleine de ressources. Elle a également entamé le tournage du très attendu « The Northman », ambitieuse épopée viking du 10e siècle, une nouvelle fois sous la direction de Robert Eggers, avec Nicole Kidman, Alexander et Bill Skarsgard et Willem Dafoe. D’ici peu, on la verra également aux côtés de Chris Hemsworth dans le prochain « Mad Max : Fury Road », dans le rôle de Furiosa, auparavant incarné par Charlize Theron.

Vraisemblablement, elle devrait retrouver Scott Frank pour tourner « Rire dans la nuit » d’après le roman de Vladimir Nabokov. Elle sera également l’héroïne de « Weetzie Bat », l’adaptation de la série de romans pour jeunes adultes de Francesca Lia Block, et partagera l’affiche de « The Sea Change » par et avec Kristin Scott Thomas. Si les cinémas rouvrent en 2021, ses fans se presseront sans doute pour la voir dans le film d’horreur psychologique « Last Night in Soho » d’Edgar Wright. L’actrice est désormais inarrêtable. Son chien Munchkin risque de se sentir très seul.

Qui est le personnage que vous jouez dans « Le Jeu de la dame » ? 

Beth est une orpheline et un génie des échecs qui souffre malheureusement d’une dépendance aux pilules et à l’alcool. Elle a eu une vie très difficile mais ça a fait d’elle quelqu’un d’unique. La première fois que j’ai lu le roman de Walter Tevis, j’ai été déconcertée par son caractère si particulier, mais aussi par le fait qu’elle a du mal avec un tas de choses liées au simple fait d’être un humain sur cette planète.

Qu’est-ce qui vous a le plus frappée dans cette histoire ? 

Le fait que tout ça ne relève pas vraiment d’échecs. Cette histoire parle du prix à payer pour le génie et la compréhension profonde des choses, elle montre comment vous vous en sortez quand vous n’avez pas eu une enfance facile, quand vous avez un don spécifique qui vous rend plus difficile à cerner. Les échecs constituent juste une toile de fond intéressante, parce que je pense que c’est un univers que peu de gens connaissent. Moi-même, je n’y connaissais rien avant de démarrer le tournage. Scott Frank m’a envoyé le livre pour que je le lise avant de le rencontrer, et je l’ai dévoré en une heure. J’ai eu un coup de foudre pour Beth. Il m’a semblé que c’était quelqu’un qui ressentait une forme d’isolement, et je comprenais parfaitement cet état d’esprit.

Aviez-vous déjà joué aux échecs ? 

J’ai essayé une fois quand j’avais 9 ans. Je suis impressionnée par les très bons joueurs. Dans la série, les parties sont presque filmées comme des scènes d’action, et ce sont mes passages préférés. Nous avons chorégraphié toutes les séquences selon différentes approches. Certaines sont un peu plus sexys, d’autres sont vraiment intenses ; parfois Beth est profondément bouleversée, et sa lutte contre la dépendance ajoute encore un ingrédient. Si vous avez déjà regardé un échiquier pendant une longue période, vous pouvez imaginer que ça peut devenir assez trippant, surtout si vous êtes sous l’effet de puissants tranquillisants !

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J’aime les défis, et celui-ci m’a procuré un profond sentiment d’accomplissement. Je suis tombée amoureuse du jeu.

Comment vous êtes-vous préparée pour ce rôle ? 

J’ai appris un nombre incalculable de choses sur les échecs. J’aime les défis, et celui-ci m’a procuré un profond sentiment d’accomplissement. Je suis tombée amoureuse du jeu. Je passe beaucoup de temps dans la tête de mes personnages. Il s’agit pour moi de les comprendre, mais évidemment, quand on joue aux échecs, il faut aussi connaître les règles du jeu et savoir de quoi on parle. J’ai donc acquis des connaissances très pointues, dont je suis très fière. J’ai également découvert une discipline associée aux échecs dont j’ignorais l’existence. Il s’agit du « chessboxing », qui est sans doute la chose la plus folle et la plus merveilleuse à voir puisque les participants alternent boxe anglaise et échecs. C’est hyper-intense, aussi bien physiquement que mentalement. C’est à la fois dingue et génial.

Nous ne voyons pas souvent les femmes représentées de cette façon à l’écran, en proie à ce genre de mal-être. Ça fait quel effet de jouer quelqu’un qui est en train de perdre pied ? 

Pendant très longtemps, les protagonistes masculins ont été autorisés à être confus, et on s’attend toujours à ce qu’ils plaisent d’une manière ou d’une autre. Les femmes chaotiques quant à elles sont traditionnellement mises à l’écart. Soit nous ne voulons pas les voir, soit elles sont présentées comme des hystériques. Beth est un personnage bizarrement asexué que j’aime beaucoup. Elle est tellement centrée sur ses capacités mentales et son intelligence qu’elle ne se voit pas nécessairement d’abord comme une femme. Ça a son importance car nous traversons les années 60 à travers ses yeux, à sa façon, et elle se positionne presque spontanément comme l’égale des hommes. Quand j’ai lu le livre pour la première fois, j’ai compris que les pilules et l’alcool sont comme une baguette magique pour elle. Lorsqu’elle est vraiment en colère, triste ou humiliée, elle s’en sert pour masquer la réalité. Tous ses soucis se dissipent et elle parvient à ne plus se sentir esseulée. Je peux comprendre comment on en arrive là, mais c’est incroyablement triste parce qu’elle n’a pas l’impression d’être à la hauteur sans ces substances.

Avez-vous eu du mal à laisser Beth Harmon derrière vous à la fin du tournage ? 

J’ai pleuré comme un bébé ! L’année dernière a été très intense. J’ai enchaîné trois projets avec seulement un jour de battement entre chaque tournage. Tous les personnages que j’ai incarnés étaient très différents, et je savais que Beth serait la dernière à qui je me donnerais. 

Le fait de jouer ce personnage vous a-t-il changée d’une quelconque manière ? 

Jouer Beth m’a permis de grandir énormément. Elle et moi sommes des personnes très différentes tout en étant semblables à bien des égards. Avoir l’opportunité de vivre sa vie m’a fait comprendre certains épisodes de mon passé. Je suis devenue une personne beaucoup plus paisible après avoir incarné Beth.

Les personnages que vous interprétez sont féroces, résilients et dynamiques. Comment choisissez-vous vos rôles, et que signifient-ils pour vous ?

Mes rôles sont tout pour moi. Je les choisis à l’instinct. Ils sont tous différents. J’aborde mes personnages et mes rôles avec beaucoup d’ardeur – je suis incroyablement protectrice à leur égard. Je suis attirée par les rôles pour lesquels je me sens en mesure de donner une voix à des êtres qui n’en ont pas. Je suis capable de vivre avec cette personne, de raconter son histoire et ce qu’elle souhaite transmettre. Ça peut être assez intense par moments – je ne suis pas trop dans le délire Actors Studio, ce serait plutôt quelque chose comme « Moi, Anya, je vis avec ce personnage et je crois en ses choix ». Il m’arrive de continuer à m’inquiéter pour mes personnages alors que le tournage est terminé.

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Si je me regarde dans le miroir et que j’y vois une version de moi, mais pas moi, je trouve ça excitant.

Quel rôle ont joué la mode et la beauté dans votre vie et votre travail jusqu’à présent ? 

Quand j’étais plus jeune, j’étais un vrai garçon manqué. Grâce au travail, j’ai pris conscience de l’importance des tenues des personnages – chacune était vraiment liée à qui j’étais, à ce que j’étais. J’en ai conservé certaines. Elles ont été confectionnées avec tellement de talent, elles sont si belles. Les vêtements et les costumes sont une façon intéressante de raconter une histoire. C’est de l’art vestimentaire. Une formidable manière de s’exprimer à travers ce qu’on porte chaque jour. Ce que j’ai envie de communiquer change. En été, j’enclenche le mode contes de fées, à la Stevie Nicks. En hiver, je m’habille de manière plus androgyne. J’opte pour du velours épais, ou bien je fais dans le punk à paillettes !

Que changeriez-vous dans votre apparence pour un rôle ? 

Tout ce que le personnage exige ! Vous n’imaginez pas le pouvoir que confère le port d’une perruque, mais il y a quelque chose d’assez brutal dans le fait de changer d’aspect physique. C’est une facette de mon travail qui me plait beaucoup. Je peux regarder une photo de moi et savoir exactement où j’étais, quel âge j’avais, qui je jouais, ce que je ressentais, parce que j’ai une coupe au carré noire, ou que mes cheveux sont argentés, et que je n’ai pas de sourcils. Je suis prête à changer beaucoup de choses, tout ce qui me permettra de m’identifier pleinement au personnage. J’aime être un caméléon : si je me regarde dans le miroir et que j’y vois une version de moi, mais pas moi, je trouve ça excitant. J’aime faire ça pour un rôle.

Vous avez déclaré que la célébrité ne vous intéresse pas vraiment, mais après avoir joué dans tant de films à succès, n’avez-vous pas peur que la reconnaissance soit inévitable ? 

Je mentirais si je disais que cette question ne me préoccupe pas. Quand j’étais plus jeune et que la célébrité était encore un concept abstrait, il m’était très facile de dire, « oh, vous savez, ce facteur n’entre pas en ligne de compte », mais vous avez raison. En acceptant certains rôles, j’ai dû renoncer à une partie de ma vie privée. Mais tant que ça concerne mon travail, je ne prendrai jamais une décision par peur, j’occuperai la place qui est la mienne. Je vais donc continuer à suivre mon cœur et mes tripes, et essayer de ne pas laisser des broutilles sans importance influencer mes décisions. Alors oui, je continue à me concentrer à fond sur le travail.

Pendant votre temps libre, vous écrivez de la poésie. Seriez-vous tentée par l’écriture d’un roman ou d’un scénario ? 

Oui, j’écris de la poésie. J’y vois une forme de thérapie sincère. Ça me rend très heureuse. Parfois, ces poèmes se transforment en chansons, mais j’ai l’impression qu’il y a une très grande différence entre les mots en tant que tels, c’est-à-dire la poésie, et ceux qui sont destinés à devenir des paroles de chansons. Je me sens moins à l’aise sur le terrain du roman, parce que ma capacité de concentration est assez courte. Je pense que je me perdrais dans un roman, mais pourquoi pas un scénario, l’écriture d’un film m’a toujours intéressée. Quand on est artiste, on n’est pas tenu de s’exprimer à travers un seul canal. Même si le métier d’actrice est ma passion première, ça m’intéresse beaucoup d’explorer mes qualités artistiques à travers la musique et la mise en scène, la poésie et l’écriture sous toutes ses formes. Je me réjouis de pouvoir utiliser tant de moyens d’expression différents.

Et la suite ?

Je n’ai pas arrêté de travailler en 2020. Les fruits de mon travail de cette année sont sur le point de sortir, ce qui est excitant et terrifiant en même temps ! C’est un parcours intense et foisonnant, dans le bon sens du terme. Bientôt sortira « Last Night in Soho » d’Edgar Wright, un film très, très différent, avec Diana Rigg, Terence Stamp, Matt Smith et Thomasin McKenzie. C’est juste waouh ! Je pense donc que l’avenir est excitant. En tout cas, je suis surexcitée !

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