Si durant des années on nous a rabâché le sempiternel “Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus”, c’est parce que pendant longtemps on a essayé de cataloguer le plaisir, de l’étiqueter, de l’épingler mais surtout de le genrer. Pourquoi on a eu tort ?

Si le plaisir devait être mis sous la loupe, étudié et catalogué, nous devrions pourtant prendre davantage de recul, reconnaître certes les différences physiologiques liées au sexe génétique mais fédérer davantage autour de ce qui nous rassemble sur le plan de la jouissance.

En s’y intéressant de près, on se rend compte à quel point le plaisir déconstruit, déculpabilisé, “dé-genré”, n’a au final pas de singularité majeure liée à un chromosome X ou Y.

La neurophysiologie du plaisir

Pour que le plaisir sexuel soit perçu, il faut un psycho-écosystème favorable et des facultés neurophysiologiques pour le vivre et le ressentir jusqu’au bout. L’orgasme se définirait ainsi comme  “[…]un processus neuropsychophysiologique complexe marquant habituellement le paroxysme de la réponse sexuelle”. Il […] se traduit, chez la femme comme chez l’homme, par une forte activation de certaines aires cérébrales accompagnée d’un ensemble de réponses physiologiques périphériques […] La physiologie de l’orgasme partage de nombreuses similitudes entre les deux sexes.” Voici les conclusions d’éminents spécialistes.

Ainsi, la réponse sexuelle, tant chez les porteurs de pénis que chez les personnes à vagin, serait faite d’interactions psychoaffectives et  neuroendocriniennes. Du déclenchement du désir ou de l’excitation, à la stimulation de terminaisons nerveuses spécifiques, en passant par l’afflux de neurotransmetteurs et d’hormones orchestré par les systèmes nerveux central et périphérique, tout concourt au déclenchement d’évènements en cascade menant à un paroxysme perçu subjectivement comme un orgasme.

Certes les mécanismes et les chemins empruntés peuvent diverger, changer et évoluer avec les expériences, les traumas et le sexe génétique mais il n’en demeure pas moins que la perception du plaisir, elle, n’a pas de genre et ne souffre aucune définition. Cette parenthèse sexo-anthropologique étant faite, notre expert sexo Adnane Kabaj a pu observer – en 15 ans d’expérience à la barre d’une boutique érotique – que les convergences étaient bien plus nombreuses qu’il n’y paraît.

Le sang est le vaisseau principal que l’on utilise, du côté de Mars comme de Vénus, pour atteindre les confins du cosmos et puis revenir sur terre; pantelant.e, haletant.e et rougeaud.e. C’est grâce à lui que la grande orchestration du plaisir sexuel se construit. En effet, les mouvements vasculaires, la vasodilatation, l’activation des terminaisons nerveuses périvasculaires, la circulation des neurotransmetteurs et des hormones, tout cela est fondamentalement relié au bon-vouloir du sang. Véritable vecteur d’énergie sexuelle, il est au confluent de tous les mécanismes de jouissance. Sans son afflux, pas d’érection du pénis, ni du clitoris, point d’excitation des zones érogènes et in fine pas de volupté ressentie. Dompter ses mouvements, les provoquer, les accélérer et les rythmer, c’est nous permettre, vagins comme pénis, de sexer en toute impunité.

Bien-sûr, notre corps reste notre maître-atout pour le canaliser : massage drainant, stimulation digitale par tapotements, orale par succions, va-et-vient ou déhanché chaloupé, griffures, morsures, fessées et autres flagellations peuvent contribuer à bon escient à faire affluer des torrents de sang, chargés de volupté.

Sauf qu’au XXIème siècle grâce à la contribution d’esprits libres de toute injonction dans la création de jouets sexuels inventifs et non-genrés (ou moins-genrés),  on peut désormais, espérer consommer des sextoys qui font la part belle au plaisir et qui célèbrent comme jamais la suprématie du sac et du ressac incessant du sang dans la jouissance.

Le shopping plaisir garanti

1. La polyvalence et le feu du plaisir grâce à SWAY de Lora DiCarlo™

Le SWAY c’est un peu la collusion diabolique entre une fée lubrique et un dragon cracheur de flammes, pour vous faire prendre votre pied comme jamais. Une hydre de plaisir à deux têtes qui chauffe à 40° – grâce à un polymère thermoconducteur – pour faire éclore les plaisirs du clitoris, du point G ou du point P, en solo comme en duo, pour faire jaillir le feu d’anciens volcans …

L’avantage de cette chaleur providentielle est de favoriser la vasodilatation entraînant une meilleure vascularisation de vos zones érogènes, quelles qu’elles soient. Vous rêviez d’une séance de ciseaux endiablée ou d’une double pénétration hot et sensuelle en face à face ? C’est désormais possible !

JE LE VEUX !

2. Le Seigneur de l’Anneau : NOS de Fun Factory™

JE LE VEUX !

NŌS, c’est un peu le cockring vibrant revisité par l’ingénierie allemande pour coller au mieux aux exigences d’un couple hétéro-cis. Mais vous verrez qu’il s’adapte à tous les scenarii. Non seulement, il est parfait au bout du pénis, qu’il comprime soigneusement avec une forme ergonomique qui tient compte de la morphologie des corps caverneux et spongieux dans la verge pour s’éloigner du traditionnel cercle parfait; mais il est tout aussi fantastique autour du clitoris ou du Dicklit pour les étreindre entre ses deux petites oreilles de lapin pas si crétin ! Pas de pénis à l’horizon ? Pas de panique ! Il se glisse parfaitement à la base de deux doigts crochetés et vous permet d’effectuer un massage de la zone G tout en dispensant ses ondes vibratoires profondes et diffuses de l’extérieur du clitoris vers l’intérieur. Vous êtes de celles et ceux qui pratiquent le pegging, mais qui regrettent le simple dildo qui pend tristement au bout du harnais, sans vie ? Glissez l’anneau à la base du godemiché et faites vibrer votre moitié en transformant l’objet inerte en festin pour les sens.

3. Un élixir qui remet Mars et Vénus en orbite

JE LE VEUX !

Si en lieu et place de l’explosion de couleurs, version Holi Party sous la couette, qu’une publicité mensongère vous a laissé entrevoir,  tout ce que vous avez pu expérimenter, c’est une nuée de fumée qui s’échappe de vos parties intimes, c’est que vous n’avez pas choisi le bon elixir. En effet, si la plupart des gels stimulants jouent sur l’augmentation de la vascularisation – on y revient à ce fameux sang qui coule dans nos veines – il faut savoir que la perception de chaleur engendrée peut-être dix fois plus forte sur les muqueuses du vagin ou du clitoris vs. celles du pénis. Si vous voulez néanmoins profiter de la même sensation – dans le cadre d’un rapport pénis / vagin – avec la même intensité, c’est l’Elixir de couple de YESforLOV qu’il vous faut. Grâce à une molécule de neurocosmétique : la chaleur est perçue de manière subjective et non physiologique par les deux partenaires avec la même intensité.

4. L’aspirateur à pénis a enfin vu le jour : ION ArcWave

JE LE VEUX !

Si l’aspirateur à clitoris de Womanizer ou de Lora DiCarlo a fait des émules chez les clitoris ces dernières années, les pénis eux attendaient aussi leur effet WOW pour vivre des orgasmes mains-libres par mouvement d’air pulsés. C’est désormais chose faite grâce à ARCWAVE ION, une version pour pénis du Womanizer Premium, qui enveloppe le pénis et vient stimuler la zone du frein (et son plexus nerveux) avec une alternance de succions et de rejets d’air pulsé puissants. Là encore, le sang – vecteur de jouissance ultime – est agité dans le corps spongieux de la verge et propulsé vers le gland pour booster la volupté.

Et si avant de casser la tirelire vous voulez tester; piquez le joujou à air pulsé de votre partenaire et plaquez-le contre votre frein.

A intensité maximale, il devrait vous soutirer bien plus qu’un frémissement de plaisir !

Adnane Kabaj est le fondateur de la boutique Lovely Sins, co-fondateur d’IntyEssentials, conférencier et “sex educator”.

A LIRE AUSSI

Du point G au point A: quelles sont les différences de plaisir ?

Plaisir masculin : à la conquête du point P

Kama: l’app pour redoubler de plaisir dont tout le monde parle