C’est cool, c’est éco et c’est belge. Le trio gagnant qui nous fait kiffer une marque à coup sûr ! Piment est une nouvelle enseigne engagée de homewear qui se porte autant pour chiller à la maison que pour sortir en ville bruncher avec des copines. Et ça arrache presque aussi fort que celui que l’on trouve en Amérique du Sud !
La créatrice porte son nom à merveille. Née dans une famille d’artistes indépendants, Chanelle Van Tuijn a eu un parcours plutôt atypique. Elle n’a pas étudié le stylisme, comme le voudrait la logique des choses. À l’université, elle a d’abord entrepris des études en Philosophie et Lettres, pour ensuite se tourner vers quelque chose de totalement différent : elle a travaillé durant 3 ans pour une multinationale leader du marché des cosmétiques. Mais Chanelle est ambitieuse, créative. Sa passion et sa persévérance l’ont conduite à développer une marque de homewear qui lui ressemble. “Le plus important aujourd’hui, ce ne sont pas les diplômes, mais les valeurs des gens”, nous dit-elle. Si les grandes entreprises ne l’ont pas encore compris, la jeune créatrice est pourtant convaincue que l’avenir du marché sera davantage tourné vers l’humain. Rencontre.
Piment : c’est qui, c’est quoi ?
Piment est une marque de homewear in & out qui accompagne les femmes dans les coulisses de leurs vies. Un vêtement multifonctionnel qui les comprend dans l’improvisation continuelle de leurs journées. Elle prône un monde sans barrières, à commencer par notre garde-robe, et c’est aussi et surtout une marque engagée contre la fast fashion.
Pourquoi avoir lancé votre propre label mode ? Quel a été le déclic ?
J’ai lancé ma marque à 25 ans, je travaillais à l’époque pour une multinationale et même si j’avais déjà ressenti cette frustration étant étudiante, le rythme lieu de travail/maison fut une révélation. Je rentrais chez moi après avoir passé ma journée dans des vêtements inconfortables, mais dans lesquels je me sentais sûre de moi et je rentrais pour me mettre en jogging. Je trouvais ça injuste que l’on propose autant de choix aux femmes pour s’habiller à l’extérieur, mais aussi peu à l’intérieur. Alors j’ai eu envie de créer un vêtement hybride qui comprenne la femme moderne, un homewear in&out.
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À quoi faut-il penser lorsque l’on crée une ligne de homewear ?
C’est tout l’enjeu du homewear in&out, celui d’allier confort et esthétique. Tout en arrivant à naviguer entre le sportwear, l’univers du sommeil et le vêtement extérieur. Ensuite, notre second challenge est d’offrir ces avantages à toutes les femmes, peu importe leur morphologie.
Quelles sont les valeurs écologiques de Piment ?
Piment est une marque engagée contre la fast fashion. Le design et la production sont belges, et tous nos tissus proviennent de chutes de Maisons Haute Couture. Nous ne suivons pas le rythme effréné imposé par la mode, nous voulons à tout prix éviter la surproduction. C’est pourquoi nous proposons uniquement des collections capsules en pré-commande et uniquement en vente sur notre site web.
D’où puisez-vous votre inspiration ?
Mon inspiration, je la trouve dans la vie de tous les jours. Que ce soit dans les livres, les films, les expositions ou encore les clips musicaux. Je crée avant tout des vêtements que je rêve de porter !
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Quels sont vos conseils pour oser le homewear à l’extérieur ? Comment l’accessoiriser pour le rendre sophistiqué ?
Oser le homewear à l’extérieur, c’est faire un statement. Celui d’abattre les barrières et les préjugés. Dans le fond, il n’y rien de nouveau, le streetwear en est le pionner. Porter des vêtements de sport en rue, ça existe depuis les années 90. Pour oser le homewear à l’extérieur, il suffit d’avoir les bons accessoires, la bonne paire de baskets ou de talons, à chacun son appropriation ou son expression. Je suis une fervente revendicatrice de la singularité et du détachement du regard des autres. Libérer les femmes, c’est aussi les libérer des carcans vestimentaires de la société.
Selon vous, la slow fashion prendra-t-elle un jour complètement le dessus sur la fast fashion ?
C’est un idéal vers lequel nous devons tendre, pour le bien de tous. Vous n’imaginez pas l’impact économique, politique et sociétal que la mode a sur notre monde. Il n’est pas surprenant que l’industrie de la mode s’oriente vers la durabilité. Après avoir été pendant des années l’une des industries les plus nuisibles à l’environnement, il est temps que les créateurs émergents prennent position et abordent le secteur de la mode sous un nouvel angle. J’ai lancé ma marque car je suis profondément convaincue que ce sont les jeunes marques engagées comme Piment qui feront la différence et inspireront les grands groupes au changement.
Des projets de développement de la marque ? Une nouvelle collection pour la prochaine saison ?
Nous avons plein de nouveaux projets pour cette année. L’un des plus gros sur lequel je travaille est en lien avec la transparence du prix. Mon but est d’éduquer les consommateurs à comprendre ce qui se cache derrière le prix d’un produit respectueux de l’environnement et de ses fournisseurs. Un t-shirt à 7€, c’est devenu la norme, mais au prix de quoi ? Et surtout au détriment de qui ? Pour terminer, nous travaillons sur la deuxième collection qui s’annonce… festive ! Je n’en dis pas plus. Stay tuned !
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