Créé il y a 17 ans, le mondialement primé Single Malt whisky Belgian Owl est aujourd’hui devenu une référence pour les amateurs de cette boisson belge. Mais comment est-il élaboré ? La moisson, première étape clé, s’est terminée le 12 août dernier.

Produit en Hesbaye, réputé comme terre de culture pour des céréales de qualité, Belgian Owl est l’oeuvre d’Étienne Bouillon, passionné par son pays et son terroir. Défendant des valeurs à la fois humaines et environnementales, l’homme est sensible à la terre. Pour cette raison, il réalise ses whisky locaux et artisanaux à partir d’orge cultivée de manière durable et équitable, sur les terres voisines de la distillerie. Cette approche du respect et de la mise en valeur du terroir local est l’essence même de ce whisky. Il y a quelques temps, c’est la période de la moisson qui s’est terminée. Un processus jouant un rôle décisif sur la qualité du futur whisky…

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Étienne Bouillon a créé le Belgian Owl Whisky en 2004. – © Jenny Kiss

Variété, terroir et savoir-faire

Tels sont les trois facteurs qui influencent la qualité de l’orge et donc, celle du produit final. Les agriculteurs, qui travaillent en agriculture raisonnée selon la tradition, plantent traditionnellement de l’orge « sebastian », une variété très ancienne reconnue pour sa qualité. Il s’agit d’une variété dite « de printemps ». La moisson dépend de la météo, le taux d’humidité de l’orge devant être devenu inférieur à 14,5%. Il est donc nécessaire que le temps soit clément. Cette année, la moisson s’est terminée le 12 août. Notons bien qu’il est impossible de prévoir à l’avance la date de la moisson, celle-ci étant déterminée environ 4 jours à l’avance. La terre de Hesbaye, très riche en oligo-éléments, est constituée de 4 à 8 mètres de limon, de 15 à 20 mètres de calcaire et d’une couche d’argile située à 40 mètres de profondeur sur laquelle l’eau ruisselle sans la traverser. L’eau utilisée pour la création du Belgian Owl Whisky est pompée directement depuis la nappe phréatique. La distillerie dispose même de son propre puits, situé à 38 m de profondeur et délivrant 8000 l d’eau à l’heure.

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Cette année, la moisson s’est terminée le 12 août – © Jenny Kiss

Du côté des agriculteurs, chaque décision est prise après réflexion en respectant le cycle de la nature. Une année sur quatre, ils procèdent à l’« assolement », un procédé de culture par succession et alternance de plantations sur un même champ permettant de préserver la fertilité du sol et de tendre au maximum vers une culture raisonnée. Les surfaces de culture sont partagées entre plusieurs agriculteurs. L’objectif est que plusieurs moissonneuses-batteuses soient disponibles pour exploiter le plus rapidement possible la période favorable de la météo. Aussi, la marque se distingue par sa philosophie de Fair Trade : le respect de la Terre mais aussi le respect des Hommes qui la travaillent avec un juste prix. En contrepartie du prix « Fair Trade », chaque agriculteur se soumet volontairement au respect d’un cahier des charges extrêmement précis. Il est conscient que de son travail dépend la base de l’excellence du produit. Une surveillance pointue est d’ailleurs effectuée par un superviseur. « Celui-ci est en relation avec l’Université agronomique de Gembloux et son Centre d’étude de l’orge », explique Etienne Bouillon.

L’orge étant récoltée, le long travail d’élaboration du whisky peut alors débuter : maltage, macération, fermentation, distillation, sélection par le Maître-Distillateur qui accepte alors d’y apposer sa « signature » et enfin élevage en fûts de chêne. Travail et patience sont nécessaires avant de pouvoir déguster l’or malté de Hesbaye, le Single Malt whisky se voulant « porte-drapeau de la Belgique »

La gamme Belgian Owl

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