Les vêtements de sport squattent de plus en plus souvent nos dressings. Le musée de la Mode de Hasselt ne pouvait pas passer à côté de cette révolution du style et organise une exposition baptisée « Activewear », dont les athlètes Élodie Ouédraogo et Olivia Borlée sont les curatrices invitées.

Les shorts cyclistes, hoodies et sneakers colorent les rues, tandis que sur les podiums, les créateurs s’essaient aux matières utilisées habituellement pour la confection de vêtements de sport telles que le néoprène et le spandex. Ces références seront-elles bientôt « so 2021 » ou vont-elles s’implanter durablement dans les années à venir ?

Le musée de la Mode de Hasselt a construit son exposition « Activewear » autour de cette question. L’exposition démarre en 1850 et montre comment le sport et la mode n’ont cessé de s’influencer mutuellement en Europe, de Coco Chanel, qui a utilisé les vêtements de sport comme un outil d’émancipation féminine, à Gianni Versace, qui, dans les années 80, a su exploiter intelligemment la mode du fitness en vogue à l’époque, en passant par Dirk Bikkembergs, dont les créations ont tourné autour du corps athlétique et viril au début du millénaire.

Couture sport

Kim Jones et Virgil Abloh, devenus directeurs artistiques des maisons de couture Dior Men et Louis Vuitton, sont également des figures clés de la convergence et de l’essor des différentes tendances sports-, street- et activewear. « En 2019, Virgil Abloh a fait défiler des athlètes sur le podium d’Off-White. Notre gloire nationale Nafissatou Thiam y a fait une apparition aux côtés de top models comme Gigi et Bella Hadid. On peut aussi voir dans les robes exposées des matières typiques comme le lycra et le tulle », explique Olivia Borlée.

Les amateurs de sneakers trouveront également leur bonheur à l’exposition « Activewear ». Ils pourront y admirer des collaborations révolutionnaires telles que la « Air Jordan 1 High OG Dior ». « Lorsque cette basket a été lancée, pas moins de cinq millions de fashionistas se sont inscrits sur la liste d’attente dans l’espoir de mettre la main sur une paire », explique Élodie Ouédraogo. « Le prix initial était fixé à 2.000 euros. Actuellement, elle est estimée à environ 14.000 euros sur Internet, et elle peut être admirée dans l’exposition. »

Du sportswear à l’athleisure

En tant que fondatrices du label de mode 42I54, Élodie et Olivia ont joué un rôle important dans le développement de l’activewear en Belgique. Les deux ex-athlètes sont expertes en matériel sportif de haut niveau et, en tant que curatrices invitées, elles ont participé activement à la sélection des pièces figurant dans cette section et estampillés Bioracer, Jasna Rok et Custom Territory, entre autres. 

« Bioracer est une entreprise limbourgeoise et compte parmi les leaders mondiaux dans le domaine des vêtements de sport. Par exemple, ils ont développé un certain tissu appelé graphène, qui aide à réguler la température du corps et entre dans la composition des tenues de nos athlètes olympiques », explique Élodie Ouédraogo. « Jasna Rokegem est une scientifique qui combine la mode et l’intelligence artificielle. L’exposition présente un échantillon de tissu qui change de couleur en fonction des sentiments de celle·lui qui porte ce tissu. Custom Territory est aussi une entreprise très cool. Ils collectent le plastique, le caoutchouc et d’autres déchets des rivières belges et les recyclent pour en faire des chaussures. »

Visitez « Activewear » jusqu’au 30 décembre 2021 au musée de la Mode de Hasselt. Pour parfaire vos connaissances en matière de mode, ELLE vous offre 10 x 2 tickets pour l’expo, comprenant une rencontre avec Élodie Ouédraogo et Olivia Borlée. Participez au concours ici! 

Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec le musée de la Mode de Hasselt

modemuseumhasselt.be

 

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