On peut s’étonner de cette collaboration entre une marque de cosmétiques et un chef étoilé. Pourtant, elle coule de source puisque « manger, nourrir sa peau... les frontières entre l’alimentation et la cosmétique n’ont jamais été si minces », explique le chef français, ambassadeur du programme Sustainable Beauty Actions, une initiative mondiale de développement durable élaborée autour de trois piliers, dont le « mottainai » (qui signifie arrêter le gaspillage) incarné par Thierry Marx, cuisinier engagé, militant de la première heure, et passionné par la culture japonaise.
3 questions à Thierry Marx
Selon vous, quels sont les points communs entre la cuisine et le cosmétique ?
Ce sont clairement des univers croisés et finalement presque inextricables. Je pense qu’on fait globalement le même métier à la différence que nos manières de transformer le produit ne sont pas les mêmes ni nos façons de se les approprier, mais finalement, dans 80 % des cas, nous avons les mêmes besoins d’un point de vue environnemental puisque nous utilisons les mêmes matières premières, les mêmes ingrédients.
Parlez-nous de la philosophie du mottainai, applicable en cuisine, mais aussi en cosmétique.
Je vais prendre l’exemple d’une orange. Quand j’ai commencé ma carrière de cuisinier il y a 30 ans, on épluchait une orange et on en jetait la peau pour n’utiliser que le coeur. En faisant cela, on jette près de 30 % de la partie la plus importante du fruit. C’est dans les écorces que se trouvent les huiles essentielles. Dans la partie blanche se trouve un gélifiant naturel qui est extrêmement intéressant comme texturant et qui évite d’avoir recourt à des gélatines animales, etc. Le mottainai, c’est respecter ce que nous donne la nature. Il n’y a pas de déchets, on parle désormais de « coproduits » qui doivent être intégrés dans le processus de création tant d’un plat que d’un cosmétique finalement. Il faut tendre vers une gastronomie et un cosmétique durables.
Quel est l’ingrédient le plus intéressant de cette nouvelle gamme de soins ?
J’aime beaucoup les agrumes, on retrouve donc le Yuzu et le Shikulime qui possèdent de puissantes vertus antioxydantes et que je connaissais déjà bien puisque j’ai beaucoup voyagé au Japon. Personnellement, je trouve que le Koshirice est vraiment un ingrédient fort. J’ai toujours assimilé le riz à un ingrédient assez complet en matière de nutrition, il possède réellement une large palette d’utilisations. Son goût fermenté et sa maturation en font un ingrédient très intéressant pour le cosmétique et un liant aussi. Lors de la montée en cuisson du riz, vous obtenez une pâte de riz qui est un formidable texturant et une eau de riz qui regorge de bienfaits. J’aime l’idée de se centrer sur un monoproduit et de l’utiliser dans son ensemble, au maximum de ses possibilités et de ses valeurs.
Une nouvelle gamme de soins pour la peau
Sous l’impulsion du chef, la nouvelle gamme Waso a été entièrement pensée dans l’esprit du mottainai, à savoir réduire les déchets, réutiliser, recycler et remplacer. Il s’agit donc d’une ligne courte de sept produits possédant des formules clean pour la peau et l’environnement. Les ingrédients utilisés sont issus de petites exploitations agricoles familiales. Les packagings sont plus responsables (95 % de plastique recyclé dans les pots et 30 % de cosse de riz dans les bouchons) et la quantité d’eau utilisée a été réduite grâce à l’utilisation d’eau de pomme recyclée, recueillie lors de la production de jus concentré et habituellement jetée au cours du processus. Parce qu’avec du bon sens, on obtient de bons produits.
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