Laurence Vandenborre, 31 ans, est une designer de bijoux liégeoise qui a donné son joli nom à sa propre marque lancée il y a maintenant 3 ans et demi. Focus sur ses pépites colorées, mais surtout sur notre rencontre avec la fondatrice de Laurence Vandenborre Fine Jewelry.

Comment avez-vous commencé à vous intéresser au monde de la création de bijoux ? Quel est votre parcours ?

J’ai toujours été passionnée par les bijoux. Adolescente je confectionnais des bijoux déjà très colorés avec les cristaux Swarovski, je les vendais aux amies de ma maman et grand-mère. Dès mes études de Management & Marketing terminées à HEC-Liège, j’ai voulu approfondir mes connaissances des pierres précieuses et suis partie à Londres me former en gemmologie au GIA (Gemological Institute of America). J’ai ensuite travaillé cinq ans dans le marketing chez HRD Antwerp, le labo de diamants concurrent du GIA.

Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer votre propre marque de bijoux, Laurence Vandenborre Fine Jewelry ?

Étant basée dans ce qu’on appelle toujours « La capitale mondiale du diamant », et l’envie de créer ma propre ligne de bijoux se faisant de plus en plus ressentir, j’ai décidé il y a 2 ans et demi de m’y consacrer à temps plein. Un rêve de jeune fille devenue réalité ! Cela ne s’est pas fait en un claquement de doigt évidemment, car il a fallu de longs mois avant de m’entourer des bonnes personnes, trouver les bons ateliers avec lesquels travailler (en Belgique et en Italie) quotidiennement, et puis aussi les bons diamantaires et marchands de pierres de couleur.

Qu’est-ce qui vous fascine autant dans ce domaine ?

La diversité des pierres précieuses. Chaque jour, je m’émerveille comme au premier jour devant une tourmaline Paraiba (bleue turquoise) ou un saphir Padparadscha (pêche orangé). Chaque pierre est vraiment unique, avec ses propres caractéristiques et sa propre intensité de couleur, ce qui rend chaque design de bijou que je réalise unique et fait sur-mesure pour la personne qui l’acquerra.

Votre pêché mignon en bijoux ?

La superposition de bagues ! Rien de tel qu’une bonne overdose de bagues à chaque doigt. Je superpose sur ma main de gauche plusieurs fines avec de petites pierres de couleurs, combinées à des anneaux fins full diamants. Sur ma main de droite, je privilégie une plus grosse bague à mon annulaire, que je couple avec des fines au majeur ou parfois à l’index.

D’où puisez-vous votre inspiration ?

Je pense que mes lectures, voyages, ou simplement les personnes qui m’entourent sont mes sources d’inspiration. Je crée des bijoux qui sont autant portables par une jeune fille de 25 ans que pour une dame de 60 ans. Mais j’aime garder le fil conducteur du bijou fin et élégant dans toutes mes créations. Les modes de couleur jouent aussi une influence sur les collections que je crée. L’année passée, c’était la mode rainbow, on aimait les couleurs flashs et contrastantes. Cette année ma capsule F/W partait plus vers des dégradés de tons pastel et des ombrés.

Quels ont été les plus grands challenges rencontrés dans la création de votre marque ?

Sans aucun doute, le choix des bons partenaires. Après la Belgique, j’ai voulu étendre ma marque à Paris et Londres, deux villes stratégiques en termes de mode et design. Dans ce secteur, comme dans beaucoup d’autres, une ribambelle de prestataires propose alors des services (parfois extrêmement couteux) pour vous aider à faciliter cette rencontre internationale via la mise en place de partenariats avec des boutiques. Cela requiert une bonne dose de clairvoyance et une audace à l’investissement qui fait parfois très peur. Parfois beaucoup de déception, parfois beaucoup de satisfaction.

Trois conseils clés pour réussir dans ce milieu ?

De l’écoute et bienveillance envers les client.e.s, une grande passion et amour pour son travail, et un petit goût du risque pour parfois sortir des sentiers battus.

Quelles sont les valeurs écoresponsables de la marque ?

Je travaille avec beaucoup de pierres de couleur de différentes origines (tourmalines de Madagascar, saphirs du Sri Lanka et de Thaïlande, rubis de Birmanie,…). La traçabilité d’une pierre est de plus en plus importante de nos jours. J’essaye au maximum d’écourter la chaine d’approvisionnement en travaillant au maximum avec des vendeurs locaux, ou des vendeurs belges mais qui ont des bureaux et concessions minières dans les pays d’origine. Ensuite, il est important de certifier les pierres pour leur qualité, afin que chaque client.e reçoive toute l’info nécessaire pour acquérir un bijou en pleine confiance.

D’où proviennent les matériaux et selon quels critères sont-ils choisis ?

Nous achetons nos diamants directement sur le marché anversois, après que je les ai examinés attentivement. Il est important pour moi de superviser chaque étape de sélection, tri, et puis fabrication. Je propose également aux clients de recycler leur or 18ct s’ils en ont. Il ne faut pas toujours partir de nouveau pour avoir du beau, et cela donne une dimension plus durable à la marque. Notre service de transformation de bijoux anciens « Old is Gold » fonctionne d’ailleurs super bien !

Des plans pour l’avenir ?

Nous projetons de continuer d’étendre nos pop-up stores, en Belgique et à l’international, comme les étés à la côte belge, et pour le moment à Londres. Cela permet de rencontrer en face-à-face des client.e.s de villes différentes, plutôt que d’être basés à un seul endroit avec une boutique fixe. Nous continuerons également notre service sur- mesure via des rendez-vous privés dans nos bureaux d’Anvers et Liège. Et puis, nous essayerons de continuer à vous faire voyager et rêver avec nos nouvelles capsules hautes en couleur.

Découvrez toute la collection de bijoux (bagues, bracelets, colliers, boucles d’oreilles) ainsi que le service de transformation de bijoux anciens « Old is Gold » sur le site laurencevandenborre.com.

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