C’est pour lutter contre les violences éducatives ordinaires qu’a été pensé le programme Benevolence. En réunissant sur une seule et même plateforme toutes les informations nécessaires pour répondre aux questions des jeunes parents, le programme a un objectif primordial: permettre un meilleur développement psycho-affectif de l’enfant.

C’est ensemble que Sonia Boros, Jessica Enzer et Christian Enjalbert ont décidé de développer le programme Benevolence. Tous trois éducateurs spécialisés et eux-mêmes parents, ils sont partis d’un constat simple : en matière d’éducation, les avis sont très disparates et n’aident pas les jeunes parents à savoir que faire pour justement bien faire avec leurs enfants. En s’appuyant sur les connaissances existantes en neurosciences sociales et affectives, Benevolence permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’enfant et d’agir en connaissance de cause. Christian Enjalbert explique: “En tant que professionnels, nous sommes habitués à devoir agir lorsque les difficultés sont déjà là. Notre ambition avec Benevolence était d’agir en amont par de l’information et de la prévention. En étant mieux informé, cela permet non pas de ne pas faire d’erreurs, mais d’être au moins plus rassuré et en sécurité sur les différentes étapes de la parentalité“. De manière plutôt directe, le programme vise donc également à lutter contre ce que l’on appelle les violences éducatives ordinaires.

L'équipe derrière le programme Benevolence

© Benevolence

Des violences éducatives ordinaires souvent sous-estimées

Alors que les maltraitances lourdes envers les enfants font l’objet d’une prise en charge très sérieuse, les violences éducatives ordinaires sont quant à elles encore très souvent minimisées, car fortement encrées dans notre société. Souvent vécues par les parents eux-mêmes lorsqu’ils étaient petits, ces violences envers l’enfant s’inscrivent en quelque sorte dans le schéma classique de l’éducation. Elles peuvent se manifester de différentes manières, dans un but censé être éducatif. Cela peut être physique ou verbal : crier sur l’enfant, lui donner la fessée, donner une claque, tirer les oreilles. Mais aussi psychologique : priver l’enfant d’un repas, le laisser pleurer ou encore l’humilier.

En France, les violences éducatives ordinaires sont interdites depuis 2019. Pour l’instant, ce n’est pas le cas chez nous. Deux propositions de loi ont été déposées en 2021, mais au-delà d’une inscription dans le Code Civil, de nombreuses organisations de défense des droits des enfants insistent aussi sur la nécessité d’une meilleure sensibilisation. C’est ce que tente d’apporter Benevolence.

Mieux comprendre l’enfant pour mieux se remettre en question

Les connaissances en neurosciences mobilisées sur la plateforme de Benevolence permettent de comprendre le comportement de l’enfant. Pourquoi pleure-t-il ? Quels sont ses besoins ? Comme nous l’explique Christian Enjalbert, lorsque son fonctionnement est mieux compris, le parent pourra mieux remettre en question sa propre façon d’agir envers son enfant, sans systématiquement le pointer du doigt. “Comprendre techniquement comment fonctionne et évolue le cerveau de l’enfant, ce qu’il sait faire ou non, permet de le dégager de certaines intentions. En ayant ces connaissances, le parent pourra être amené à remettre en cause sa propre façon d’agir, pour faire mieux les prochaines fois“. Sonia Boros insiste elle aussi sur la responsabilité des parents: “Les violences éducatives ordinaires sont souvent liées à ce qu’il se passe chez le parent. Le stress et la fatigue sont les deux principaux facteurs qui le font réagir face au comportement de l’enfant, et les réactions peuvent donc être différentes selon l’état dans lequel est ce parent“.

Au-delà des informations apportées sur le fonctionnement pur l’enfant, le programme a aussi l’ambition d’informer sur d’autres thématiques autour de la parentalité, comme l’allaitement ou les relations de couple. L’objectif de Sonia, Christian et Jessica est de donner toutes les clés aux parents pour qu’ils puissent ensuite faire leurs propres choix en connaissance de cause. Les fondateurs de Benevolence dénoncent des professionnels parfois peu objectifs sur les conseils qu’ils donnent à de jeunes parents. Sonia l’explique: “L’une des valeurs primordiales de Benevolence, c’est d’autonomiser le parent pour qu’il puisse faire des choix éclairés par la suite“.

Un format ludique et accessible

Voilà donc le fond du programme“, commence Christian Enjalbert. “Mais comment le traduire et permettre à de futurs parents d’intégrer ces notions ? L’accessibilité et un format ludique sont indispensables pour ne pas rester dans un entre-soi scientifique. Il manquait ce maillon-là selon nous“. C’est pour cela que Benevolence a développé des vidéos en motion design donnant accès à toutes ces connaissances neuroscientifiques de façon vulgarisée.

Le programme propose pour l’instant une vingtaine de thématiques. Chacune comprend donc une vidéo, et aussi des interviews d’experts sélectionnés selon leurs domaines de compétence, ce qui permet aussi aux parents d’avoir des ressources supplémentaires vers lesquelles se tourner au-delà du programme Benevolence. Enfin, chaque thématique propose un quizz pour permettre aux parents de s’auto-évaluer. “En résumé, nous avons voulu quelque chose de ludique, d’accessible et d’abordable. Car notre objectif, c’est la prévention“, conclut Sonia. “Et nous n’en sommes qu’au début“, ajoute Christian. Les thématiques existantes devraient en effet se développer davantage avec d’autres experts. Les fondateurs de Benevolence ont aussi l’ambition de proposer de nouvelles thématiques, qui pourraient notamment concerner l’acquisition du langage, la propreté ou encore la socialisation de l’enfant.

Le programme Benevolence

© Benevolence

Les offres Benevolence

À partir du 9 février 2022, l’accès au programme Benevolence ne sera plus annuel mais mensuel. Plusieurs formules sont possibles :

  • Formule Benepapillon : accès illimité à toutes les thématiques pour 9€/mois
  • Formule BenePapillon dopaminé : en plus des thématiques, accès à un tchat en ligne de 8h à 20h pour 15€/mois
  • Des rendez-vous en visioconférence de 45 minutes sont aussi possibles avec l’un des fondateurs de Benevolence pour 50€

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