Interview croisée de deux femmes journalistes chez NRJ et Nostalgie pour nous aider à mieux comprendre cette date symbolique.
Officialisée en 1977 par l'Organisation des Nations Unies, cette journée couvre plusieurs événements à travers le monde avec comme objectif de célébrer les avancées des droits des femmes. Une journée pour faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place des femmes dans la société. Aurélie Adam, Rédactrice en chef chez NRJ Belgique et Charlotte Delhalle, journaliste chez Nostalgie nous parlent de cette date symbolique et de ce que cela représente pour elles au quotidien.
Pourquoi ne dit-on pas « la journée de la femme » ?
Aurélie : Parce que c’est la Journée internationale des droits des femmes. On ne parle pas de la femme en tant que sexe féminin. Cette journée met en avant la lutte pour les droits des femmes.
Charlotte : Oui, et il y a encore pas mal de chose à faire pour réduire les inégalités par rapport aux hommes.
Et pourquoi pas une Journée internationale des droits des hommes ?
Aurélie : Historiquement, les hommes ont toujours eu plus de droits que les femmes, que cela soit au travail, en société, face à la loi, …
Charlotte : Si chez nous, la situation est moins sensible que dans d’autres pays, il est tout de même essentiel de poursuivre la lutte. Car, même en Belgique, les femmes ne sont toujours pas complètement au même niveau que les hommes.
Etre féministe en 2022, c’est encore nécessaire ?
Charlotte : Il y a encore beaucoup de choses à améliorer. A l’étranger mais aussi chez nous. Le harcèlement de rue, l’image de la femme dans la société, les clichés qui y sont associés dès l’enfance (le rose et les poupées pour les filles), c’est tout ça qu’il faut changer. Les esprits doivent encore évoluer.
Aurélie : Personnellement, je ne suis pas féministe à l’extrême mais il est clair que les femmes et les hommes doivent être mis sur un pied d’égalité. C’est logique pour moi. Nous contribuons tous à la même société.
Votre quotidien au travail serait différent si vous étiez un homme ?
Aurélie : Non, car nous avons la chance d’évoluer dans une entreprise très égalitaire où les femmes et les hommes sont traités de manière égale. De nombreuses femmes occupent d’ailleurs des postes à responsabilité. C’est le talent et l’expérience qui priment, pas le sexe. Ça serait peut-être différent ailleurs. Mais pas chez NRJ.
Charlotte : Chez Nostalgie non plus. A la rédac, par exemple, il y a autant d’hommes que de femmes. Cela prouve bien qu’il n’y pas de sexisme.
Que mettez-vous en place en tant que journaliste au quotidien pour faire progresser l’égalité entre les sexes ? Ecrire/parler de manière inclusive par exemple …
Charlotte : Le sujet est naturellement mis en avant parce qu’il y a encore beaucoup à faire. Nous allons, par exemple, parler des progrès réalisés à l’étranger. Peut-être que cela pourrait inspirer notre gouvernement ? Je pense notamment à la gratuité des protections menstruelles. Certains pays l’ont adoptée !
Aurélie : Pour nous, femmes et hommes sont au même niveau. Nous nous adressons aux différents sexes et nous adaptons en fonction. Et, évidemment, nous allons choisir des sujets qui, on l’espère, pourraient faire évoluer la situation. Comme Charlotte l’a dit, on ne va pas se priver de parler de progrès réalisés à l’étranger ! Si d’autres pays y arrivent, pourquoi pas la Belgique ?
Inégalités salariales, violences conjugales, harcèlement de rue, précarité menstruelle, quel est le combat le plus important à mener selon vous ?
Aurélie : Il y en a plusieurs. Il est clair que les inégalités salariales ne devraient plus exister dans la société. Hommes et femmes y contribuent en travaillant, en payant des impôts, … Les femmes occupent des postes jadis réservés aux hommes. Elles sont tout aussi productives. Le salaire doit donc suivre. Chez NRJ, cette inégalité n’existe pas. Heureusement.
Charlotte : C’est certain qu’il y a encore beaucoup de combats à mener. Personnellement, je pense qu’il faut encore travailler sur le harcèlement de rue. Les femmes doivent pouvoir se promener seules en rue sans avoir peur !
Cette année, cette Journée du 8 mars s’inscrit sous le thème de « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable. » Les femmes sont de plus en plus reconnues comme étant plus vulnérables aux impacts du changement climatique que les hommes, car elles constituent la majorité des personnes pauvres de la planète et sont davantage dépendantes des ressources naturelles qui sont les plus menacées par le changement climatique.
Qu’en pensez-vous ?
Aurélie : Le changement climatique n’est pas qu’une affaire de femmes. Tout le monde est concerné. Tout le monde doit agir pour faire changer les choses. Alors oui, dans nos sociétés, les femmes sont davantage touchées par la pauvreté. Les études sont claires à ce sujet : elles sont plus nombreuses à devoir assumer une famille –en monoparentalité- et elles ont plus de contrats à temps partiels. Si cela change, tout le reste pourra changer.
Retrouvez Aurélie Adam, du lundi au vendredi dans le « Wake Up Show », toutes les 1/2 heures de 6h à 8h30 sur NRJ.
Sur Nostalgie, Charlotte Delhalle vous informe, du lundi au vendredi dans « La Nosta Family », toutes les 1/2 heures dans « L’info avant l’heure » entre 5h57 et 9h.
Cet article à été écrit en étroite collaboration avec Nostalgie
nostalgie.com
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