C’est l’histoire de deux meilleures amies qui lancent une capsule de maillots de bain pour la marque française de lingerie Etam, jusque-là, ça semble vu et revu. Mais les choses prennent une autre dimension quand on découvre que derrière chaque pièce se cache un encouragement.
Paulien Riemis et Bab Buelens, créatives et influenceuses anversoises, se sont rencontrées il y a 8 ans à l’université. C’est lors d’un voyage de presse à Calvi qu’elles ont définitivement scellé leur amitié. « Comment n’avions-nous pas vu avant que nous étions si complémentaires ? » s’exclame Paulien en riant. Complémentaire. Sans doute le premier mot qui nous vient à l’esprit quand on rencontre ce duo pétillant à l’énergie à revendre.
Un joli pari pour Etam
Et cette collaboration s’est mise en place de façon spontanée. « Je travaille avec Etam depuis des années » explique Paulien. « J’ai défilé pour eux lors d’un show auquel Bab était présente pour me soutenir et m’encourager. La team Etam a adoré notre énergie et nous a appelées quelques semaines plus tard pour créer une capsule ensemble. » Bab ajoute: « Et ce qui est super cool, c’est qu’ils n’avaient jamais fait de collaboration comme ça avant ! Ils ont donc dû arranger ça avec le groupe en France, car il s’agit d’une collection uniquement disponible en Belgique. » Un nouveau challenge pour la marque qui a décidé dans son positionnement de se rapprocher de sa consommatrice belge. « Nous avons réalisé un moodboard, dessiné les modèles. C’est un projet que nous avons pris vraiment au sérieux, car nos noms, mais aussi notre amitié, sont directement engagés. On voulait que les femmes que l’on aime, celles que l’on connaît, celles qui nous suivent se sentent mises en valeur » explique Paulien.
Le résultat, c’est une petite collection qui sent bon le sable chaud, les pique-niques sur la plage et les soirées cocktails improvisées. « Pour les couleurs, nous avons décidé de nous appuyer sur nos souvenirs communs qui ont vraiment débuté lorsque nous étions dans ce voyage de presse à Calvi. Depuis, nous sommes aussi allées à Ibiza ensemble, en Croatie aussi. Le brun foncé des rochers, le gris vert des algues, l’imprimé des vagues » explique Paulien. « Au-delà des souvenirs, les couleurs améliorent notre teint aussi. On aurait pu prendre le vert d’un palmier, mais ça aurait été moins joli (rires) ! » précise Bab.
Le corps puissant
Paulien et Bab ont fait de leurs différences le point de départ créatif de cette collection. Une série de quatre pièces (deux bikinis, un maillot et un paréo) imaginées selon leur propre expérience du swimwear. « Paulien et moi avons des corps totalement différents » explique Bab. « Je me souviens que lorsque nous dessinions les looks, on se rendait compte que si Paulien (qui a une poitrine généreuse) proposait un design de bretelle, de mon côté, ça ne m’allait pas du tout. J’avais l’air plate ! (Rires) La collection est donc née de tous les points de rencontre qui fonctionnaient pour nos deux corps. C’était un vrai challenge. » On imagine le défi créatif, mais aussi l’amusement que doit engendrer une telle collaboration pour laquelle elles ont eu carte blanche. « Nous sommes aussi fières, car nous avons innové ! » annonce Paulien. « J’adore porter les hauts en triangle, mais ça fait souffrir ma nuque. Nous avons alors proposé de placer des anneaux dorés à l’arrière du soutien, afin d’y passer les bretelles pour ne pas qu’elles s’attachent autour du cou. Et ça fonctionne. Les bretelles reposent sur les épaules, ce qui équilibre le poids, tout en portant un haut en triangle, léger, et en limitant les traces de bronzage. Cool, hein ? »
Après la collection, le shooting. On découvre une jolie atmosphère de bord de plage, deux femmes confiantes et sûres d’elles avec des corps épanouis, au naturel. Un joli message d’acceptation de soi. En coulisses, il s’agissait également d’une étape importante dans la vie de Bab: « Pour moi ce shoot a été très ‘empowering’. C’était une super expérience à vivre avec ma meilleure amie, bien sûr, mais c’était aussi un défi personnel. On voit ma cicatrice sur les images de la campagne. En fait, nous avons accepté cette collaboration deux jours avant que je subisse une opération importante. Je savais que j’aurais une grande cicatrice, sans savoir à quoi elle ressemblerait exactement. Je me suis directement dit que je tournerais ça en quelque chose de positif. » Après six semaines à l’hôpital, ponctuées de réunion Zoom dans son lit, la collection aboutit. Quel accomplissement ! « Le shooting devait marquer la fin de toutes ces épreuves durant lesquelles Paulien a été très présente. Ma cicatrice, les changements de mon corps, immobilisé pendant longtemps, sont autant d’éléments qui ont donné une valeur particulière à cette collection que nous voulions inclusive. Finalement, le shooting s’est avéré être le début de quelque chose: être une voix pour les corps différents, avec une cicatrice, mais pas uniquement. Le début aussi de mon acceptation de ce nouveau corps. Quand nous étions à la plage pour le shooting, c’est le jour où j’ai vu ma cicatrice pour la première fois. Je l’avais déjà vue dans un miroir, j’acceptais sa présence sans y penser et puis je l’ai vue sur photo. J’ai zoomé sur mon visage, il était tellement ‘powerful’, je me foutais complètement de cette cicatrice. Cette image m’a donné tellement de force que j’ai commencé à pleurer. À ce moment-là, j’ai regardé Pauline qui attendait patiemment, j’ai juste eu une envie de la serrer dans mes bras. C’est l’essence même de ce qu’est une meilleure amie pour moi. »
Parfois une collection peut être bien plus qu’une série de vêtements imaginés pour nous embellir le temps d’une brasse ou d’un bain de soleil, elle peut également raconter des « histoires à porter » qui nous rappelle à quel point nous sommes des héroïnes au quotidien.
La collection est à découvrir ici sur le site d'Etam.
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