Quand Netflix nous propose une affaire de sexe, de trahison et de manipulation qui s’inspire en plus d’une histoire vraie, on fonce !
“Anatomy of a Scandal” vient de sortir sur Netflix le 15 avril dernier et la série fait déjà beaucoup parler d’elle. Pas seulement parce qu’il s’agit des créateurs de “Big Little Lies” et “House of Cards”. Pas seulement non plus parce qu’on y retrouve l’actrice Michelle Dockery, célèbre pour son rôle de Lady Mary dans “Downton Abbey”. Mais bien parce que cette nouvelle série Netflix a à la fois tout pour plaire et déplaire. On la critique pour son style sirupeux et son intrigue alambiquée, et pourtant personne ne semble pouvoir s’arrêter de la regarder. À tel point que la série aurait mis fin au règne de la saison 2 de “La Chronique des Bridgerton” en tant que série télévisée anglophone la plus regardée sur Netflix selon Variety. Et pour devancer les chiffres record de Bridgerton, il faut envoyer du lourd.
Ou il faut simplement une bonne intrigue. C’est ce que propose cette série basée sur une histoire vraie et inspirée du best-seller du même nom de Sarah Vaughan. Le pitch ? Sophie Whitehouse, épouse du député conservateur britannique James Whitehouse, apprend que son mari l’a trompée avec une assistante. La nouvelle est rendue publique, la forçant à faire face aux conséquences des actions de son mari. Pour ne pas arranger les choses, James est accusé de viol et doit être jugé.
Les secrets et passe-droits de la haute société britannique
La série en six épisodes regroupe un joli panel d’acteur. Il y a bien sûr Michelle Dockery de “Downton Abbey” comme nous le disions précédemment, qui joue ici le conseiller de la Reine chargé du dossier. Mais pas que, on retrouve aussi Sienna Miller dans le rôle de l’épouse trompée et Rupert Friend (“Homeland”) dans celui du politicien aussi beau que prétentieux, pur produit de la bourgeoisie londonienne.
À bien y réfléchir, “Anatomy of a Scandal” réunit pas mal des fils conducteurs de séries mettant en scène des scandales touchant l’élite. On pense au récent “Undoing” avec Hugh Grant et Nicole Kidman. Mais ce qui permet à “Anatomy of a Scandal” de se démarquer, ce sont non seulement ses cliffhangers ahurissants mais aussi ses étonnantes séquences filmées à la cour. Les interrogatoires sur la notion de consentement font plus que jamais échos aux enjeux de société actuels et bien sûr au mouvement #MeToo.
“Anatomy of a Scandal” raconte finalement surtout un système judiciaire injuste qui profite sans surprise aux riches. Les secrets et passe-droits de la haute société britannique sont minutieusement disséqués pour nous laisser un profond sentiment de malaise. L’autre malaise, ce sont les excès de style et plusieurs scènes invraisemblables. Du Netflix quoi. Mais, comme on le disait, malgré tous ses gros défauts, Anatomy of a Scandal semble se dévorer d’une traite aux quatre coins du globe (après tout, la série ne fait que six épisodes d’une heure environ). Alors ça vaut le coup d’au moins tenter non ?
Le synopsis :
La vie privilégiée de Sophie vole en éclats quand des secrets scandaleux font surface et que James, son mari et politicien de haut vol, est accusé d’un crime choquant. D’après l’ouvrage éponyme de Sarah Vaughan.
La bande-annonce :
Anatomy of a Scandal, en ce moment sur Netflix.
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