À seulement 23 ans, Louise Batselé propose ses créations aux couleurs chaleureuses en boutique dans le Sud de la France. Sans avoir suivi aucune formation en mode, elle décide de lancer sa marque de vêtements baptisée Louise Edouard et épate par son talent inné. Un parcours inspirant et prometteur qui ne fait que débuter.
Rencontre avec une jeune prodige à suivre.
Comment est née ta passion pour la mode ?
Après avoir suivi un parcours littéraire au lycée, suivi par des études en faculté de droit, je suis ensuite partie pendant 1 an au Maroc. C’est à ce moment-là que je suis tombée sur un tissu orange fluo et là, ça a été le déclic. J’ai acheté 2 mètres de ce tissu même si je ne savais pas du tout ce que j’allais en faire à ce moment-là. Et c’est devant mon miroir, que je me suis imaginé un manteau. J’ai simplement commencé comme ça, avec un manteau et le tailleur que j’avais trouvé pour le réaliser. Je suis rentrée en France avec quelques pièces comme des bobs, des pantalons et aussi des pièces assez farfelues. J’ai continué et j’ai persévéré en faisant des allers-retours entre la France et le Maroc avec mes créations.
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Était-ce compliqué de te lancer sans background dans la mode ?
J’ai toujours aimé le dessin et l’art de manière générale. Je suis une touche à tout, donc je pense que ce côté là de ma personnalité m’a certainement aidé. J’ai intégré l’année préparatoire des Beaux-Arts de Lyon mais j’ai arrêté pour pouvoir me lancer dans ce que je souhaitais vraiment. J’ai appris sur le tas, sans aucune notion en couture, je me suis principalement laisser guider par ma curiosité et mes envies de création.
Comment s’est créée la marque Louise Edouard ?
Je travaillais comme vendeuse et Community manager dans une boutique à Avignon. De fil en aiguille, la gérante m’a demandé si je souhaitais exposer mes vêtements dans sa boutique et c’est là que tout a commencé. Il a vraiment fallu que je trouve mes marques parce qu’au début on me répétait que j’étais une amatrice, une débutante, sans aucune formation et donc sans légitimé. J’ai rencontré un tas de personnes avec qui ça n’a rien donné, jusqu’au jour où les bonnes personnes sont venues à moi. Je dois dire que ma mère Marie-Jane est aussi très présente dans ce projet, son rapport étroit à la mode m’a beaucoup influencée. Nous travaillons beaucoup ensemble, on allie nos goûts et nos idées.
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Qu’est-ce qui te passionne dans la création ?
Le rapport au détail et à l’artisanat. Tout est fait à la main, c’est quasi unique et très limité en nombre de pièces. J’aimerais que les gens prennent conscience de la naissance du vêtement, de comment il est fabriqué et de ce qu’ils portent réellement parce qu’il y a un long travail de création derrière. J’aime ce côté singulier et authentique derrière tout ça.
Quels messages souhaites-tu véhiculer à travers ta marque ?
D’aller au bout de ce qu’on a envie de faire. C’est hyper important car au départ, je n’imaginais pas du tout que ça puisse aboutir à quoi que ce soit ; je n’avais pas de notions théoriques concrètes mais j’avais la passion.
Comment arrives-tu à trouver l’inspiration ?
Le Maroc est propice à l’imaginaire, ce pays me faire rêver avec toutes ces couleurs, ces senteurs et cet espère de brouhaha que l’on y trouve. Aussi non, je pense que c’est aussi dans mon caractère, j’ai une âme d’artiste et les idées viennent toutes seules.
Est-ce qu’il y a une autre marque en particulier qui t’inspire ?
Ça peut paraître cliché mais j’aime bien Balenciaga car ils sont très avant-gardistes. On ne comprend pas tout et c’est justement ça qui est formidable et que j’admire.
Quelle est ta pièce favorite de ta collection ?
Le trench bleu. J’adore les coupes assez larges où je me perds un peu dedans mais dans lesquelles je me sens bien.
Quels sont tes futurs projets ?
Pour l’instant, je suis exposée chez Jeanne à Avignon et peut-être bientôt en Suisse et à Paris. Ensuite, bien sûr, j’aimerais avoir une équipe, ma propre boutique et faire des défilés. Un jour, j’espère.
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Quel message aimerais-tu faire passer à celles et ceux qui voudraient se lancer mais qui n’osent pas ?
S’écouter, aller de l’avant et profiter de ce brin de naïveté sans se poser la question de ce que vont penser les autres, si ça va marcher ou pas. Je dirais qu’il faut se détacher pour agir et être dans l’action. Et surtout, persévérer parce que ça peut marcher mais encore faut-il oser et foncer.
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