C’est la série passée complètement en dehors des radars et qui fait pourtant l’unanimité.
Bridgerton, La Casa de Papel, Squid Game… Ce sont souvent les mêmes séries dont on entend inlassablement parler ces derniers mois. Pourtant, quelques pépites bien cachées ponctuent nos catalogues Netflix, Apple TV+, Disney+ et on en passe… Parmi les dernières nouveautés qui valent vraiment le détour, il y a Severance. Cet ovni télévisuel fascine aussi bien par son pitch improbable que par sa note de 4,3 sur Allociné (et ça, ça ne trompe jamais).
Severance ou “Dissociation”
Imaginez pouvoir dissocier vos souvenirs du bureau avec ceux de votre vie privée ? Chaque matin, vous vous rendez comme d’habitude sur votre lieu de travail, vous franchissez les portes et c’est votre “vous intérieur” qui prend possession de votre corps. Lorsque vous sortez, vous redevenez votre “vous extérieur”. Un échappatoire idéal et très discutable pour échapper à vos pensées sombres et à vos expériences traumatiques. Le bureau devient alors l’échappatoire… et le piège par excellence.
Serevance a en fait un petit côté Eternal Sunshine of a Spotless Mind dans l’idée, mais en un peu moins poétique et beaucoup plus engagé. Severance, c’est l’histoire de Mark Scout qui travaille pour Lumon Industries, où il dirige une équipe dont les employés subissent une opération chirurgicale de séparation entre leurs souvenirs liés à leur vie pro et ceux liés à leur vie perso. Cette expérience risquée est remise en cause lorsque Mark se retrouve au cœur d’un mystère qui le forcera à affronter la vraie nature de son travail… et la sienne.
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Derrière le projet ? Un mec lambda
Et un projet pareil ne pouvait évidemment pas voir le jour selon un schéma de production classique. A l’écriture ? Un parfait inconnu, Dan Erickson, qui a mis près de 10 ans à faire aboutir ce projet. A la réalisation, on retrouve Ben Stiller, et au casting l’incroyable Adam Scott (dont on ne se remet toujours pas de l’interprétation de “Wonder Of You” dans Big Little Lies). À ses côtés, une brochette d’acteurs taillés pour le rôle et qu’on ne croise pas souvent, pour changer.
Une satire de la culture d’entreprise
Adam Scott joue donc le rôle de Mark, broyé par l’énorme machine qu’est son entreprise. Tout comme ses collègues, il ne sait pas trop ce qu’il fait là, ni en quoi consiste son vraiment travail. Toute la journée, il traque et supprime les “mauvais chiffres” sur son ordinateur sans savoir à quoi ils correspondent. À travers lui, c’est une satire de la culture d’entreprise du début du siècle et son aliénation, de l’ennui au travail, de la quête de sens et de cette propension à faire “bonne figure” face à une hiérarchie arbitraire qui sont questionnés. C’est aussi un réquisitoire des “bullshits jobs” qui s’ouvre devant nos yeux et résonne forcément en nous par moment (qui ne s’est pas déjà demandé ce que, bon dieu, il foutait là ?).
La série vaut tellement le détour qu’on préfère ne pas vous en dire plus. On vous laisse plutôt découvrir la bande-annonce !
Bande-annonce
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