Nez qui coule, yeux qui piquent et éternuements perpétuels. L’allergie aux pollens est bel et bien de retour…

Chaque été, c’est le même refrain. Les allergies au pollen reviennent, avec des pics particulièrement forts durant les journées où il fait sec et très chaud. Le réchauffement climatique n’a rien arrangé, augmentant le nombre de pics polliniques. Ils sont en moyenne quatre fois plus élevés qu’il y a dix ans.

Cette exposition à des quantités de pollen de plus en plus importantes entraîne une explosion des maladies allergiques, que ce soit respiratoires, alimentaires ou cutanées, et ce partout en Europe. La faute aux changements de saisons, la pollution et nos modes de vie de plus en plus aseptisés. Mais quels sont les remèdes naturels pour lutter contre l’allergie aux pollens ? Rencontre avec Marie Verwacht, naturopathe.

Quels sont les remèdes naturels contre l’allergie aux pollens ?

Les plantes et les compléments nutritionnels sont très efficaces. Il ne faut pas non plus oublier que l’allergie est une hyper-réaction du système immunitaire, qui siège principalement dans les intestins, notre “deuxième cerveau”. Donc l’impact de l’alimentation et du stress ne sont pas à négliger…

Il est notamment utile d’adopter une alimentation hypotoxique et anti-inflammatoire, pour alléger le travail du foie qui doit gérer les toxines créées par la réaction allergique. D’ailleurs, les allergies sont plus marquées chez les personnes exposées à la pollution, car elle surcharge le foie, qui est l’organe responsable de l’élimination des produits chimiques.

Parmi les plantes les plus efficaces, on peut citer :

– L’extrait de bourgeon de cassis : Je conseille 7 gouttes avant le repas du matin et le repas du midi, dans l’équivalent d’une gorgée d’eau, à garder en bouche pendant une minute avant d’avaler. À éviter le soir car le cassis est dynamisant, il stimule les glandes surrénales. L’extrait de bourgeon de cassis peut être associé à l’extrait de jeune pousse de romarin.

Le plantain : C’est un grand antihistaminique. On le consomme sous forme d’infusion (20 gr pour 3 tasses, à boire entre les repas), de jus (3 x 10ml par jour dans un peu d’eau) ou d’alcoolature (3 x 30 gouttes/jour).

En micronutrition :

La quercétine : Elle donne de bons résultats. On peut la prendre 2 à 3 fois/jour sous forme de gélules de 500mg. La quercétine est une molécule antioxydante. Les oignons rouges, les câpres, les fruits rouges et les légumes verts en contiennent aussi en grandes doses.

Les oméga-3 : On les retrouve dans les petits poissons gras (sardines, maquereaux…). Ils sont également des anti-inflammatoires efficaces. Une cure de capsules concentrant ces acides gras renforce le traitement en prévention et en accompagnement des crises.

– Puisque les intestins sont impliqués, une cure de probiotiques peut également s’avérer utile en modulant le système immunitaire et en soutenant le microbiote intestinal. Certaines souches de lactobacilles et de bifidobactéries ont été étudiées et approuvées scientifiquement. On peut faire une cure de probiotiques en gélules, et en prendre régulièrement sous forme de kéfir, de légumes et autres aliments lacto-fermentés.

Enfin, veillez à avoir toujours un bon taux de vitamine D, la gardienne de notre immunité, et à faire régulièrement des cures de magnésium.

Comment les consommer ?

Il est préférable de commencer la cure 1 à 2 semaines avant l’exposition aux facteurs déclencheurs (pollens, poils d’animaux, acariens…) et de la poursuivre en alternant entre plantes et compléments.

Pourquoi opter pour des remèdes naturels plutôt que des antihistaminiques classiques ?

Les remèdes naturels présentent moins d’effets secondaires (notamment la somnolence liée à la prise d’antihistaminiques). Toutefois, ils n’en sont pas tous dénués, il est toujours prudent de demander conseil à un professionnel (herboriste, nutritionniste, naturopathe…).

Pour quelle efficacité ?

Ils sont très efficaces, à condition de les prendre régulièrement, en quantité et qualité suffisantes !

Quels sont les précautions à prendre quand on les consomme ?

Ces conseils sont à adapter en cas de prise d’anti-coagulants, mais aussi chez les enfants et les femmes enceintes.

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