Depuis que Dries Van Noten est venu frapper à sa boutique anversoise il y a quelques années, le fleuriste est entré dans l’univers fermé de la mode. Les magasins, les salles d’exposition et les conférences de presse portent souvent ses couleurs et de nombreux créateurs font également appel à sa créativité. C’est le cas notamment de son ami Raf Simons qui a fait appel à lui d’abord chez Jil Sander et puis plus tard chez Dior. Pour sa première collection, largement acclamée, le fleuriste avait érigé des murs de plusieurs mètres entièrement recouverts de fleurs. Depuis, les millions de fleurs ont fanées mais leur image reste gravée dans l’esprit de beaucoup.
Pourtant, Colle parle de son lien avec la mode comme d’un accident. “Ce n’est pas quelque chose que j’ai choisi consciemment. Au début, comme tout ceux qui n’y connaissent rien, je trouvais que la mode était quelque chose de superficiel. Puis j’ai fourré mon nez dedans et j’ai réalisé toute l’énergie, le sang, la sueur et les larmes qu’il faut pour créer une collection. C’est respectable. Depuis, j’adore travailler avec le monde de la mode: il y a tellement de potentiel créatif!”