Il serait mal renseigné de penser que tout a été fait sur les réseaux sociaux, qu’il n’y a plus de place pour de nouveaux visages avec des idées fraîches. Le digital est loin d’être saturé, et peut même servir de tremplin puissant pour soutenir une marque.
Crypto-investisseuse depuis 2015, Margaux Klein est à la tête d’une société d’investissement dans le Web3 et partage son parcours atypique ainsi ses clés pour réussir en innovant. Elle est l’autrice du livre « Bonjour Richesse, » dans lequel elle aborde les opportunités de l’écosystème digital. Sabina Kusuran, entrepreneuse depuis 15 ans, est associée aujourd’hui à Margaux. Après un passé de réfugiée, sa force et sa détermination lui ont permis d’être à la tête de multiples sociétés en Suisse.
Pour réussir sur les plateformes digitales, il est nécessaire de remplir certains critères. Le plus crucial : être authentique et clivant. Si on essaye de créer un masque lisse, prévient Margaux, le public n’accroche pas. C’est en mixant vrai et stratégie, c’est-à-dire, c’est en étant soi-même en abordant des sujets stratégiques que l’on se démarque. « Être percutant, ça fonctionne, » assure Margaux. Et de la place, il y en a. C’est pour cela que certains ont eu un impact énorme très rapidement, parce qu’ils ont pris le bon angle et sont restés eux-mêmes.
Cela demande néanmoins beaucoup de travail et une grande
régularité. S’il n’y a pas de recette toute faire pour assurer le succès d’une marque digitale, certaines techniques sont très efficaces. « Il faut publier tous les jours, » explique Margaux, « On va aussi sous-titrer nos vidéos pour que les gens puissent regarder sans son, car c’est la pratique aujourd’hui. Il faut aussi suivre quelques tendances pour profiter de la visibilité qu’elles apportent, mais pas trop. Surtout, il faut trouver son style. »
Les partenariats peuvent également booster une plateforme car ils permettent d’échanger sa visibilité avec celle de quelqu’un dans son domaine. En ce qui concerne le travail avec les influenceurs, c’est beaucoup plus incertain, selon Sabina Kusuran. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le nombre d’abonnés n’est pas un facteur de réussite. En effet, ce type de partenariats fonctionnent mieux lorsque l’influenceur en question entretient un lien fort avec sa communauté, car elle sera plus engagée. C’est le cas de petits influenceurs qui ont entre 5 et 10 000 abonnés, mais pas des grosses plateformes qui atteignent le million.
Sabina et Margaux sont formelles : l’entreprenariat est un parcours exigeant, mais il est accessible à tous. Il ne faut pas être extroverti et plein de confiance en soi pour percer, chacun peut réussir. À la simple condition d’avoir la volonté et la discipline pour y arriver.
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