Du 15 décembre au 14 mai 2023, l’Espace Vanderborght à Bruxelles ouvre ses salles à une rétrospective riche en histoires et œuvres inédites. Curatée par le photographe star des années top models en personne, cette exposition mêlant images en noir et blanc, vidéos, mode et architecture, sera de facto — et de photo — la dernière scénographiée par l’acuité de son regard. 

(c) Peter Lindbergh Foundation Paris

Naomi Campbell, Ibiza 2000 (c) Peter Lindbergh Foundation Paris

Pour les esthètes, les nostalgiques du grand glamour des années 80 à 2000, les fans de Naomi Campbell, Cindy Crawford, Kate Moss, Linda Evangelista ou Helena Christiansen, « Untold Stories » révèle ou rappelle cent cinquante portraits puissants et témoignages photographiques de coulisses, livrés par celui qui saisissait l’authenticité de personnalités habituellement en contrôle, et préférait les mannequins démaquillées. Ces clichés, encadrés sous du verre en miroir réflectif (on se voit regarder, mise en abîme de pupilles superposées), dévoilent la spontanéité de visages ultra-connus, mais pas sous ces angles, offrent des instants en mouvement, insufflent une vie brûlante aux icônes de papier glacé. 

Peter Lindbergh Foundation Paris

Atelier Baude, Paris 1997 (c) Peter Lindbergh Foundation Paris

Héritage et témoignage

Si en 2019 Peter Lindbergh a déposé son Nikon pour la dernière fois, sur les murs de l’Espace Vanderborght, des affiches géantes composent le papier peint d’une vie de culture et de couture. Le photographe allemand a marqué l’art de la photographie et magnifié l’industrie de l’image de mode. Il a signé des fashion stories qui font aujourd’hui partie de l’Histoire pour «Vogue», « Rolling Stone », « Vanity Fair », « Harper’s Bazaar », jusqu’au Calendrier Pirelli en 2017. 

Sortant du cadre glamour pour plonger dans la réalité d’une société aux multiples reflets, il a aussi réalisé le documentaire intimiste « Testament », sur les derniers jours d’un condamné à mort face à son miroir. Dans une époque façonnée par l’image, « Untold Stories » rend au public les rushs d’une humanité qui, parfois, baisse ses verres fumés.

(c) Peter Lindbergh Foundation Paris

Milla Jovovich, Paris 1998 (c) Peter Lindbergh Foundation Paris

Peterlindbergh-brussels.com

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