C’est un métier qui fait parfois rêver mais qui est pourtant accompagné de beaucoup de mystères. Aucun cursus clair et aucun diplôme officiel. Les animateurs de la radio 100% hits nous partagent leurs parcours et leurs conseils pour se frayer une place jusqu’à l’antenne. Julie Taton, Jadoul et Mike se confient sur leur métier et les coulisses de ce média qui fait rêver.
Pourquoi as-tu voulu devenir animateur ?
Julie : C’est vraiment un rendez-vous de vie. De base, ce n’était pas spécialement ma vocation. Grâce à Miss Belgique, j’ai des portes qui se sont ouvertes et la radio en fait partie. Depuis, ça me semble être une évidence. J’adore mon métier et l’échange qu’il permet avec les gens.
Mike : Pour moi, la radio, c'est un amour inconditionnel. J’ai vraiment la passion du direct, des auditeurs, des hits que nous diffusons. Petit, j'écoutais Cauet et Difool. J'ai une grande admiration pour eux et presque une forme de reconnaissance de m'avoir transmis leur passion. La plus belle récompense, à mes yeux, c'est d'entendre un auditeur me remercier de lui changer les idées dans des moments plus difficiles de leur vie.
Jadoul : Je suis devenu animateur pour vivre des moments avec les gens et leur changer les idées ! Notre boulot, c’est de divertir mais aussi d’offrir une présence aux personnes isolées. Pour certains, on devient réellement un compagnon de route du quotidien. Ce qui me plaît également, c’est l’aspect plus technique de ce travail. Je fais tout à la main dans mes émissions. Grâce à ça, je suis maître de mon studio. C’est aussi ce que j’adore dans l’animation : gérer les enchainements, mes timings, améliorer mon oreille musicale, avoir le sens du rythme. Faire de la radio de cette façon c’est, pour moi, une vraie plus-value.
Quel est ton parcours ?
Julie : Mon parcours est hyper particulier. J’ai d’abord démarré par Miss Belgique. Ensuite, j’ai commencé à travailler chez RTL durant plusieurs années. J’ai fait la speakrine puis l’animatrice en télévision. Je suis même passé chez France 2 et TF1. J’ai eu la chance d’essayer plein de choses différentes. J’ai animé des jeux, des bêtisiers, « L’Amour est dans le Pré » à ses débuts... Et en parallèle de tout ça, je travaillais chez Radio Contact, dans le Morning. Quand NRJ m’a contacté, j’ai tout de suite été hyper emballée. J’avais très envie de refaire de la radio mais aussi de retrouver la magie des petits matins et cette ambiance très particulière. Pour moi, c’était aussi une super occasion de retrouver une véritable proximité avec le public. Tout cela m’avait beaucoup manqué !
Mike : La radio c'est surtout une histoire d'abnégation et de persévérance. J'ai commencé à 15 ans sur des webradios, avant de rejoindre une station parisienne (Urban Hit). Après j’ai enchainé les radios françaises : Goom Radio,Virgin Radio Bordeaux, NRJ Antilles. Avant de découvrir la Belgique sur Fun Radio et de commencer une véritable histoire d'amour avec les Belges. Depuis 3 ans, je vis ma meilleure vie et mes plus belles expériences ici, sur NRJ. J'ai pu réaliser deux de mes rêves grâce à NRJ Belgique. D’abord, celui de travailler toute une saison avec Cauet. C'était une expérience à la fois magique et chargée en émotions. Et puis, depuis septembre 2022, j'ai la chance d'avoir ma propre émission avec une équipe qui est géniale.
Jadoul : Je voulais bosser en télé, pas forcément à l’antenne mais j’ai toujours été attiré par les médias. Sauf que je venais d’une région calme, Arlon, où il n’existe aucun média local. Alors j’ai bricolé mes premiers projets "laboratoires ": de la web télé et un peu de web radio. Suite à ça, une radio nationale est venue pour me recruter en tant que… graphiste. Ce n’était pas ce que j’espérais mais ça correspondait à ma formation de base en infographie. Après un an, à force de pousser des portes, je suis parvenu à ce qu’on m’offre un poste d’animateur le weekend. Trois ans après, je quitte finalement ce job pour arriver chez NRJ.
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à quelqu’un qui rêve de se lancer ?
Julie : Qu’il ose! Il faut croire en ses rêves. Il faut s’entraîner dans sa chambre, dans sa salle de bain, partout. Le meilleur conseil que je puisse donner, c’est d’enregistrer ses animateurs préférés et de s’en inspirer. Être animateur, c’est beaucoup d’entrainement mais c’est surtout, y croire.
Mike : De croire en ses rêves. De persévérer. Ne jamais rien lâcher. J'ai toujours, même dans les moments difficiles, tout fait pour parler dans un micro. C'est essentiel pour progresser et entretenir cette passion. C’est un bon moyen de garder les pieds sur terre aussi. La radio n'attend personne, et, quand on débute, certains ont parfois tendance à l'oublier. C'est dommage... Ne vous arrêtez jamais de croire en vous !
Jadoul : Venez comme vous êtes, soyez naturels. J’apprends tous les jours à déborder du cadre et à rester imprévisible. Quand je raconterai la même chose deux jours d’affilée au micro, je changerai de job. C’est l’essence même de la radio et c’est d’ailleurs pour ça que les plateformes musicales ne me font pas peur pour l’avenir de la radio. Un algorithme ne remplacera jamais une personnalité qui joue ses titres avec passion et bonne humeur. En plus, la radio, c’est gratuit.
L’avis du patron
Nicolas Fadeur est le Brand Manager de NRJ. C’est lui qui participe au recrutement des animateurs sur sa marque. Il nous distille ses conseils pour devenir animateur.
Nicolas Fadeur : Nous recherchons avant tout quelqu’un avec de la personnalité. Quelqu’un de chaleureux, belge et proche de nos auditeurs. Quelqu’un qui raconte une bonne histoire à chaque intervention avec un bon contenu. Un.e bon.ne animateur.trice est une personnalité qui connaît nos auditeurs et qui sait à qui il parle, c’est primordial pour les concerner et capter leur attention. Le conseil que je donne depuis des années à quelqu’un qui voudrait se lancer, c’est de «bouffer du micro ». Il faut s’exercer encore et encore, ne jamais lâcher et travailler pour y arriver. Un bon animateur, c’est 10% de talent et 90% de travail.