Ce 21 décembre, on fête la Journée Mondiale de l’orgasme. S’il n’existe pas de jour en particulier pour prendre son pied, c’est le moment ou jamais de se pencher sur les nombreux mythes et insécurités au sujet de l’orgasme dans notre société, en particulier chez les femmes. Voici donc trois choses à savoir sur l’orgasme féminin que vous ignoriez peut-être.
1. La simple pénétration vaginale ne suffit (souvent) pas
C’est un fait, la complexité de l’orgasme féminin est plus grande que celui des hommes. Les études montrent ainsi que 75% des femmes ne peuvent pas atteindre l’orgasme par simple pénétration vaginale et la majorité d’entre elles pensent encore que c’est anormal. Résultat ? Une différence significative entre le nombre d’orgasmes que connaissent les hommes et les femmes. Ce phénomène porte d’ailleurs un nom. On parle de “fossé organisme” ou encore d'”inégalité orgasmique”.
Selon une étude scientifique menée à l’université d’Indiana aux États-Unis en 2005, 18,4% des femmes interrogées disaient pouvoir jouir juste avec la pénétration, et 36% indiquaient que leurs orgasmes étaient meilleurs lorsque le clitoris était stimulé pendant la pénétration. Une étude plus récente réalisée par la docteure Laurie Mintz de l’université de Floride, « Becoming Clitorate » (2018) arrivait à la conclusion que 80 à 95% des femmes nécessitaient au moins une stimulation clitoridienne pour atteindre l’orgasme. Conclusion, les va-et-vient persistants ne demeurent pas la technique la plus efficace pour atteindre l’orgasme féminin, même s’il fonctionne bien pour certaines. Une stimulation externe du clitoris est préférable, seule ou pour accompagner la pénétration.
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2. Près de la moitié des femmes simulent régulièrement
47%, c’est le nombre de femmes qui simulent régulièrement l’orgasme. À l’inverse, 81% des hommes seulement pensent que leur partenaire n’a jamais feint de jouir avec eux. D’ailleurs, 91% des femmes ont déjà simulé la jouissance selon Gleeden. 11% simuleraient même… à chaque rapport sexuel, contre 1% d’hommes.
Leurs principales motivations ? Pour près des deux tiers (61%), feindre l’orgasme permettrait de booster l’ego de leur partenaire et même d’éviter qu’il se vexe pour plus de la moitié (52%). Elles sont également plus de la moitié (56%) à avoir eu recours à un orgasme fictif dans le but d’écourter la relation sexuelle…
3. Les femmes atteignent plus facilement l’orgasme avec un sex-toy qu’avec leur partenaire
Ce n’est plus un secret pour personne, les femmes n’arrivent pas forcément à avoir un orgasme à chaque rapport sexuel. Cela peut provenir d’un blocage psychologique, d’une position inadaptée pendant l’acte, ou d’un problème de synchronisation avec son partenaire. Certaines femmes préfèrent donc se fier à leur sex-toy pour être sûres d’atteindre l’orgasme.
D’après cette étude réalisée l’année dernière auprès de plus de 3 600 femmes hétérosexuelles, près des deux tiers (63%) d’entre elles indiquent préférer utiliser un sex-toy plutôt que d’avoir un rapport sexuel avec leur partenaire pour être sûres d’atteindre l’orgasme. 71% affirment que c’est plus efficace pour atteindre l’orgasme, et les deux tiers (66%) avouent que c’est tout simplement plus rapide. Plus pragmatiques, 58 % des femmes admettent que c’est aussi plus pratique : avec leur sex-toy, c’est où elles veulent, quand elles veulent !
Il convient de tempérer les deux dernières études cependant. Réalisées par Gleeden, un site de rencontres extra-conjugales, elles ont été effectuées auprès d’un panel composé majoritairement de femmes mariées ou en couple à la recherche d’aventures extra-conjugales pour pimenter leur vie sexuelle. Avoir recours à un sex-toy ou à la simulation peut donc être une habitude compréhensible lorsque la relation de couple n’est pas au beau fixe.
Les femmes ne préfèrent pas pour autant obtenir du plaisir seule qu’à d’eux. Il est simplement important d’être conscient que les hommes ont davantage d’orgasmes que les femmes dans les rapports hétérosexuels. Pour lutter contre ce fameux “fossé orgasmique”, il est important de le savoir, et de mettre en place tant du côté des femmes que des hommes une nouvelle dynamique pour tenter de contrer cette réalité. Et quel meilleur moment que la Journée mondiale de l’orgasme pour le faire !
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