Ancien mannequin et consultante dans l’univers de la gastronomie, Charlotte Collard, maman de trois filles, nous prouve qu’il n’est pas si difficile pour les enfants (et les plus grands) d’entretenir un rapport sain avec la nourriture.
Dans notre quotidien qui tourne à 100 à l’heure, les journées s’enchaînent à un rythme effréné. Privilégier la fast-food ou les plats préparés pour soi et ses enfants afin de gagner quelques secondes est une tentation à laquelle l’on ne doit pas céder. « Depuis toute petite, j’ai toujours eu un rapport très sain avec la nourriture. Je ne me souviens pas d’interdits, intervient Charlotte Collard. On mangeait une nourriture saine mais aussi des sucreries et des céréales industrielles le matin. À l’époque, ce n’était pas pointé du doigt comme aujourd’hui. On avait les oeufs des poules du jardin. Deux mois par an, on rendait visite à mon grand-père au Canada. On pêchait, cueillait les fruits dans le verger, récoltait les légumes dans le potager…tout était fait maison. »
Ancien mannequin, Charlotte a constamment entrepris des recherches sur une nutrition de plus en plus saine. Avant de lancer son concept mode et cuisine sur Instagram en 2016, elle suit une formation dans l’alimentation vive. Son succès montant l’amène à cuisiner avec les plus grands chefs et elle devient animatrice de télévision pour le Guide Michelin avec lequel elle lance le « Guide Californie ». Son expérience et sa quête constante d’une alimentation saine, respectueuse de la nature et basée sur des produits de qualité, lui ont permis de se construire une vraie crédibilité dans le monde de la gastronomie. Aujourd’hui, elle est à la tête de « Charlotte Collard Consulting », un bureau de consultance des 5 sens pour aider les restaurants, hôtels et marques food à offrir une expérience complète à leurs clients.
Un besoin de transmission
« Ma maman n’a jamais fait de régime. Au contraire, elle a passé sa vie à essayer de prendre du poids. Ce qui a contribué à ma relation saine à la nourriture », poursuit-elle. Véritable working mum, elle s’est donné pour mission de transmettre cette relation saine à ses trois filles (Céleste, 12 ans, et June et Marine, 10 ans). Et c’est réussi ! « Elles mangent de tout mais ne mangent pas tout », s’exclame-t-elle quand on lui demande quel est son secret. « Je mise tout sur les aliments les plus simples. Mieux mais moins en quantité. En tant que maman, j’ai voulu élever le palais de mes filles au plus haut, afin qu’elles soient très exigeantes et intolérantes aux mauvaises choses. Les sucreries existent, le chocolat sur les tartines, c’est le week-end. Je pars du principe que rien n’est interdit. J’avertis mes filles sur l’importance de se donner le meilleur, car, leur santé, c’est depuis leur plus jeune âge qu’elles la construisent. » En résumé, responsabiliser plutôt que d’interdire.
Apprendre à s’écouter
« Les enfants sont les seuls à savoir ce dont ils ont besoin, disait souvent mon pédiatre à ma maman quand j’étais petite, se souvient Charlotte. Je pense qu’il est plus important d’apprendre à nos enfants à s’écouter au lieu de s’occuper de ce qu’ils “doivent” manger. S’écouter, c’est ensuite mieux choisir pour soi. » Et cela passe par le fait de bannir des repas en famille l’expression « finir son assiette » que nous avons tous entendue quand nous étions petits. « Vouloir obtenir quelque chose par la culpabilité est un mauvais schéma à montrer à nos enfants, continue Charlotte. Lorsque mes filles ont commencé à manger du solide, j’ai eu cet instinct de vouloir leur apprendre à s’écouter. Au début, elles ne savaient pas trop alors je leur demandais ce que leur petit ventre disait pour, petit à petit, connaître leur limite. Elles sont capables aujourd’hui de s’arrêter au milieu d’une glace parce qu’elles n’ont plus faim. J’en serais incapable ! L’élève a dépassé le maître », conclut-elle en souriant.
6 gestes pour une alimentation saine
- S’arrêter de manger quand on n’a plus faim.
- Les desserts ne sont pas nécessaires.
- Habituer les enfants à manger sans sucre.
- Si jamais, remplacer le sucre par du sirop d’érable.
- Acheter des produits basiques non transformés.
- Ne pas mélanger féculents et protéines dans un même repas
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