Les LDP sont comme tout le monde : la grande question de l'envoi du sms le lendemain, suivi de la longue attente de la réponse.
Tout d'abord, je te contextualise mon histoire. Ça commence par une rencontre, une attirance. Jusque là tout va bien. Le courant semble passer. Du moins, il a l'air d'apprécier discuter avec moi. C'est que j'ai de la conversation (au sens propre uniquement. FAIL) ! J'avoue que le mec qui fait semblant s'intéresse à ce qu'une nana peut lui rabâcher pendant des heures, y a de quoi trouver ça suspicieux. Mais y a rien à faire, y a des moments où je n'ai qu'un neurone connecté.
Mon unique neurone et lui, on s'est vus et revus. Un verre en entraînant un autre, une chose en entraînant une autre. On a arrêté de se faire des politesses à la verticale pour se faire des "grossièretés" à l'horizontale. Jusque là tout va bien.
Le lendemain quand les vapeurs d'alcool de la veille se sont dissipées, mon cerveau retourne tout doucement à la réalité. Plus du tout imbibée ni désinhibée, je ne vais pouvoir compter que sur mon charme naturel pour savoir sur quelle longueur d'ondes XY est et s'il n'y a pas eu d'interférences.
Mais voilà, mon naturel XX est dépourvu de toute rationalité (vive les clichés !) et dès qu'il faut faire une bête équation, mon cerveau s'embrouille. Alors quand je me décide à lui envoyer un SMS, t'imagines pas tout ce qui peut se passer dans la tête d'une irrationnelle fille. En l'occurrence, c'est une bonne partie du dictionnaire qui y passe. Je cherche la bonne phrase, le bon mot à écrire. Comme si toute ma vie ne tenait qu'à mon Petit Robert (subtil hein ?!). Bin oui, ce serait ballot de saboter une histoire à cause d'une mauvaise ponctuation ou d'une expression mal placée "Alors, heureux ?".
Sujet, verbe, complément. Le SMS simple ni ouvert ni fermé. Neutre. Ça devrait le faire ! Y a plus qu'à attendre... Attendre... Attendre... Attendre la saint Glin-Glin ou le déluge. Et ne pas succomber au pathétisme ni àl'hystérie. Je suis une femme OK mais je n'en garde pas moins un peu de dignité. Donc interdiction de se rabaisser aux insultes ("Non mais t'es vraiment qu'un gros connard !!!"), au chantage affectif ("Je me taille les veines, si tu ne me réponds pas !"), au bombardement de SMS en mode monologue ("Eh quoi, tu ne me réponds pas ?", "Bon bin, je constate que tu ne me réponds pas !" Observatrice héhé "T'as vraiment pas envie de me répondre ?", "Allô ? Allô ?" ).
Mais y a quand même dû y avoir une névrosée suicidaire super needy (une chiante quoi !) qui a un jour fait une demande en mariage à un gars rencontré la veille. Et depuis toute la gent masculine s'est passée le mot !
Parce qu'après avoir éliminé toutes les hypothèses liées à ce silence radio, je ne vois que ça !
1) C'est un témoin protégé et il a été contraint de quitter le territoire
2) Il a une petite copine
3) Il s'est rendu compte qu'il était homosexuel
4) Je suis un mauvais coup
5) Il a eu un terrible accident et s'est fait amputer les mains et ne peut plus composer un SMS
6) Il était tellement ivre qu'il souffre d'une amnésie passagère
7) Il est traumatisé par une névrosée suicidaire
Franchement, je ne vois que ça (l'abduction n'étant pas à écarter) !!!
Et si un jour, il me lit, à défaut de se marier avec moi, j'espère qu'il en rira et qu'il m'appellera !
Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait pas pure coïncidence.
L'article original dans LDP Magazine