À l'occasion de la 7ème édition du projet Dior Lady Art, 10 artistes du monde entier se sont appropriés l'iconique sac Lady Dior pour le transformer en une oeuvre unique grâce à de nouvelles visions créatives, mais tout en conservant l'héritage et la quintessence du style Dior.
Le sac Lady Dior connaît un destin plus qu'imprévisible. Chaque saison, il est revisité par des artistes des quatre coins du monde et devient l'objet du désir N°1. Un spectacle grandiose qui laisse place à des détournements toujours plus fascinants. De l'Égypte aux États-Unis, du Qatar à la Chine,cette dernière édition du projet Dior Lady Art est marquée par 10 artistes virtuoses qui savent jouer de leurs mains talentueuses : Ghada Amer, Brian Calvin, Sara Cwynar, Alex Gardner, Shara Hughes, Dorothy Iannone, Minjung Kim, Zhenya Machneva, Bouthayna Al Muftah, Françoise Pétrovitch ou encore Wang Yuyang.
Une jolie rencontre entre la maison Dior et les cultures du monde qui célèbre différentes techniques et savoir-faire ainsi qu'une inventivité infinie. Découvrez en image la vision innovante de ces artistes dans leur métamorphose de l'iconique sac Lady Dior :
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Féministe engagée, l’artiste égyptienne Ghada Amer questionne le corps et la place des femmes dans le monde de l’art et dans la société contemporaine à travers ses œuvres hybrides, utilisant simultanément la peinture et la broderie.
Le cuir du sac est orné d’un patchwork de broderies, de pierres précieuses et de paillettes, ou encore une tapisserie tissée à la main, permettant d’inscrire les mots “strong”, “loving”, “resilient” ou “determined”, évoquant les qualités attribuées aux femmes.
L’œuvre multidisciplinaire de l’artiste chinois Wang Yuyang questionne le contraste entre tradition et technologie, réalité artificielle et perception historique, la terre et l’espace. Il expérimente de nombreuses techniques artistiques comme la peinture, la sculpture, la photographie et la vidéo.
Wang Yuyang convoque sa fascination pour réinterpréter la collection Lady Dior, à travers cinq œuvres qui reflètent autant de facettes du corps céleste. Chaque sac est orné de représentations de ses œuvres, réinventées à l’aide de méthodes de broderie traditionnelle combinées à de nouvelles techniques de création. Les cratères sont incarnés par une profusion de pierres précieuses et de paillettes, ou par un jersey tissé au relief 3D, tandis que sur l’un des modèles, le motif de la lune est imprimé sur une toile irisée.
Née au canada et new-yorkaise dans l’âme, l’œuvre de l’artiste Sara Cwynar questionne la médiatisation du quotidien par le biais d’une accélération constante de l’image en utilisant une diverses formes d’expression – de la photographie au collage, de la performance à la création de livres. Elle développe une série d’anachronismes visuels réalisés à partir de techniques créatives innovantes.
Dans le désir de capturer la sensation du temps qui passe, elle conçoit ses deux réinterprétations du Lady Dior comme des témoins complices de leur époque. Le cannage devient ainsi la précieuse toile de fond d’une exposition d’images emblématiques du 19e au 21e siècle collectées sur internet via la technique de l’estampe ou de la broderie réaliste sur un fond rouge. Une seconde version les voit encapsulées dans du pvc transparent sur une base jaune vif. La bandoulière qui prolonge le sac est elle-même ornée de ces « peintures » inédites. L’ultime surprise ? Elle se découvre à l’intérieur du sac : une reproduction poétique d’un ciel nuageux, subtile invitation à l’évasion.
Alex Gardner est fasciné par les détails les plus simples de la vie quotidienne. Le peintre américain insuffle à sa pratique une dimension singulière, universelle et intemporelle en représentant des individus sans visage, des figures anonymes auxquelles tout le monde peut s’identifier.
Pour Dior, le peintre américain Alex Gardner a transposé l’une de ses pièces iconiques sur le sac Lady Dior, le transformant en une peinture envoûtante jouant avec les couleurs et les matériaux. Le dessin représente le contact entre la paume d’une main et un tissu d’une souplesse infinie qui semble ne faire qu’un avec le cuir holographique du sac.
À travers le dessin, la sculpture, la peinture ou encore la vidéo, l’œuvre de Françoise Pétrovitch met en lumière la liberté timide de l’adolescence. Son trait sûr et captivant trace les dualités de l’existence.
L’oiseau, un motif récurrent dans ses œuvres, est présent sur ses trois réinterprétations du Lady Dior. La première version est dessinée sur du cuir blanc mat, jouant avec le motif de l’oiseau qui s’échappe et se retrouve comme figé en vol, dépassant légèrement du sac. Ce modèle existe également en noir, mais cette fois-ci accueillant un oiseau endormi. Dans une dernière version, l’animal se transforme en porte-bonheur sur une petite version tie & dye qui exalte la palette et la lumière de ses peintures. À l’intérieur se trouve un tissu aux reflets miroir, une délicate invitation à l’exploration de soi.
L’artiste qatarie Bouthayna Al Muftah utilise la peinture, la gravure, les installations conceptuelles et les œuvres performatives pour mettre en scène l’héritage culturel de son pays, empêchant ainsi la perte d’une mémoire à multiples facettes.
Pour sa réinvention du Lady Dior, Bouthayna Al Muftah fait appel à l’art de la typographie pour représenter un paysage poétique lié à son pays sur de délicats morceaux de mousseline de soie brodés à la main et reliés par des fils suspendus. Une façon de souligner le caractère intime et universel de l’art et de la mode.
Le travail de l’artiste coréenne est une invitation à l’exploration de soi et du monde, dans une recherche constante de la tranquilité par les effets de matières, de transparence, et des dégradés de couleurs. on esthétique répétitive et « minimale » s’illustre par une superposition de collages qui donnent vie à des compositions abstraites.
Minjung Kim réinterprète le Lady Dior à travers quatre voyages oniriques. Imprimé directement sur le sac, sa peinture « The Street » est ponctuée de fleurs en tulle d’organza, tandis qu’une version brodée combine des éléments couture et sportswear qui ornent le sac. Enfin, cette icône de la maison Dior est précieusement réinventée grâce à un savoir-faire d’excellence inspiré de l’art ancestral du papier hanji – affichant, en relief, une chaîne de montagne illuminée par des teintes rouges aux couleurs de l’aube.
Au carrefour de l’archéologie et de l’histoire moderne, les tapisseries captivantes et colorées de Zhenya Machneva retracent la grandeur, le déclin et l’effondrement de l’ère industrielle, mais soulignent aussi la mélancolie rêveuse des paysages déserts et des lieux abandonnés à travers le monde.
Pour Dior, elle a souhaité réfléchir à la place de la femme dans la société, à travers leur force et le poids de leurs responsabilités. L’un des modèles est dévoilé sur un spectaculaire piédestal amovible composé de larges aiguilles en résine. Tous les sacs iconiques sont rehaussés de broderies, à l’intérieur comme à l’extérieur, réalisées avec un savoir-faire innovant qui fait écho à celui des designers.
La palette ensoleillée des portraits de l’artiste américain Brian Calvin exprime avec force et naïveté l’énergie juvénile de ses origines californiennes.
Pour Dior, Brian Calvin a traduit ses dessins iconiques sur deux modèles de Lady Dior, un mini et un medium, avec des fils, perles et paillettes, délicatement brodées à la main sur une base de raphia, dans un jeu de textures envoûtant. L’intérieur des sacs est orné de coton rose, comme un appel à la tendresse.
Dans ses compositions, l’artiste utilise un certain nombre de techniques comme l’huile, l’émail, l’acrylique ou encore la peinture en bombe, conférant à ses toiles des effets de relief qui traduisent la spontanéité de sa démarche. Ses touches vibrantes sont guidées par une imagination débordante.
Shara Hughes réinterprète le Lady Dior à travers deux modèles sur lesquels se jouent d’envoûtants jeux optiques, matériels et perceptifs. Vêtu de velours rouge ou brodé de mille fleurs de mousseline colorées, chacun des deux sacs est orné de « fenêtres » découpées à la main, laissant entrevoir un jardin enchanteur – une ode à la nature, si chère à Christian Dior.
Le coup de coeur de la rédaction ? Le sublime le sac de l’artiste multidisciplinaire qatarie Bouthayna Al Muftah. Découvrez le processus de création en vidéo :