Lancée en 2016, Valentine Witmeur Lab est une marque belge axée sur la maille haut de gamme et hautement désirable même de l’autre côté de notre frontière. Après une interview réalisée il y a 5 ans, nous avons repris contact avec l’une des créatrices belges les plus en vogue du moment. Que devient-elle ? Comment perçoit-elle l’avenir de cette marque toujours en plein essor ? Que nous réserve-t-elle à l’avenir ? Chit chat avec Valentine Witmeur.

Il y a 5 ans, nous avions publié une première interview de vous sur le elle.be. Que devenez-vous aujourd’hui ? 

“Ah, Il s’en est passé des choses en 5 ans ! Notre marque Valentine Witmeur Lab continue d’évoluer. Nous sommes maintenant une équipe de cinq en tout (trois personnes en stylisme et deux en communication/marketing), alors que nous étions seulement deux à l’époque : Arthur (mon associé, toujours à mes côtés aujourd’hui) et moi.

Nous avons depuis un peu plus d’un an un showroom/bureau à Etterbeek dans une magnifique maison de maître, où les gens peuvent d’ailleurs venir découvrir et essayer nos collections.

De mon côté, j’ai également lancé avec mon amie Emilie Crickx la marque de maillots de bain Rhodée en février 2023. Au sein de Rhodée, je m’occupe du développement des collections et de la production.”

Quels ont été vos goals réalisés depuis cette publication ? 

“Je pense qu’avec Valentine Witmeur Lab, nous avons réussi à nous faire un nom dans la mode belge. Même si nous restons une petite marque, nous travaillons à ce qu’elle soit de plus en plus perçue comme une marque légitime dans le paysage de la mode belge. Aussi, nous présentons actuellement deux à quatre collections par an lors de la fashion week de Paris, ce qui est vraiment très cool.

Un des autres achivements dont je suis assez fière, c’est d’avoir eu la chance de voir la marque portée sur les sœurs Bella et Gigi Hadid, cela peut paraître anodin et sans grand intérêt, mais c’est une réelle fierté de voir des célébrités porter notre marque. Cela prouve que la marque plait et s’impose à l’international.”

Quelles sont vos inspirations aujourd’hui ?

“Je m’inspire de tout et de rien à la fois. Je ne suis pas particulièrement attachée à une période, à une discipline ou à quelqu’un·e en particulier. J’observe énormément ce qu’il se passe dans le milieu de la mode, ce qui sort, ce qui se porte, comment les gens interprètent et adaptent les tendances à leur manière.

Mais travailler dans la mode ne se limite pas à regarder ce qu’il se passe dans ce secteur-là. Il faut être curieux·euse et s’inspirer de tout ce qui se passe autour de nous : la musique, les voyages, l’art, ou même la gastronomie. Il faut voir au-delà de la culture mode pour s’imprégner au mieux des tendances, encore plus dans un monde où tout évolue si vite. Il faut être sans cesse aux aguets et interpréter toutes ces informations avec sa propre sensibilité et personnalité. Je suis aussi une grande sensible à l’échange humain : j’aime discuter et débattre, je pense que c’est cela qui me permet d’évoluer et de proposer de nouvelles choses.”

Comment votre style a-t-il évolué ? 

“Mon style a évolué avec le temps, mais la base reste la même : je prône une mode élégante mais sans prise de tête, où le confort reste une priorité, presque le fondement de mon style. C’est pour cela que je crée ce style de vestiaire : je souhaite proposer un produit à l’identité forte et facile à mettre et à assortir. Je refuse de porter des pièces dans lesquelles je ne me sens pas bien, par pure raison esthétique.

J’adopte un style peut-être un peu moins féminin que dans le passé, mais j’accessoirise toujours énormément mes looks pour ne jamais adopter un style trop simpliste.”

Vous être sur le créneau de la maille depuis toujours. Comment faites-vous pour vous réinventer à chaque saison ? 

“La maille est (trop) souvent associée et limitée aux gros pulls d’hiver en laine. Pourtant, la maille peut être déclinée de manière infinie. Chaque saison, nous essayons de nous réinventer non seulement dans le choix des coupes et des modèles, mais surtout dans la technique utilisée et dans le choix des fils et des matières. Il y a des tas de pistes à explorer dans ce domaine, en proposant par exemple des pièces plus fines, des torsades, des points ajourés, des volumes différents… J’ai d’ailleurs encore tellement de choses à tester et à apprendre, et c’est ça que j’aime par-dessus tout avec la maille.”

Vous avez aussi développé des chemises dans votre dernière collection. Avez-vous l’envie de créer encore d’autres types de pièces ?

“La collection de chemises a en effet été une grande réussite et une très chouette addition à nos pièces en maille. Sur le long terme, j’aimerais continuer à ajouter des pièces qui viendraient compléter la collection pour favoriser les total looks. Nous pensons notamment à proposer des pantalons « tayloring » pour pouvoir les proposer en combinaison avec nos chemises ou nos pièces en maille. Une grande nouveauté pour la saison prochaine : nous allons introduire des tailles.”

Quelle serait votre collaboration de rêve pour Valentine Witmeur Lab ? 

“Je suis une fan inconditionnelle de Pieter Mulier (qui est à la direction artistique chez Alaïa). C’est l’un des créateurs qui m’inspire et que j’admire le plus. J’aime son extrême sensibilité et son interprétation de la féminité. Cherry on the cake : il est belge.”

Votre conscience écologique a-t-elle aussi évolué au cours de toutes ces années ? 

“J’ai toujours été très sensible à la cause écologique, cela fait partie intégrante de mes valeurs. Je pense également (et heureusement !) qu’aujourd’hui il est essentiel et inévitable de proposer un produit conscious. Le monde est sans cesse bombardé de nouveaux produits, il est donc primordial d’être concerné·e par l’écologie afin de proposer des produits qui sont en phase avec le monde actuel et qui répondent aux besoins des client·e·s, de plus en plus demandeurs·euses de transparence.”

Que peut-on vous souhaiter pour les 5 prochaines années ?

“De nous imposer de plus en plus sur la scène internationale. Nous voulons sans cesse évoluer et faire grandir notre marque en dehors de la Belgique. C’est déjà le cas, mais le monde est grand… Il y a encore tellement de choses à faire et à explorer. C’est pour cela que nous consacrons toute notre énergie à notre développement et à notre positionnement. Je nous souhaite aussi, d’ici plusieurs années, d’avoir nos propres boutiques dans les plus belles avenues du monde, mais laissons-nous du temps… Rome ne s’est pas faite en un jour !”

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