« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde », écrivait Oscar Wilde, et Pierre de Maere l’a bien compris, lui qui a choisi « Regarde-moi » comme titre de son premier album.
Douze chansons french pop calibrées pour le « rendre célèbre » (une autre de ses tocades), douze tubes baroques et pétulants qui sonnent comme du Polnareff pour millenials, du Gaga (son idole) en mode Peter Pan, du Stromae (ces rrr qui rrroulent) qui jouerait les Roméo.
« J’ai toujours eu envie d’occuper leur place un jour ou l’autre, d’être reconnu et validé, de toucher un maximum de monde et de vendre du rêve avec des morceaux hyper accessibles et en même temps hyper personnels », confie le jeune chanteur (21 ans) dont l’ascension s’avère pour le moins fulgurante : il y a trois ans lui et son frère Xavier, ingé son de formation, bricolaient des mélodies dans leur chambre du BéWé, et aujourd’hui son single « Un jour je marierai un ange » dépasse les 11 millions de vues sur YouTube.
« L’année que je viens de vivre a été la plus belle de ma vie ! C’était l’année de toutes les premières fois : premier (vrai) concert, premier plateau télé, premiers trophées (dont celui de « Révélation belge » de l’année au NRJ Music Awards)… J’ai l’impression de m’être trouvé humainement et artistiquement… »
Depuis l’enfance, Pierre de Maere a « toujours voulu être chanteur », et c’est d’ailleurs sans détour qu’il avoue ne pas vouloir « être l’artiste d’un seul tube » et posséder « toutes les cartes en main pour aller plus loin encore », genre « remplir Forest et même le Palais 12, ce serait bien ! » Quand on insiste sur ce fameux regard des autres dont il se sent si tributaire, il l’admet d’ailleurs volontiers : « Plus j’ai du monde qui se retrouve dans ce que je fais, plus je me sens bien dans ma peau… C’est une quête de reconnaissance qui selon moi n’a rien de présomptueux, puisqu’elle me rend heureux. »
S’il chante dans « Les animaux » que « les hommes ont peur des sentiments », lui au contraire n’éprouve donc aucune gêne à les étaler au grand jour : « Quand tu chantes en français, c’est difficile de rester pudique, parce que c’est une mise à nu… Moi perso je n’ai pas grand-chose à cacher, je me livre sans complexe… Le personnage Pierre de Maere c’est moi, ultra-fidèle à ce que je suis. »
Un jeune homme autodidacte et enthousiaste, qui se sait « hyper romantique » et « béni » d’avoir été repéré — et signé — aussi vite (par Cinq7, le label de Katerine et du très classe Bertrand Belin). Un homme de goût aussi, très porté sur la beauté et l’esthétisme, passionné de mode et sapé comme jamais, en Gucci et Schiaparelli.
« Aucune pose n’est aussi difficile à soutenir que le parfait naturel », écrivait Oscar Wilde : qu’il porte ou non des « costumes cintrés hors de prix » (« Bel-Ami »), Pierre de Maere a donc décidé de se montrer tel qu’il est. Regardez-le, écoutez-le : il ne demande que ça.
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