Voilà une nouvelle qui risque d’en réjouir plus d’un.e. Florian Facchin alias Minus ouvre son premier shop dans la capitale bruxelloise. Le tatoueur que tout le monde s’arrache s’offre un nouveau terrain de jeu à son art, et en profite pour combler son agenda surbooké.
Un tattoo shop 2.0
Après 5 ans de tatouage en Belgique, à Monaco et d’expérience dans les salons de tatouage du monde entier, il était temps de vivre une nouvelle aventure. Maison Minus, le nouveau shop de la référence du tatouage belge, vient de s’installer rue Edith Cavell. “On prenait un café chez Seven juste en face, et on est littéralement tombé amoureux de l’endroit”, explique Tiffany, son acolyte avec qui il partage sa vie pro et privée. Pas de Minus sans Tiffany, c’est elle qui lui offre la première son kit de tatoueur pour se lancer. Leur nouvelle maison se présente sous la forme d’un vaste espace sur deux étages, particulièrement lumineux. Un lieu qui change surtout des tattoo shops stéréotypés, sombres et avec un personnel rempli de piercings aux oreilles.
“On a imaginé un lieu très minimaliste, épuré, qui donne envie d’entrer. Tout est blanc”, explique Tiffany. “Il y a même un jardin zen à l’arrière, pour que les client.e.s aient une jolie vue. On s’est inspiré du jardin de la boutique Yves Saint Laurent, Boulevard de Waterloo”. Un espace pensé dans les moindres détails puisque le duo a même fait appel à des créateurs de bougies de Los Angeles qu’ils apprécient particulièrement pour créer l’odeur unique du salon.
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Des collabs et des guests
Un espace qui ne se résumera pas qu’à Minus. “La demande était tellement dingue cette année”, témoigne l’intéressé. “Je voulais partager l’endroit avec d’autres tatoueurs.euses résidents.es pour ne pas frustrer les gens”. L’objectif ? Pouvoir répondre rapidement à la demande de clients qui ne veulent ou ne peuvent pas attendre en proposant d’autres tatoueurs.euses aux styles similaires. “Pour certain.e.s, se faire tatouer est une réelle thérapie, suite à une perte, une rupture…”, explique Tiffany.
Tatoueur depuis 5 ans, Minus s’est rapidement hissé au rang de fierté nationale. À tel point que certains clients font même le déplacement depuis l’Australie ou les États-Unis pour se faire décorer la peau de sa main experte. Même Angèle herself l’a réquisitionné pour réaliser son tattoo cet été : un simple smiley minimaliste sur l’avant-bras. Minus est en effet devenu l’un des maîtres incontestés du tatouage fin, aussi appelé single needle. Les quatre autres tatoueurs.euses présent.e.s dans le shop à ses côtés suivent tout.e.s ce même style réaliste et minimaliste, mais avec leur patte à elleux. “L’un.e fait des portraits et des animaux ultra réalistes, l’autre est très doué en écriture, l’autre encore s’amuse à réaliser des lignes abstraites qui suivent les courbes du corps. On ne verra pas du tatouage maori ou japonais, ou des choses très épaisses. Le salon suivra une même ligne directrice”, explique Minus.
L’autre objectif assumé ? Pouvoir enfin proposer à Bruxelles un espace réputé qui puisse attirer les artistes prestigieux venus de l’étranger. “Un ‘guest’ sera présent toutes les semaines ou toutes les deux semaines, et restera quelques jours au shop”, annonce Minus. Parmi les têtes connues déjà programmées, citons Zombie Tears et Prats. Rien que ça.
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Quelle clientèle ?
“Honnêtement, elle est tellement vaste”, constate Tiffany. “Il y a énormément de femmes et de premiers tattoos. C’est un art qui devient rapidement addictif. Ça va de 18 à 85 ans, il y a des jeunes-filles qui viennent et reviennent avec leur grand-mère. On a des clients d’Anvers, comme du fin fond de la Wallonie, beaucoup de Parisiens, mais aussi des gens de Seattle ou d’Australie”. Et pour celles et ceux qui s’étonnaient de voir le studio s’installer à deux pas de Brugmann, Tiffany s’amuse : “L’anecdote, c’est que tous les commerçants de la rue se sont déjà fait tatouer par Minus”.
Quels prix ?
Côté prix, on commence à 250€ puis le montant augmente en fonction de la précision et de la taille du tatouage. Pour les autres artistes sur place, le tarif de départ est de 150€. “C’était aussi un moyen de proposer un autre budget, et de rediriger vers des personnes sous notre toit, comme un gage de confiance et de qualité, pour éviter les catastrophes.”
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Comment booker ?
Rendez-vous le 6 octobre pour l’ouverture officielle du shop. Les bookings pour avoir Minus se font généralement deux ou trois mois à l’avance par mail. Le jour d’ouverture de chaque vague d’inscriptions est indiqué sur leur compte Instagram. La prochaine sera le 1er novembre 2023 à 10h (on note dans l’agenda).
La boutique sera ouverte toute l’année. Les artistes résideront sur place avec ou sans Minus. Des “journées flash” seront également organisées une fois par mois, pour lesquelles aucun rendez-vous ne sera nécessaire. Premier arrivé, premier servi. Une planche avec les dessins les plus populaires sera prévue, des petits tatouages rapides, sans trop d’élaboration, mais toujours aussi quali.
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Le conseil de Minus si vous hésitez à vous lancer :
“Que ça fait mal !”, affirme-t-il sans une once d’hésitation. “Il faut absolument déconstruire cette idée. Jamais aucun de mes client.e.s n’a souffert. C’est aussi lié à l’épaisseur de mes traits. Plus c’est léger, plus l’aiguille est fine et moins cela blesse la peau”. Exit donc l’idée des vieux tattoos à l’ancienne qui font mal.
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