Ces parfums sont iconiques et reconnaissables à leurs flacons glorifiant le corps féminin. 30 ans après le lancement du premier parfum Jean Paul Gaultier, Quentin Bisch, parfumeur audacieux et talentueux, se plonge dans cet héritage et signe une fragrance inédite : un premier floral gourmand marin, baptisé Gaultier Divine et célébrant une nouvelle féminité.
Qu’est-ce qui vous a séduit ?
Tout de suite, je me suis dit que c’était un beau défi. Jean Paul Gaultier est une maison pleine de paradoxes. Elle est à la fois très populaire, accessible et ludique et en même temps totalement haute couture, sophistiquée et inattendue.
Quelle a été votre inspiration pour cette création ?
J’ai pensé à une déesse, à quelque chose de dramatique et de spectaculaire « à la Gaultier » et j’ai eu l’idée de me concentrer sur une fleur peu travaillée en parfumerie : le lys. C’est une fleur qui s’impose, qui ose, qui parfume très fort et si vous n’aimez pas son odeur, c’est à vous de quitter la pièce.
Quels sont les paradoxes de Gaultier Divine ?
La famille des gourmands est très aimée des consommateurs. Le challenge était donc de mêler cette fleur blanche très couture qu’est le lys avec quelque chose de plus populaire comme une meringue, moelleuse presque crémeuse, sans oublier une addition inédite : celle d’une brise marine qui donne du mordant au sillage.
Mêler des ingrédients de la nature avec de l’alimentaire, c’est quelque chose de nouveau ?
C’est quelque chose qui se fait depuis un bon moment. L’originalité de la note, elle vient d’ailleurs, d’une note marine, d’un air iodé qui traverse la formule de part en part. La gourmandise devient salée et reste tout le temps fraîche.
Quelle est la famille d’ingrédients que vous préférez travailler ? Celle qui vous procure le plus d’émotions ?
C’est très simple pour moi de répondre à cette question : je n’ai pas de famille d’ingrédients préférée. Comme un musicien qui compose va se servir de toutes les notes pour arriver à la musique qu’il veut, j’ai besoin de toutes les familles olfactives pour créer un parfum qui me plaît.
Vous êtes décrit comme un parfumeur étoile, en comparaison avec le niveau d’excellence d’un·e danseur·se étoile. C’est plus de pression ou plus d’opportunités ?
Je l’entends et je le lis, mais je ne le ressens pas. C’est super sympa, mais je l’oublie instantanément, car ce n’est pas ma perception d’où j’en suis. Ce qui m’importe, ce n’est pas d’être le meilleur, mais de continuer à créer de belles choses.
Gaultier Divine, Jean Paul Gaultier, 100ml, 160,15€ rechargeable
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