L’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise hub.brussels vient de sortir une nouvelle édition de son baromètre de l’entrepreneuriat féminin, dont le premier a vu le jour en 2017. Si les chiffres pointent timidement vers le haut, les enseignements restent toutefois similaires à ceux d’il y a 4 ans : les indépendantes bruxelloises sont encore sous-représentées dans le secteur de l’entrepreneuriat.
Premier constat: bien que de plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale à Bruxelles, la parité n’est pas encore atteinte. On compte ainsi 30 874 indépendantes en 2021, contre 75 832 indépendants. L’évolution depuis 2018 est toutefois plus marquée chez les femmes (+12,6%) que chez les hommes (+9,8%).
Plus de précarité chez les femmes
Les indépendantes sont davantage concernées par le risque de précarité financière que leurs homologues masculins: 52% des indépendantes à titre principal disposent d’un revenu annuel inférieur à 20.000 euros, contre 40.3% pour les indépendants. Plus les revenus augmentent, moins les indépendantes sont représentées.
Fiche d’identité de l’entrepreneuse bruxelloise
Les indépendantes bruxelloises ont en moyenne 41 ans. Elles vivent à Uccle, Woluwe-Saint-Pierre ou Watermael-Boitsfort : dans ces communes, plus de 10% des femmes âgées de 15 à 64 ans sont indépendantes, tandis que Molenbeek-Saint-Jean affiche le taux d’indépendantes le plus faible (3,9%).
Deux indépendantes à titre principal sur trois sont titulaires d’un diplôme de master : un taux supérieur à leurs homologues masculins, qui sont un peu plus d’un sur deux à disposer d’un tel niveau d’études. Elles exercent majoritairement une profession libérale ou intellectuelle (58%), et c’est dans ce secteur que le nombre d’activités augmente le plus (+10,5% depuis 2018).
À noter également qu’une indépendante sur trois est de nationalité étrangère: principalement française, roumaine et italienne.
Un besoin de soutien et d’accompagnement
Les indépendantes expriment généralement plus de doutes quant à leur compétences entrepreneuriales que les indépendants. Elles rencontrent également davantage de difficultés dans les différentes étapes – de recherche de financements : recherche de fonds, confiance des organismes financiers…
Dès lors, elles expriment un besoin d’accompagnement et d’information sur les dispositifs, notamment financiers, pouvant les soutenir dans leur activité. Elles jugent également utiles les mesures de soutien à l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles, si tant est qu’elles les connaissent.
C’est dans cette perspective que hub.brussels s’engage pour une plus grand inclusivité dans le monde de l’entreprise. Son hub “Women in Business” soutient l’entrepreneuriat féminin en Région de Bruxelles-Capitale. Il rassemble sein d’un écosystème dynamique plus de 45 partenaires qui accompagnent les entrepreneuses à Bruxelles, et mène des actions de sensibilisation afin d’assurer une plus grande représentativité des femmes au sein de l’entrepreneuriat bruxellois.
Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec hub.brussels.
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