Saviez-vous que notre cycle menstruel se déroulait en 4 phases ? Comprendre ces 4 phases psychologiques nous permet de mieux les appréhender et de les utiliser à notre avantage. Il s’agit de surfer sur ces fluctuations plutôt que de s’y heurter, que ce soit personnellement ou professionnellement…

Dans cet article, nous explorerons avec Emilie Sickinghe – thérapeute et coach spécialisée dans l’accompagnement des femmes – les quatre phases physiques du cycle menstruel, et nous examinerons comment les hormones influencent nos émotions et notre comportement pendant chacune de ces phases. Mais aussi comment ces dernières peuvent impacter nos relations personnelles et professionnelles, ainsi que nos prises de décision et notre performance au travail. Enfin, nous aborderons la question du soutien professionnel pour aider les femmes à mieux gérer ces changements psychologiques tout au long de leur cycle menstruel.

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Mon travail consiste à vous ramener à ce que signifie être une femme. Comment vous pouvez accéder à vos pouvoirs féminins – afin que vous sortiez de la course au rendement et que vous entriez dans une vie de plaisir et de passion.

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Quelles sont les 4 phases psychologiques du cycle menstruel ?

Notre cycle menstruel ne correspond pas qu’au saignement de la menstruation. Chaque mois, notre corps vit 4 phases physiologiques. Et à ces 4 étapes physiques, qui se déroulent dans notre corps, et notre utérus plus précisément, correspondent un tas de changements hormonaux qui influencent notre état psychologique. De ce fait, tous les mois, nous vivons 4 phases psychologiques différentes.

Comme elle ne nous sont pas enseignées, nombreuses femmes ne comprennent pas ces fluctuations, n’adoptent pas leur vie en fonction, et se retrouvent donc à crasher contre une vague tous les mois, à un moment donné ou un autre.

Comprendre les 4 phases psychologiques du cycle menstruel nous permet de commencer à tirer le meilleur de chaque phase, et de commencer à surfer SUR la vague de notre cycle chaque mois, plutôt que de se crasher dedans.

En quelques mots, les 4 phases physiques :

Phase folliculaire (phase de stimulation) : Notre corps fait grandir des follicules, petits “oeufs” dans nos ovaires en préparation de l’ovulation. Ce processus de maturation des follicules s’appelle la folliculogenèse. Cette maturation des follicules est accompagnée d’une montée de l’oestrogène. Cette phase correspond à la phase printemps : les nouveaux débuts, renaissance.

Phase ovulatoire (phase de fertilité) : Le follicule dominant est libéré de l’ovaire dans l’utérus, ce qui lui permet d’être rejoint par un spermatozoïde et éventuellement être fécondé. Dans cette phase, des hormones comme la testostérone, le FSH (Follicle Stimulating Hormone) et la LH (Luteinizing Hormone) augmentent. C’est la phase été : l’apogée (de notre action dans le monde extérieur).

Phase lutéale (phase de nidation) : Les oestrogènes descendent et entre la progestérone qui augmente de jour en jour. En vue d’une potentielle grossesse, le corps crée un petit ‘nid’ dans l’utérus. La paroi utérine est épaissie par une couche appelée l’endomètre. C’est ici que le futur petit embryon pourra se nicher s’il y a eu fécondation. C’est a phase automne : redescente vers une intériorité, on revient à soi.

Phase menstruelle (phase de libération) : Lorsqu’il n’y a pas eu fécondation, le corps réalise que le petit ‘nid’ de l’endomètre n’est pas nécessaire. Toutes les hormones baissent, et le corps libère l’endomètre… correspondant au sang de nos règles. Cette phase correspond à la phase hiver : repos et régénération.

Comment les hormones influencent-elles les émotions et le comportement pendant chaque phase ?

Les hormones ont un impact immense sur notre santé physique et psychique. Leur influence sur notre corps, notre humeur et nos émotions est complexe et varie beaucoup en fonction de notre alimentation, notre physiologie, l’environnement extérieur comme intérieur.

De nombreux mal êtres physiques ou psychologiques sont liés à un déséquilibre hormonal. Ce n’est pas toujours facile à résoudre puisque leur équilibre juste dépend d’une multitude de facteurs. Heureusement qu’il y a de plus en plus d’experts du système endocrinal qui permettent d’identifier les causes possibles et leurs remèdes.

En tant que thérapeute et coach pédagogique, je transmets et travaille avec les aspects psychologiques de notre cycle menstruel, et leur connexion au féminin en nous. Il arrive que ce travail là libère une femme d’années de douleurs menstruelles profondes. D’autres fois, l’alimentation, l’endométriose et d’autres facteurs sont à prendre en compte également.

Pour donner une petite idée des influences sur notre état émotionnel et comportemental des trois hormones les plus connues (lorsque nos taux hormonaux sont sains et équilibrés):

L’oestrogène (phases printemps et été) : augmente l’énergie, bonne humeur, pétillance

La testostérone (phase été) : confiance en soi +++. Nous avons moins de testostérone qu’un corps d’homme, mais nous en avons et elle augmente au moment de l’ovulation: moment du mois où on peut se sentir Queen of the World, avec notre confiance boostée à bloc !

La progestérone (phases automne et hiver) : moins d’énergie et d’envie d’être dans le monde, de sociabiliser et d’être dans l’extériorité. Besoin de rentrer à l’intérieur, de s’occuper de soi et de son chez soi (nid).

Comment les 4 phases psychologiques du cycle menstruel peuvent-elles influencer les relations personnelles et professionnelles ? Ainsi que la prise de décision et la performance au travail ?

Phase folliculaire / printemps : Un super moment pour amener de la légèreté et de l’ambiance ! Moment où on apporte de l’enthousiasme et de nouvelles idées. Attention toutefois, à ne pas partager trop vite des idées trop fébriles. Comme des nouvelles pousses, elles pourraient être détruites par la moindre bourrasque / la moindre critique ! Prendre soin de soi aussi: nous sommes enthousiastes et énergiques, par moment nous nous sentons super confiantes, mais nous pouvons aussi être sensibles et à coeur ouvert.

Phase ovulatoire / été : C’est le moment par excellence où notre confiance est au max! Votre côté séductrice risque d’être au rendez-vous, profitez de ces énergies avant tout pour VOUS ! Que c’est bon de se sentir sexy… (de l’intérieur, plutôt qu’à travers le regard de l’autre). Au boulot, c’est le moment de s’affirmer et de partager vos idées. Ici, si quelqu’un la critique, vous aurez plus de force intérieure pour ne pas pour autant vous dire qu’il faut jeter vos idées à la poubelle. C’est le moment de planifier vos RDVs et faire la fête avec vos potes. Attention par contre, de ne pas mettre plein de RDV pour les deux phases à venir ! Quand la phase automne se pointe, l’énergie va baisser, et vous aurez potentiellement envie de vous rouler en boule plutôt que de vous rendre à ces mille activités sociales tous les soirs. C’est aussi le moment de vous lâcher au sport!

Phase lutéale / automne : Alors, ici, ne pas paniquer ! Oui, la semaine dernière on se sentait Queen of the World, et là tous les doutes et questionnements remontent. Ce n’est ni à dramatiser, ni à négliger ! Non, cela ne veut pas dire qu’en fait vous ne valez rien. Relativisez ! C’est la phase hormonale. En même temps, c’est cadeau ! Ce cadeau étant: examiner les zones d’ombre qui remontent. Y-a-il des choses importantes à changer dans votre vie ? Des facettes de votre relation amoureuse doivent-elles être regardées en face et examinées de plus près ? Ne rejettez pas totalement ces ombres, elles vous montrent les parties de votre vie qui ont besoin d’une attention particulière. Et oui, l’énergie descend… petit à petit on a envie de moins se disperser à l’extérieur et de barrer des choses de la to do list. Profitez-en pour faire votre admin et autres tâches que vous procrastinez…

Phase menstruelle / hiver : Autant que possible, voyez comment vous pouvez passer ces journées tout en douceur. Un agenda avec des plages libres, et du temps dédié au repos, à la régénération. Essayez un max de lâcher vos to do lists et du “je dois”, et faites ce qui vous fait du bien (et vous repose le corps et l’esprit). Cela peut être difficile, mais plus on arrive à se reposer et lâcher prise, plus on sera d’attaque pour le début du printemps et l’entièreté du cycle du mois suivant ! Si vous avez tout de même des journées intenses avec le travail ou la famille par exemple, voyez comment vous pouvez les vivre avec un calme et une douceur intérieurs. Vous octroyer un peu plus de lenteur, des petites pauses. Cela peut déjà faire une très grosse différence. Et si vous pouvez, prenez du temps pour vous, dormez, déconnectez vous des écrans, écrivez, méditez, relaxez-vous… c’est le moment du mois où notre connexion avec notre intuition est la plus forte. Si on prend le temps de l’écouter, on sera d’autant plus alignées pour les mois suivants…

Comment les femmes peuvent-elles obtenir un soutien professionnel pour gérer les changements psychologiques du cycle menstruel ?

Travailler avec une thérapeute spécialisée dans le féminin, le cycle menstruel et les traumas de la lignée des femmes. Le fait est que, même si nous-mêmes n’avons pas vécu de traumas autour de notre féminité/sexualité (malheureusement déjà le cas de beaucoup de femmes), c’est le cas de nos mères, grand-mères ou arrière-ancêtres. J’ose le dire, dans toutes les familles. Notre corps peut facilement stocker ce trauma non digéré et cela peut se traduire en douleurs menstruelles, ou blocages sexuels, par exemple.

Pour ma part, je suis thérapeute et coach spécialisée dans l’accompagnement des femmes qui sentent qu’elles veulent atteindre leur plein potentiel – en respectant leur corps et leur être profond. Je travaille entre autre avec les constellations familiales, l’ennéagramme, et la transmission des éléments essentiels pour notre épanouissement en tant que femme (combattre le syndrome de l’imposteur, le perfectionnisme l’anxiété et les doutes grâce à une compréhension de notre cycle menstruel, de notre reconnexion au plaisir, à la puissance de l’utérus que l’on soit mère ou non, et nombreux autres sujets trop peu connus qui peuvent radicalement changer notre expérience d’être femme, et profondément nous reconnecter à notre puissance).

Un conseil ?

Toutes les phases décrites sont évidemment des généralités qui sont en lien avec notre cycle hormonal. Évidemment que notre état quotidien dépend de nos hormones mais pas que. Il y a aussi la saison en cours, notre lieu de vie, notre situation de vie, nos niveaux de stress, notre alimentation, les évènements de notre vie, etc. Afin de bien connaître notre cycle à nous et comment il s’exprime en nous, je conseille d’utiliser un period tracker (comme Flo, Clue ou Stardust) pour suivre les phases de notre cycle. Je recommande également de noter dans un carnet de notes ou sur votre téléphone, 4 notes, une pour chaque phase. Chaque mois, y ajouter des notes sur comment on se sent. Si on fait cela sur 6 à 12 mois, on va commencer à voir les répétitions…

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