Une nouvelle enquête vient de dévoiler ce chiffre étonnant : près d'un Belge sur cinq (17%) s'intéresse au shibari ou l'a déjà pratiqué. Mais en quoi consiste cette pratique sexuelle au juste ?
Le shibari
C'est une étude menée par le réseau belgo-français de magasins érotiques Babylon Loveshop à l'occasion de la Saint-Valentin. En se penchant sur les fantasmes sexuels préférés des Belges, il est apparu qu'une pratique en particulier avait le don d'exciter les couples du Plat Pays. J'ai nommé : le shibari.
Ce mot japonais signifie "attacher", "nouer". Vous l'aurez compris, le shibari est l'art du bondage à la Japonaise, soit l'art d'attacher ou d'être attaché.e pour le plaisir. Si la discipline est devenue aujourd'hui tendance, elle puise en réalité sa source dans les techniques de torture samouraï japonaises. On attachait ses ennemis différemment selon sa classe sociale. Son utilisation a ensuite dérivé jusqu'à devenir un moyen de méditer, puis une pratique artistique et sexuelle.
Chassez cependant illico les images de scènes de clubs sado-maso de votre esprit, il ne s'agit pas que de ça. De plus en plus de structures très sérieuses ont vu le jour pour apprendre aux amateurs et amatrices à maîtriser cette pratique en toute sécurité et dans le consentement des deux parties. Inutile de rappeler que l'écoute et le respect sont les bases primordiales de cette discipline.
Shibari et kinbaku
D'abord, il convient de distinguer shibari et kinbaku. Le premier n'est pas systématiquement sexuel. Il peut aussi s'agir d'une pratique artistique avec une dimension bien-être et méditative. D'ailleurs, de nombreuses initiations existent aux quatre coins de la Belgique, il suffit de chercher un peu sur Internet. Des déclinaisons de cet art existent même, comme le shibari floral, qui consiste à nouer des fleurs et des cordes autour du corps.
Le kinbaku est, quant à lui, nécessairement sexuel. Le principe reste d'attacher son ou sa partenaire avec des cordes et en faisant des noeuds particuliers, mais l'objectif est cette fois clairement d'induire du plaisir sexuel, voire d'atteindre carrément l'orgasme. Les deux partenaires sont nus et la mise en scène est érotisée (musique, lumière tamisées...). Il se distingue néanmoins du bondage par le fait qu'il ne souhaite pas uniquement contraindre les mouvements de son partenaire avec d'autres objets que la corde comme les menottes, les rubans...
Comment ça se passe ?
S'il est évidemment mieux de demander les conseils avisés d'un.e professionnel.le, vous pouvez déjà vous faire une petite idée de la pratique en visionnant des tutos sur Youtube ou en lisant les quelques lignes ci-dessous.
Il est d'abord important de s'avoir qu'en shibari ou kinbaku, seuls les nœuds de friction sont utilisés. Il s'agit de noeuds qui ne bougent pas et ne glissent pas sur la corde. Ces cordes en question mesurent entre 6 et 8 mètres de long et 4 à 6 millimètres de diamètre. Elles sont en jute ou en chanvre pour éviter les frictions. Les débutants opteront pour des noeuds simples pour se lancer. Les plus expérimentés se lanceront quant à eux dans des "suspensions", plus artistiques et impressionnantes. Des sites expliquant les différents neufs possibles et imaginables existent, comme lesnoeuds.com.
On veille évidemment à rester prudent.e tout au long du processus, afin d'éviter de couper la circulation sanguine de son ou sa partenaire ou de lui brûler la peau. Le consentement est aussi toujours de mise. Vous pouvez par exemple mettre en place un "safeword" qui vous permettra de mettre stop à tout moment au shibari ou au kinbaku. Alors, on se lance ?
À LIRE AUSSI :
Blash : le kit trop cool pour faire du sexe et de l'art
Sexe : 20 façons de rendre un homme fou de vous
Le premier pommeau de douche au monde conçu pour la masturbation