Pour découvrir tous les secrets du camélia, ingrédient clé de la gamme N°1 de Chanel, nous avons rendez-vous au cœur du pittoresque village de Gaujacq où la fleur règne en maître.
Depuis la création du parfum N°5 en 1921, suivie de l’apparition des premiers soins de beauté en 1927, Chanel n’a eu de cesse de veiller à la qualité des matières premières utilisées dans ses formules. Et parmi les ingrédients actifs que la marque de luxe affectionne tout particulièrement se trouve le camélia, une fleur qui symbolise l’engagement profond de Chanel pour l’innovation au service de l’environnement. Décryptage.
La fleur préférée de Gabrielle Chanel
Le camélia incarne bien plus qu’une simple fleur pour Chanel ; il est au cœur de l’héritage et de la passion personnelle de Gabrielle Chanel. Une affection particulière qui remonte à l’époque où la créatrice, influencée par les motifs japonais et la symbolique associée à cette fleur, a commencé à intégrer le camélia dans ses créations. Elle admirait sa forme parfaite, sa pureté et sa résilience, des qualités qui reflétaient ses propres valeurs en matière de style et d’élégance. Gabrielle Chanel a donc souvent été vue ornée d’un camélia, le choisissant comme son emblème personnel. Ce lien indélébile entre Gabrielle et le camélia a posé les fondations d’une tradition qui perdure chez Chanel, où le camélia continue d’être célébré et intégré dans les diverses expressions de la marque, de la haute couture aux lignes de cosmétiques.
Le jardin conservatoire : une ode au règne végétal
Le camélia occupe une place privilégiée dans l’univers de Jean Thoby, expert international du camélia et dépositaire d’un héritage familial dédié à cette plante depuis plusieurs générations. Le spécimen Camellia japonica « Alba Plena », qui prospère désormais à Gaujacq, mais qui fut une variété autrefois au bord de l’extinction, figurait déjà dans le répertoire de la collection historique de 1864. Mais c’est en 1998 que le pépiniériste entame une collaboration avec les équipes de recherche de Chanel. Dédié à la conservation végétale, son jardin remarquable possède 2.000 variétés de camélias collectées à travers le monde, parmi lesquelles deux pieds issus des plants mères qui auraient été commandés par Gabrielle Chanel il y a plus d’un siècle. Véritable passionné, Jean Thoby a parcouru les cinq continents, enrichissant ses connaissances et sa collection de nouvelles espèces et variétés de camélias grâce aux échanges avec d’autres expert·e·s et amateur·trices de cette fleur unique. Sa quête inlassable pour sauvegarder les variétés les plus rares a permis à sa collection de s’enrichir continuellement.
La Ferme aux camélias : un modèle d’agroécologie
À seulement quelques kilomètres de là, l’histoire continue dans un lieu qui s’apparente à un sanctuaire botanique dirigé par Philippe Gandry, chef d’exploitation. Dans cette ferme atypique, on cultive les 2.700 spécimens de Camellia japonica « Alba Plena » selon des méthodes agroécologiques rigoureuses. Cette entreprise agricole se confronte ainsi à un challenge unique en Europe : sa méthode privilégie l’utilisation de substances naturelles et sûres, excluant pesticides, herbicides et fertilisants synthétiques. L’intérêt se porte sur l’intégration harmonieuse de la plante dans son habitat, d’où un engagement à préserver les haies, replanter des arbres, étudier la faune insectile et encourager la biodiversité. L’approche agroécologique adoptée à la Ferme aux camélias est complétée par des principes d’agroforesterie, intégrant des arbres et arbustes dans les cultures pour créer un écosystème autosuffisant qui favorise l’ombrage naturel, la fixation de l’azote et la protection contre l’érosion. Mais la Ferme aux camélias se révèle aussi être un outil éducatif précieux, permettant la transmission de connaissances pratiques aux futures générations.
Un savoir-faire artisanal
La floraison des Camellia japonica commence aux premiers frimas, en janvier, et elle atteint son apogée en mars. Inodore, cette fleur si délicate est une force de la nature : ni l’eau ni le froid n’ont la moindre incidence sur ses pétales. La récolte des fleurs de camélia à Gaujacq est un processus entièrement artisanal, où chaque fleur est cueillie à la main, après la rosée pour qu’elles soient sèches, selon une gestuelle précise pour préserver ses propriétés uniques. Les fleurs sont déposées dans des paniers. Ensuite, une fois
pesées, elles sont immédiatement congelées, pour préserver l’intégrité de leurs molécules actives, avant d’être livrées au laboratoire. Cette méthode délicate assure que les molécules actives soient intactes lors de l’extraction pour garantir l’efficacité des actifs dans les produits de soin.
Un laboratoire au cœur de l’innovation
Le laboratoire de phytoanalyse de Gaujacq, implanté sur le domaine de la ferme, joue un rôle central dans la transformation du camélia en un ingrédient cosmétique. Sous la direction de Nicola Fuzzati, les équipes scientifiques étudient les propriétés du camélia, cherchant à comprendre et à amplifier ses bénéfices pour la peau. Génétiquement, ils ne sont pas programmés pour mourir. Plus le temps passe et plus la plante est belle et forte. Une caractéristique qui n’a pas fini d’attiser la curiosité des scientifiques. Avant 2005, le Camellia japonica « Alba Plena » n’avait même jamais été employé en cosmétique. En étudiant la résistance aux gelées hivernales de cette fleur, les scientifiques ont révélé ses exceptionnelles propriétés hydratantes et en ont ainsi fait, dès 2009, l’actif principal de la ligne de soins Hydra Beauty.
Une beauté engagée
Le projet global de Gaujacq, du jardin à la ferme en passant par le laboratoire, illustre l’engagement de Chanel envers la durabilité. En maîtrisant la chaîne de production du camélia, de la culture à l’extraction des actifs, elle garantit la traçabilité et la qualité, tout en minimisant son impact environnemental. Chanel montre une volonté réelle de créer, de révolutionner, de performer, mais aussi de maintenir les codes du luxe tout en créant des produits responsables. Le camélia de Gaujacq est finalement plus qu’un ingrédient, il est un symbole, celui d’un futur qui allie tradition, innovation et responsabilité et où les produits de beauté n’auront plus rien à cacher.
Infusé sous toutes ses formes, le camélia est au cœur de la nouvelle ligne de soins anti-âge N°1 de Chanel dont les formules renferment des actifs issus du camélia rouge. Sa crème riche revitalisante est disponible en recharge et son couvercle est même réalisé à partir de coques de graines de camélia « upcyclées » et de copeaux de bois FSC, c’est-à-dire conforme aux procédures de gestion durable des forêts.
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