Du côté de Tinder, Bumble, Hinge ou Fruitz, c’est la grande désillusion. Toutes ces apps nous ont fait miroiter une rencontre vaine avec notre âme soeur. Il est temps d’envisager d’autres alternatives. Et, à la surprise générale, les désenchantés de Tinder semblent se tourner vers LinkedIn et Slack.
Drague au bureau, de la machine à café à LinkedIn
Un choix finalement peu étonnant quand on sait à quel point le monde professionnel constitue un espace d’interactions et donc de rencontres potentielles. Selon une étude de 2021 menée par le cabinet de recrutement et d’intérim PageGroup, plus d’un tiers des 2 000 personnes interrogées aurait déjà développé un intérêt sentimental particulier pour un ou une collègue. Le raccourci a été rapidement fait dans l’esprit de certain.e.s : si l’on peut tomber amoureux à la machine à café, pourquoi pas sur LinkedIn ?
Un phénomène renforcé depuis le Covid, alors que les outils de télétravail comme Microsoft Teams ou Slack se sont développés. Aujourd’hui, on tente sa chance via sa messagerie d’entreprises ou en salle de réunion virtuelle. D’autant que les mentalités évoluent sur le sujet. Selon la Société des Ressource Humaines (SHRM), 33% des jeunes travailleurs de la Gen Z se disent aujourd’hui ouverts à une romance au travail. C’est plus que la génération Y : 15% et que la génération X : 27 %. L’étude menée par le site DatingNews.com aux États-Unis va encore plus loin : 54% des sondés entre 20 et 40 ans, rencontrent leurs partenaires via des plateformes de mise en relation professionnelles comme LinkedIn.
Des profils plus objectifs
L’avantage, c’est que le réseau social professionnel a le mérite de nous informer précisément sur le parcours professionnel de la personne convoitée (diplôme, titres, intitulés du poste, parfois même salaire…). En outre, la photo du crush en question est généralement un peu plus fiable. C’est d’ailleurs le principe de l’app de rencontres The League, dont les profils sont établis sur base des informations Facebook et LinkedIn pour un maximum de fiabilité.
Une méthode qui a ses limites…
Bien sûr, le phénomène connait quelques dérives. Beaucoup d’utilisatrices se plaignent ainsi de messages d’approches déplacés ou de discours inappropriés dans le contexte professionnel. Oui, il semble que la distanciation par écrans interposés incite à un léger excès de zèle chez certains. Ainsi, selon une étude du site Passport-Photo.Online réalisée auprès de 1 049 utilisatrices de LinkedIn, 91% des femmes interrogées ont reçu au moins une fois des avances “romantiques” ou des messages inappropriés. Et un tiers de ces messages déplacés étaient des propositions de rencontres amoureuses ou sexuelles.
La plateforme rappelle pourtant dans ses politiques de communauté : “LinkedIn n’est pas un site de rencontres. N’utilisez pas LinkedIn dans le but d’établir des relations romantiques, de demander des rendez-vous galants, ou de formuler des commentaires à caractère sexuel sur l’apparence de quelqu’un ou son charme supposé. Ne formulez pas d’avances indésirables dans des messages, posts ou commentaires (…)”. Un conseil aux timides qui préfèrent LinkedIn à la confrontation directe : évitez la drague lourde.
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