La Fashion Week de Paris s’est clôturée ce mardi 1er octobre. L’occasion de revenir sur les défilés phares de cette édition marquée par un contexte économique tendu, mais un Paris toujours aussi rayonnant depuis le succès des Jeux olympiques.
Chanel, sage mais sophistiqué
Alors que l’on attend toujours le nom du successeur de Virginie Viard, Chanel a clôturé cette Fashion Week parisienne au Grand Palais, transformé pour l’occasion en rêve lumineux de miroirs et de fleurs, avec une monumentale cage à oiseau pour rappeler l’appartement de Chanel. Un décor sage, à l’image du défilé. Les tenues ont mis à l’honneur un thème en particulier : les plumes, symbole de l’envol de la marque vers d’autres cieux ? Il y avait aussi de la mousseline, de la tulle, des franges de tweed et les célèbres imprimés de la Maison. Pour contrebalancer, des figures féminines d’aviatrice façon début du XXe sont apparues sur le podium. Au menu : combinaisons ceinturées et plateformes en jersey. Les couleurs oscillaient entre noir intemporel et pastels doux, rehaussées de touches de rouge vif. Une robe de mariée en tulle transparent, ornée de fleurs en 3D, a particulièrement captivé l’audience, symbolisant l’élégance contemporaine de la maison.
Louis Vuitton replonge dans les années 2000
C’était l’autre défilé à clôturer la Fashion Week de Paris ce mardi 1er octobre. Rendez-vous au Louvre cette fois, où un podium fait de malles LV occupait tout l’espace. EN front row, place à Zendaya, Cate Blanchett ou encore Chloë Grace Moretz. Pour le printemps-été 2025, Nicolas Ghesquière a décidé de travailler les bodies et les cyclistes athleticwear. Des pièces mixées avec des vestes large basque et aux manches ballons volumineuses. Un défilé tout en courbes et en rondeurs. Les cols froufrous et cravates étaient à l’honneur, les sautoirs omniprésents, et les breloques et maillons étaient également les accessoires phares de ce défilé. La maison française a également confirmé le grand retour d’une pièce emblématique des années 2000 : le pantacourt. Ici, accompagné d’une robe pour un combo tunique-legging qui va rappeler des souvenirs à certain.e.s.
Dior célèbre la virilité féminine
Rendez-vous au Musée Rodin cette fois, où une tente géante a été dressée. Un long couloir vitré coupe l’espace en deux. Derrière la glace, l’artiste et athlète italienne Sagg Napoli s’amuse à décocher des flèches, alors que résonne une musique techno assourdissante de DJ Gigola. Fidèle à son goût pour l’Antiquité et le féminisme, la designer Maria Grazia Chiuri a imaginé son défilé autour de la figure de l’amazone. Place à des tops et robes en jersey à une seule bretelle, des jambes de jogging, des énormes trench-coat, de luxueux cabans en cachemire ou encore de jolies robes croisées ou drapées. Le tout en noir et blanc, avec le logo Dior omniprésent.
Yves Saint Laurent se réplique au féminin
Yves Saint Laurent a préféré organiser son défilé en petit comité, rue de Bellechasse, dans l’ancienne abbaye de Pencheront, qui héberge les bureaux de la marque. Déco minimaliste, panneaux dorés et sol bleu roi. Côté look, place à des costumes à épaules larges, des vestes croisées, des chemises aux cols marqués, des cravates et des pantalons amples, sans parler des lunettes à bord épais qui rappellent immanquablement la figure majeure de la maison. Le tout ponctué de touches excentriques, avec un pyjama en soie à motifs cachemire, des blouses décolletées et des longues jupes en mousseline. La dernière partie du défilé a laissé place à un mélange de couleurs oscillant entre le doré, le tournesol et le turquoise, évoquant le YSL des années 80.
Alexander McQueen célèbre la banshee
Ambiance mystique du côté du défilé McQueen, avec la figure de la banshee en femme maîtresse du défilé. Cette figure surnaturelle issue de la mythologie irlandaise est après tout considérée comme une magicienne, voire carrément comme une messagère de l’Autre monde. Pour la représenter, Seán McGirr a convoqué ces silhouettes mystiques plongées dans le brouillard. Au menu : tailleurs pointus ou torsadés, mousseline de soie blanche, crépon, dentelle en toile d’araignée… Les tissus sont plissés, froncés, parfois déchiquetés. Les coupes sont tantôt tordues, tantôt pincées, tantôt relevées… avec des carreaux, le tout décliné dans une palette oscillant entre l’ivoire, le gris argenté et noir de jais, rehaussés par moments d’un orange flamboyant.
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