Chanel écrit un nouveau chapitre, à la fraîcheur d’une nouvelle ère.

Capes de mousselines pour superhéroïnes urbaines, vestes à volumes extrapolés, ensembles short en tweed : la collection inspire la jeunesse, s’ancre dans l’histoire des grandes défricheuses, avec des blousons et des combinaisons d’aviatrices. Des jupes fendues et des sandales brillantes surélevées aussi, pour piloter le futur. 

Après 9 jours d’une fashion week animée, riche en surprises, en enchantements et parfois en « déjà vus mais pourquoi pas », le petit monde de la mode et le plus grand aussi, avaient les yeux tournés vers le très attendu défilé Chanel. La première collection présentée par le studio après le départ de Virginie Viard possède le potentiel de séduire toutes les générations : elle perpétue les codes d’élégance et de savoir-faire de la Maison, interprète ses matières iconiques – le tweed, la mousseline, le cuir, la soie – et propose une ligne d’accessoires hautement désirables. Au sens propre : les chaussures à plateformes seront les modèles phares de la saison. 

Pour la première fois depuis 2020 après les grands travaux de rénovation soutenus par le mécénat de Chanel, le Grand Palais a pu accueillir le show toujours spectaculaire orchestré par la société belge Villa Eugénie. Désormais, l’entrée principale du bâtiment historique s’appelle Gabrielle Chanel, et sous la monumentale verrière Art Nouveau pour présenter cette nouvelle saison de luxe intemporel, les sièges des invités serpentaient autour d’une cage (ouverte) magistrale, hommage à la campagne de pub pour Coco en 1992, où une Vanessa Paradis encore poussin se balançait comme un titi. L’architecture de la nef et celle de la cage dialoguaient, s’imbriquaient, racontaient le temps et la liberté. 

Sur les mannequins la maille pastel aérienne caressait la peau et structurait les mouvements, tandis qu’une jupe noire tricotée répondait à l’architecture de la voûte du Grand Palais. Le sac matelassé bien sûr a été revisité, avec des proportions réinventées ; une touche de second degré était cousue dans les doublures précieuses. Chanel s’envole, depuis sa balancelle symbolique, vers son prochain printemps. 

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