Jeune Maison de haute maroquinerie française, Darovia Paris nous a tout de suite plu car elle apporte une vraie plus-value sur le marché des sacs de luxe par sa vision de l'artisanat et de la création. Nous avons eu la chance de rencontrer Caroline Barthélémy, la fondatrice, qui nous explique tout son processus de création.
Quelle est l’origine du nom Darovia ?
Darovia m'a été inspiré par la ville de naissance de mon papa. Il est né en Argentine, dans un petit village appelé Comodoro Rivadavia. Beaucoup trop long pour devenir le nom de la marque, j'ai mixé un peu les lettres pour que finalement Darovia se distingue. Toute l'aventure de la marque est basée sur les membres de ma famille.
Quelles sont les influences de l’Argentine sur vos créations ?
Le cuir fait partie de l’aventure. Ma grand-mère paternelle a appris à travailler le cuir grâce à ses différents voyages. Je voulais mettre cette matière première au cœur de la marque.
À quel moment avez-vous décidé de créer votre marque ?
Lors du décès de ma grand-mère, en 2020, j’ai pu recevoir tout son matériel, car elle était relieuse. J’ai toujours aimé la maroquinerie et je voulais faire quelque chose de toutes ces belles pièces de cuir qu’elle m’avait données. Quand on perd quelqu’un, la seule chose qu’on peut garder, ce sont les objets qu’ils ont pu nous transmettre.
Aujourd’hui, on sait qu'une belle pièce en cuir perdurera toujours. Je voulais donc me lancer dans cette aventure, me concentrer sur cette matière et offrir aux gens des créations qui dureront dans le temps. Il n’y a rien de plus beau, selon moi, que d’offrir à quelqu’un un sac qui nous a déjà accompagné dans la vie. J’ai eu l’occasion d’en recevoir de la part de mes grands-mères, et il n’y a rien de plus symbolique.
Selon vous, qu’est-ce qui rend vos créations intemporelles ?
Lors du design, nous réfléchissons déjà à ce que notre sac soit dans la tendance, mais aussi intemporel. Les modèles restent sobres, mais avec notre identité de marque, un détail qui nous identifie. Un beau sac à main doit passer les modes tout en étant porté le plus souvent possible. Une belle pièce en cuir a de la valeur, mais vous pouvez la porter dans n’importe quelle occasion. Sur le plan technique, nous savons que nos matières sont très solides et que nos sacs seront encore en forme 50 ans plus tard.
Quelles sont les étapes de la création d’un sac haut de gamme ?
Tout d’abord, il faut trouver les bons partenaires, c’est un point essentiel. Je conçois les sacs, je les dessine et je réalise un premier sac en tissu comme première base. Ensuite, je travaille toujours en collaboration avec l’atelier qui se situe en Île-de-France. Ensemble, nous essayons de le construire avec le cuir de la tannerie Rémy Carriat.
Nous sommes quatre dans mon atelier, ce qui permet un suivi minutieux lors de chaque étape de fabrication. C'est ce qui nous permet d’arriver à nos créations finales.
Quelle a été l’inspiration de la fermeture de votre sac Cara ?
Ce sac a été l'un de mes plus gros challenges ; il a pris plus ou moins un an entre le dessin et la création finale. Cette fermeture bien particulière crée du lien, et il fallait réussir à la faire tenir. On m’interroge souvent à son sujet. Ce sac doit nous accompagner dans le quotidien, et je ne voulais pas d'une fermeture métallique qui fait perdre du temps lors de l'utilisation.
Certains de mes proches, disent d’ailleurs que la fermeture ressemble aux oreilles de mes deux chiens, des Jack Russell. Je ne sais pas exactement si cette idée vient de là, mais le challenge était vraiment de créer un sac qui se ferme rapidement lorsque nous voulons chercher quelque chose à l’intérieur. Nous sommes très fiers des retours concernant ce sac.
Les hommes portent de plus en plus de sacs, est-ce que vos sacs pourraient être unisexes ?
Nous avons toujours pensé à une ligne pour hommes et nous pensons qu’elle se développera dans le futur de la marque. Aujourd’hui, avec le Cara, nous faisons déjà nos premiers pas vers une gamme unisexe. Je ne conçois pas forcément en fonction du sexe, mais en rapport avec le côté pratique et le design. J’ai commencé à le voir porté par des hommes, et je trouve qu’il a beaucoup d’allure. Je suis plus dans l’idée de partir sur des lignes unisexes que d’en faire pour les femmes et les hommes.
Nous offrons également la possibilité à nos clients de personnaliser leur sac. Du cuir à la couleur, ils ont l’occasion de le réaliser en fonction de leurs envies, de leur sexe ou de ce qu’ils apprécient.
Quels aspects vouliez-vous apporter sur le marché des sacs de luxe ?
Nous savions en créant la marque que c’était un vrai challenge. Notre fierté aujourd’hui est que nos clients reconnaissent la qualité de notre cuir et l'originalité de nos modèles. Ils possèdent un sac unique que personne d'autre n’a. La marque de Caroline Barthélémy veut offrir des références de grandes Maisons tout en se démarquant avec des modèles identifiables.
De quoi êtes-vous la plus fière aujourd’hui avec Darovia ?
Je suis très fière de la collection. Nous avons eu la chance de faire un chouette événement à Bruxelles où nous avons reçu énormément de retours positifs. Juste pour cela, je suis ravie et fière de mon travail.
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