Le film Wicked ne se contente pas de raconter une histoire fascinante, elle nous immerge visuellement dans le monde d’Oz comme jamais auparavant.
Sous la direction du célèbre décorateur Nathan Crowley, nominé six fois aux Oscars, les décors sont un mélange de réalisme époustouflant et d’influences historiques soigneusement choisies pour capturer l’essence de cet univers enchanteur. Des champs de tulipes de Munchkinland à l’imposante Emerald City, chaque décor est conçu pour donner vie aux lieux imaginés par L. Frank Baum dans son livre de 1900, Le Magicien d’Oz.
Pour créer Munchkinland, Crowley et son équipe ont planté neuf millions de tulipes dans les campagnes de Norfolk, en Angleterre. Le village des Munchkins semble littéralement émerger de cette mer de fleurs grâce à un effet d’optique qui l’enfonce légèrement dans le sol. Cette approche naturaliste rend hommage à la nature unique d’Oz, où les lieux semblent être en parfaite symbiose avec leur environnement.
Quand Oz rencontre l’Exposition Universelle
L’Université Shiz, où se rencontrent les deux héroïnes, est une création particulièrement soignée. Inspirée de l’Exposition universelle de Chicago en 1893, qui a également influencé la vision d’Emerald City, Shiz est une ode à l’architecture classique et au design spectaculaire. Les étudiants arrivent à Shiz par bateau, une première pour une adaptation d’Oz, qui reflète la description originale de Baum : un monde connecté par des voies navigables. La bibliothèque de Shiz, elle, rappelle les décors emblématiques de Fred Astaire dans Royal Wedding, avec des étagères géantes et une roue à tornades qui évoque le mouvement et l'aventure.
Le joyau de cette adaptation est sans doute Emerald City, une ville dont l’architecture et les couleurs sont inspirées à la fois de l’Exposition universelle de Chicago et de l’art mécanique du XVIIIe siècle. La ville possède son propre train, l’Emerald City Express, une impressionnante machine de 5 mètres de haut et 58 tonnes, alimentée par des mécanismes d’horlogerie inspirés des automates de Louis XV et de l’illusionniste Jean-Eugène Robert-Houdin. Filmé dans un champ de blé anglais, le train crée une illusion d’horizons infinis, offrant au spectateur une expérience immersive.
Un trône imposant et des détails magiques
Le trône du Magicien est tout aussi grandiose, avec une tête mécanique de 4,5 mètres de haut manipulée par un marionnettiste, ajoutant une touche théâtrale et puissante au personnage. Les détails d'accessoires comme le balai d’Elphaba, façonné à partir de racines de mangrove, illustrent un monde où chaque élément a été conçu pour renforcer la magie et le mystère.
Pour l’actrice Marissa Bode, qui interprète Nessarose et utilise un fauteuil roulant, un espace artistique accessible aux personnes à mobilité réduite a été créé sur le tournage avec des portes à commande vocale et des comptoirs réglables. Ce nouveau standard de confort et de mobilité a permis à l’actrice de travailler dans des conditions optimales et marque un tournant pour l'inclusivité sur les plateaux de cinéma britanniques.
Une palette visuelle et des effets spéciaux à couper le souffle
Avec une palette de couleurs soigneusement choisie, chaque lieu et chaque moment du film est une explosion visuelle : du rose pour les transformations de Glinda au vert pour l’éclat d’Emerald City, en passant par le bleu émotionnel et le rouge intense. Les séquences, comme celle de “Defying Gravity”, combinent des maquettes pratiques et des effets numériques pour sublimer le voyage aérien d’Elphaba. Grâce aux 2 200 effets visuels créés par Pablo Helman et plus de 1 000 artistes, chaque décor est à la fois réel et fantasmé, offrant une expérience cinématographique qui redéfinit le monde d’Oz.
Avec des décors aussi immersifs et soignés, Wicked promet de nous transporter dans un Oz visuellement enrichi et fascinant. Chaque scène, chaque lieu, est une œuvre d’art en soi, pensée pour plonger le spectateur dans une dimension où la magie prend racine dans le réel. C’est un Oz qu’on n’a encore jamais vu, mais qu’on va adorer découvrir !
Cet article a été écrit en étroite collaboration avec Sony Pictures Releasing.