Un métier qui fait rêver ? Pas toujours. Au niveau du gagne-pain, il n’y en a pas pour tout le monde. On vous dit tout sur les salaires des mannequins.

Un salaire variable

Le salaire d’un mannequin dépend des boulots qu’elle fait, des termes de son contrat, de son expérience, de la durée du travail… « C’est seulement une fois que l’on s’est fait un nom que l’on commence à vraiment gagner sa vie, explique Marc Dochez, general manager de l’agence Dominique. Pour un défilé à Paris, une débutante reçoit en général 1 200 euros. Mais il faut déduire de cette somme la part de l’agence, 20 %, et ce qui devra aller aux impôts. Il lui restera donc 400 euros en main, c’est-à-dire juste de quoi rentrer dans ses frais (avions, hôtels, nourriture). Une top, quant à elle, gagnera plusieurs milliers d’euros. »

« Pour la dernière campagne que j’ai faite, une journée de shoot, j’ai gagné 1 300 euros, commission de l’agence déduite, expliquait en 2013 Claire Laffut alors au début de sa carrière. J’ai un statut d’indépendante, ce qui est difficile à 19 ans. Quand on est encore étudiante, on peut être indépendante complémentaire. Mais moi, j’ai arrêté mes études, donc je dois payer des cotisations, faire ma propre comptabilité… »

Jouer la prudence

Être mannequin, c’est vraiment gérer une petite entreprise. « Certaines sont indépendantes, d’autres en société, indépendantes complémentaires et étudiantes, d’autres passent par des boîtes de facturation comme SMart. Il est très important, lorsqu’on se présente dans une agence, de se renseigner sur le statut le plus approprié. Avant 18 ans, nous conseillons de mettre les revenus sur un compte bancaire verrouillé jusqu’à la majorité », explique Jean-François Sauvenier, président de l’ABAM (Association belge des agences de mannequins). À titre indicatif, l’ABAM propose une grille tarifaire sur son site internet. Par exemple, une débutante serait payée 215 € pour deux heures de shooting (frais d’agence inclus) et une top 950 €. Dix catégories tarifaires les séparent…

> Plus d’infos sur le site de l’ABAM.