L’année 2025 a donné naissance à la génération Bêta, de nouveaux cool kids qui grandiront dans un monde où la technologie, la durabilité et les bouleversements sociaux occuperont à coup sûr une place centrale. Au programme : des avancées technologiques fulgurantes, mais aussi des défis environnementaux et sociétaux majeurs qui se dessinent déjà aujourd’hui. Mais que pouvons-nous déjà dire et prévoir de cette génération naissante ?

Commençons par les replacer sur la ligne du temps des générations. La Génération Bêta apparaît après les Baby Boomers (1946-1964), la Génération X (1965-1980), les Millennials ou Génération Y (1981-1996), la Génération Z (1997-2010) et la Génération Alpha (2011-2024). Sauf qu’elle marquera une rupture encore plus forte avec ses prédécesseurs. En cause ? L’accélération des innovations qui promet une immersion totale dans la technologie. 

Une génération baignée dans la technologie

Selon un rapport de Statista, d’ici 2030, 95 % des foyers dans les pays développés disposeront de dispositifs d’intelligence artificielle. Les Bêta interagiront avec des assistants virtuels dès leur plus jeune âge et apprendront à utiliser des technologies de réalité augmentée (RA) et virtuelle (VR) comme outils éducatifs. Le marché mondial de l’IA, estimé à 136 milliards de dollars en 2022, devrait atteindre plus de 1 500 milliards d’ici 2035, selon PwC.

Cette réalité influencera en profondeur tous les pans de leur vie. En premier lieu, l’éducation, qui s’annonce hautement personnalisée. En effet, avec l’essor des plateformes éducatives pilotées par l’IA, l’apprentissage sera désormais adapté à chaque enfant. Une étude de l’OCDE estime que les systèmes d’éducation personnalisés permettront de réduire de 40 % les écarts de performances entre élèves d’ici 2035. Les Bêta bénéficieront également de programmes qui incluront la programmation, l’éthique numérique et la pensée critique dès l’école primaire.

Tout bougera aussi du côté de la médecine. Les avancées en biotechnologie permettront aux Bêta de bénéficier de traitements médicaux de pointe : implants neuronaux, exosquelettes, nanorobots… Selon Research and Markets, le marché des dispositifs médicaux connectés devrait atteindre 612 milliards de dollars d’ici 2035, révolutionnant ainsi le suivi de la santé et les soins préventifs.

…et avec une conscience écologique intégrée

Selon le World Economic Forum, 70 % des jeunes de moins de 15 ans en 2030 seront formés à la durabilité. Ces enfants grandiront avec des pratiques écologiques intégrées dans leur quotidien : réduction des déchets, utilisation d’énergies renouvelables et adoption de modes de vie circulaires. Une sensibilité environnementale qui risque également d’influencer directement les décisions politiques et économiques mondiales, sûrement bien plus que leurs aînés. 

Des défis majeurs

Il y aura forcément un revers à la médaille. La santé mentale et la surcharge numérique seront des enjeux de taille. L’hyperconnectivité pourrait engendrer une augmentation des troubles mentaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prédit que d’ici 2040, les troubles liés à l’anxiété et à la dépression pourraient croître de 30 % chez les jeunes. Des politiques éducatives devront être mises en place pour enseigner une utilisation saine des technologies.

Avec une collecte massive de données dès la naissance, la Génération Bêta devra aussi naviguer dans un monde où la protection de la vie privée sera essentielle. Une étude d’IBM révèle que d’ici 2030, le coût global des violations de données pourrait atteindre 8 000 milliards de dollars. La sensibilisation à la cybersécurité sera donc cruciale.

Finalement, près de 50 % des métiers actuels pourraient disparaître ou être automatisés d’ici 2040, selon l’Université d’Oxford. Les Bêta devront donc se former à des compétences encore émergentes, telles que la robotique avancée, la bioingénierie ou la gestion de l’éthique de l’IA.

Quelles perspectives ?

S’il est impossible de prédire avec exactitude à quoi ressemblera réellement la Génération Bêta, il est toujours possible de tenter les pronostics et de fantasmer un futur meilleur. Une chose est sûre, cette génération représentera un tournant dans l’histoire humaine. Puisqu’ils seront les pionniers d’un monde où la technologie, la durabilité et l’interconnexion seront la norme. Néanmoins, leur capacité à relever ces défis dépendra largement de l’héritage laissé par les générations actuelles.

Concrètement, cela signifie repenser nos systèmes éducatifs pour intégrer davantage de compétences numériques et écologiques, tout en veillant à réduire les inégalités d’accès. Il s’agira également d’élaborer des règles éthiques pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle et protéger les droits individuels face à l’exploitation des données personnelles. En parallèle, promouvoir des politiques climatiques ambitieuses permettra de léguer une planète plus saine à cette génération qui portera sur ses épaules la responsabilité de poursuivre ces efforts.