Les chiffres sont alarmants : 80 %* des femmes déclarent avoir déjà ressenti une forme dinconfort ou de douleur dans la zone vulvo-génitale au cours de leur vie, et 63 % en souffrent actuellement. Pourtant, ces souffrances restent l’un des secrets les mieux gardés de notre société. Qu’elles soient ponctuelles ou chroniques, elles pèsent lourd sur celles qui les subissent, affectant leur bien-être, leur santé mentale, et leur relation avec leur propre corps. Mais elles continuent d’être ignorées, tant par les femmes elles-mêmes que par les professionnels de santé. Un constat qui soulève lurgence dune meilleure prise en charge et dune sensibilisation accrue.

Une réalité méconnue

Si les chiffres précédemment cités sont déjà inquiétants, la même étude a également révélé d’autres données tout aussi préoccupantes : près de la moitié des femmes (47 %) déclarent ressentir des douleurs pendant les rapports sexuels pénétratifs, et 33 % en subissent les effets après. Ces chiffres dépassent largement les estimations antérieures, souvent citées à hauteur de 20 %, et révèlent un problème bien plus vaste que ce que l’on croyait. Les douleurs et l’inconfort dans la région génitale ont un impact significatif sur la qualité de vie de nombreuses femmes. Selon l’étude, 64 % des participantes ont rapporté au moins une conséquence négative, comme la diminution du plaisir sexuel (25 %), une baisse du désir (25 %) ou une anxiété liée aux rapports sexuels (22 %).

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Il est crucial de rappeler qu’il n’est jamais normal de souffrir pendant un acte sexuel

Emilie Peetrons, sexologue et membre de la Société des Sexologues Universitaires de Belgique, ne semble pas surprise par ces résultats. « Les douleurs vulvo-vaginales sont largement sous-estimées », déclare-t-elle. Selon elle, cette méconnaissance est en partie due au manque d’éducation sexuelle et à la normalisation de la douleur dans le discours autour de la sexualité féminine. « Le fait que la douleur soit souvent perçue comme normale” lors des premiers rapports sexuels contribue à cette invisibilisation. Il est crucial de rappeler quil nest jamais normal de souffrir pendant un acte sexuel. »

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Souffre et tais-toi !

L’étude révèle également que 25 % des femmes nont jamais parlé de leurs douleurs sexuelles à quiconque, un silence qui découle en grande partie de la honte, du manque de connaissance, et de la peur d’être jugée. Ce silence contribue à perpétuer le tabou et empêche de nombreuses femmes de chercher laide nécessaire. Le manque de formation des professionnels de santé sur ces questions aggrave encore cette situation. « Les gynécologues, par exemple, manquent souvent de temps pour explorer en profondeur les causes de ces douleurs, et les solutions proposées sont rarement satisfaisantes », explique Emilie Peetrons, qui plaide pour une approche pluridisciplinaire incluant des sexologues, des psychologues, et des kinésithérapeutes spécialisés. « Une douleur nest jamais à prendre à la légère. Cest un message, une expression du corps qui nous manifeste que quelque chose ne va pas. Même si les patientes consultent rarement un·e sexologue spécifiquement pour des douleurs, il est souvent nécessaire de poser les bonnes questions pour révéler ces problèmes. Par exemple, quand on demande directement si elles ressentent des douleurs lors des rapports sexuels pénétratifs, la réponse est souvent non ou hésitante. Cependant, lorsque l’on élargit le questionnement aux inconforts ou gênes, la réponse devient fréquemment un grand OUI. »

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Saviez-vous qu’une femme sur trois n’atteint pas l’orgasme ? Si cela concernait les hommes, on déclarerait sans doute un état d’urgence national…

Un meilleure éducation pourrait-elle aider à réduire ces douleurs ou les aborder plus efficacement ? À cette question, Emilie Peetrons répond : « Il est évident qu’il reste beaucoup à faire en matière de santé sexuelle féminine. Malheureusement, les recherches sur ce sujet sont encore rares. Les industries pharmaceutiques semblent davantage se concentrer sur la reproduction, linfertilité et les troubles érectiles masculins que sur le bien-être sexuel des femmes. Saviez-vous qu’une femme sur trois n’atteint pas l’orgasme ? Si cela concernait les hommes, on déclarerait sans doute un état durgence national… »

Une routine adaptée

Face à cette problématique, la marque belge IntyEssentials sest engagée à briser le silence autour des douleurs intimes en proposant des solutions adaptées. Fondée par Adnane Kabaj (également co-fondateur de la boutique érotique inclusive Lovely Sins), la marque se spécialise dans des produits de soin vulvo-vaginaux conçus pour prévenir et soulager les inconforts quotidiens. « De nombreux produits intimes sur le marché, même s’ils respectent des standards stricts, sont souvent conçus pour maximiser le plaisir masculin ou prolonger leur efficacité, sans prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et des personnes à vulve. Trop souvent, lidée est de masquer les odeurs naturelles avec des gels ou des brumes, au détriment de la santé des muqueuses. Parlons des lubrifiants ! La majorité des lubrifiants vendus en pharmacies contiennent des ingrédients issus de la pétrochimie », explique le fondateur dIntyEssentials. C’est pourquoi IntyEssentials se distingue par son approche centrée sur le bien-être intime des femmes, alliant innovation et respect des besoins physiologiques spécifiques de la zone vulvo-vaginale, souvent négligée par l’industrie cosmétique et pharmaceutique traditionnelle.

 

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La gamme IntyEssentials inclut tout le nécessaire pour se refaire une beauté / prendre soin de son intimité : un lubrifiant naturel certifié en tant que dispositif médical, un baume hydratant à base d’huiles végétales (coco, karité, jojoba, amande douce) pour prévenir les irritations et les microlésions, un gel nettoyant intime sans agents sulfatés, une huile de massage 100 % naturelle, et un sérum chauffant/stimulant à base d’extraits de plantes. Le must ? Ils ont tous été conçus pour respecter le pH naturel et préserver l’équilibre du microbiome intime. En plus de son offre complète, la marque simplique aussi activement dans la sensibilisation et l’éducation sur ces questions cruciales, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et à une prise en charge plus efficace de ces douleurs. Car il est temps d’en parler, de les reconnaître, et surtout, de les traiter avec limportance quelles méritent.

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© Inty Essentials

* Selon l’étude réalisée par IntyEssentials et l’institut BVA en France, avec laide de la Société des Sexologues Universitaires de Belgique, auprès de 1000 femmes âgées de 18 à 65 ans.

Mettre des mots sur les douleurs

Dyspareunie (superficielle ou profonde) : Douleur ressentie pendant les rapports sexuels, pouvant transformer l’intimité en épreuve.

Vaginisme : Réaction incontrôlée où les muscles du vagin se contractent, rendant la pénétration difficile ou impossible.

Vulvodynie : Douleur chronique au niveau de la vulve, souvent mystérieuse et difficile à diagnostiquer.

Atrophie vaginale : Amincissement des parois vaginales, souvent après la ménopause, rendant les rapports inconfortables.

Hypertonie périnéale : Tension excessive des muscles du plancher pelvien, créant des douleurs pendant les rapports sexuels.

Anorgasmie : Difficulté ou incapacité à atteindre l’orgasme, parfois liée à des douleurs ou un inconfort sexuel.

Endométriose : Maladie où le tissu endométrial se développe en dehors de l’utérus, et pouvant causer des douleurs intenses.

Traitements et solutions

Selon la sexologue Emilie Peetrons, le traitement des douleurs sexuelles et vulvo-vaginales dépend de leur origine. Voici les approches possibles :

  • Thérapie physique : Elle inclut la rééducation périnéale, des exercices de relaxation et l’utilisation de facilitateurs vaginaux pour améliorer le confort.
  • Thérapie psychologique : La gestion de l’anxiété, des traumatismes ou des phobies sexuelles est cruciale. Les thérapies psycho-corporelles aident à réduire le stress et à apaiser les douleurs.
  • Traitements médicamenteux : Crèmes hormonales, analgésiques et hydratation du périnée (huiles, crèmes) peuvent soulager l’inconfort.
  • Thérapies sexologiques : Re(découvrez) votre corps et apprenez à communiquer avec votre partenaire pour retrouver une sexualité épanouissante. L’accent est mis sur la qualité des rapports, le plaisir, et la confiance en soi.
  • Prévention et hygiène : Optez pour une toilette externe uniquement, évitez les produits irritants, privilégiez les sous-vêtements en coton, et n’oubliez pas d’uriner après les rapports pour prévenir les infections urinaires.