L’actualité récente – inutile de la citer – aurait presque de quoi nous plonger dans le cynisme. Heureusement, il y a la culture. Une sorte d’issue bienvenue qui passe par un bon roman, la visite d’une expo et, oui, aussi d’une série feel good regardé pelotonné dans le canapé. Le dernier coup de coeur de la rédac’ ? Shrinking. Cette pépite signée Bill Lawrence (le réalisateur derrière le jubilatoire Ted Lasso) est un concentré de bonne humeur et d’humour. Si on vous en parle, c’est parce que la saison 2 vient de débarquer. Juste à temps pour rattraper son retard !
Un casting de rêve
Harrison Ford en psy ronchon et Jason Segel en clown-triste. Le premier incarne un thérapeute bourru, à la fois cynique et attachant, tandis que le second joue un père de famille en pleine reconstruction après un deuil dévastateur. Autour d’eux, une bande de personnages hauts en couleur qui forment une famille recomposée aussi dysfonctionnelle que touchante. Le pitch ? Jimmy (Jason Segel), psychologue en perte de repères, décide de bousculer les règles de sa profession. Lassé de voir ses patients tourner en rond, il adopte une méthode radicale : dire la vérité, crue et sans filtre.
Une série qui fait du bien
Ce qu’on aime, c’est l’esprit feel good de la série, qui parvient à aborder des questions sociétales profondes en se donnant toujours l’air de ne pas y toucher. Le deuil, le sexe, le mariage, la dépression… tout y passe. La série détricote aussi ce que signifie « faire famille » aujourd’hui, et les tensions inhérentes entre ses membres. Tout cela sans jamais tomber dans le mélodrame ou la leçon de morale.
Les personnages de série ne sont jamais parfaits, mais ceux de Shrinking parviennent à embrasser leurs défauts avec un aplomb déconcertant qui ne tombe jamais dans le ridicule. Jason Segel est ultra crédible dans son rôle de père en quête de rédemption, oscillant entre autodérision et vulnérabilité. Harrisson Ford est le grand oncle que l’on rêve tous d’avoir. Celui qui vous remet les idées en place à coup de joutes verbales justement dosées. L’ex-Indiana Jones en profite pour nous dévoiler un talent comique qu’on ne lui connaissait pas.
Evidemment, la série ne révolutionne pas le genre. C’est rempli de bonnes intentions et non exempt de clichés à certains moments. Pourtant, on vient y trouver ce que l’on est venu chercher avec un petit supplément d’âme en plus qui fait toute la différence. La série signée Apple TV+ apparaît comme une forme de thérapie douce, d’antidote à la morosité ambiante dont on aurait tord de se priver.
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