Attention cet article contient des spoilers

Depuis quelques semaines, The White Lotus a fait son grand retour sur HBO Max pour une troisième saison qui promet de tout renverser.
Avec plus de 43 nominations et un succès critique indiscutable, la série s’impose comme un incontournable du petit écran depuis sa toute première saison en 2021. Nouvelle destination, casting flambant neuf : cette fois, la recette s’offre une cure de jouvence. Et après avoir dévoré tous les épisodes, voici notre verdict.

Direction le soleil de la thaïlande

Cette saison, cap sur la Thaïlande. Après les paysages paradisiaques d’Hawaï et le charme envoûtant de la Sicile, The White Lotus pose ses valises en Asie du Sud-Est. Attendez-vous à des décors somptueux entre plages de sable fin, temples mystiques et jungles luxuriantes. Un cadre idyllique qui contraste habilement avec les tensions et les drames qui s’y jouent. Mais la satire envers les ultra-riches, au cœur de chaque saison, est encore une fois bien présente.

Le concept reste inchangé : un resort ultra-luxueux, des clients à la dérive et un cynisme parfaitement dosé. Le casting, lui, se renouvelle presque entièrement, avec quelques visages connus qui viennent pimenter la dynamique. De nouvelles têtes qu’on est ravis de (re)voir, parmi lesquelles Jason Isaacs (Lucius Malfoy dans la saga Harry Potter), qui incarne cette fois Timothée, père de trois enfants et directeur d’une grande entreprise de la finance ; Lisa, chanteuse incontournable du groupe de K-pop Blackpink, pour sa première apparition devant une caméra ; Aimee Lou Wood, vue dans Sex Education ; Patrick Schwarzenegger, le fils d’Arnold ; Parker Posey ou encore Charlotte Le Bon, actrice et mannequin canadienne.

Chaque saison, la série s’appuie sur un casting solide, véritable moteur de la réussite de The White Lotus, au même titre que le scénario et le décor. Les deux dernières saisons avaient notamment accueilli Jennifer Coolidge, Sydney Sweeney, Theo James, Leo Woodall ou encore Aubrey Plaza.

Un casting aux petits oignons

Le casting de cette troisième saison est une véritable réussite. Chaque personnage est incarné par un acteur ou une actrice qui apporte une nuance singulière à l’intrigue, et l’alchimie entre eux crée une tension palpable tout au long des épisodes. Jason Isaacs, toujours aussi charismatique, s’empare de son rôle de Timothée avec une intensité glaciale. Il incarne un père de famille et chef d’entreprise prêt à tout pour sauver sa société, malgré les polémiques qui l’assaillent.

Lisa, la star de la K-pop, fait ses premiers pas dans le monde de la fiction avec une étonnante aisance. Si sa prestation manque peut-être de la profondeur de ses partenaires, son charme naturel et sa fraîcheur apportent un vent de nouveauté à la série. On se demande même si elle ne jouera pas un rôle plus important dans la suite. Aimee Lou Wood, quant à elle, confirme une nouvelle fois son talent en incarnant un personnage à la fois fragile et audacieux.

Patrick Schwarzenegger, loin d’être une simple “carte célébrité”, s’impose comme un personnage à part entière : caricature du jeune homme musclé, blanc et très narcissique, il oscille entre héritier d’une fortune et enfant paumé dans un monde qu’il ne comprend pas. Charlotte Le Bon, elle, fait une entrée remarquée, pleine de subtilité et d’ironie, dans un rôle de femme fatale moderne. Un rôle encore discret… pour le moment. On retrouve également Natasha Rothwell dans le rôle de Belinda, qui nous avait manqué après son absence dans la saison 2.

Notre coup de cœur ? L’actrice Parker Posey, qu’on avait adorée dans Scream 3. Elle campe ici une Victoria accro aux anxiolytiques, tiraillée entre le maintien des apparences et ses angoisses internes. Une performance brillante et nuancée.

Chaque acteur et actrice incarne à merveille le paradoxe central de The White Lotus : des vies dorées rongées de l’intérieur, derrière une façade luxueuse.

The White Lotus saison 3

© HBO MAX

The White Lotus saison 3

© HBO MAX

The White Lotus saison 3

© HBO MAX

The White Lotus saison 3

© HBO MAX

Une satire toujours plus acide

Cette saison, The White Lotus pousse encore plus loin sa critique des élites, jonglant entre drame et ironie mordante. Si les saisons précédentes exploraient déjà les travers des ultra-riches avec cynisme, cette nouvelle destination insuffle une tension presque plus viscérale.
Les dynamiques de pouvoir, le choc des cultures et la quête de sens dans un monde où tout s’achète deviennent les moteurs d’un récit encore plus grinçant.

Un final à rude épreuve 

Présentée sur deux mois, la saison a, chaque semaine, fait naître les théories les plus folles : qui se cache derrière le sac en plastique ? Qui finira par mourir ? Qui sera la victime de ce troisième chapitre ? Le 7 avril, l’épisode final — le huitième — a enfin été dévoilé. Et les attentes ont été renversées.

Rebondissement après rebondissement, l’épisode ne lâche rien. On s’attendait à des retournements de situation — The White Lotus oblige — mais certainement pas à ceux-là. Le décès brutal de Rick et Chelsea, les choix radicaux de Timothée, l’annonce glaçante du père de Rick… Les quinze dernières minutes s’enchaînent à un rythme effréné, tendu, haletant.
Tout ce qui fait l’ADN de la série est concentré ici : tension, mystère et une touche de tragédie sur fond de luxe étouffant.

Avec 6,2 millions de spectateurs au rendez-vous pour le final, The White Lotus confirme son statut de série culte. Un score en hausse de 51 % par rapport à la saison précédente, preuve que la formule mordante de Mike White séduit plus que jamais.

Tous les épisodes sont désormais disponibles sur HBO Max. Et bonne nouvelle pour les fans : une quatrième saison est déjà en préparation. L’évasion de luxe teintée de cynisme n’a pas dit son dernier mot.

The White Lotus saison 3

© HBO MAX

The White Lotus saison 3

© HBO MAX

The White Lotus saison 3

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